26.03.2015 - Feu vert pour tuer 400 000 phoques. L’autre visage de l’industrie du luxe.

Chaque année, l’air du grand nord canadien s’emplit d’une odeur de sang. La banquise se teinte d’un rouge écarlate. Le sang de phoques innocents colore les glaces. Un carnage en pleine nature qui se perpétue d’année en année dans une indifférence relative. Cette année encore, le Canada donne son accord pour l’abatage de 400 000 têtes.

 

Plusieurs dizaines de milliers de phoques seront à nouveau abattus sur les vastes étendues glaciaires du grand nord Canadien courant 2015. La plupart des animaux tués ne sont encore que des jeunes phoques. Pas assez véloces pour s’échapper, ils tombent facilement aux mains des chasseurs. Leur peau est particulièrement appréciée de l’industrie textile de luxe.

Difficile d’imaginer cette pratique respectueuse de l’animal. La chasse au phoque est une industrie comme une autre. Elle n’a aujourd’hui rien de traditionnelle et ne peut prétendre à aucun justificatif en matière de bien-être animal. Les règles internationales en matière n’imposent pas de normes d’abattage sans cruauté. Ce vide légal donne une liberté totale aux gestes particulièrement cruels. Fusils, harpons, ou encore des gourdins de bois munis d’un crochet appelés hakapik, les techniques employées suggère un véritable massacre, le plus souvent éclair, qui laisse des traces visibles sur l’environnement local.

En pratique, les chasseurs s’organisent pour pénétrer de manière rapide parmi un groupe de phoque surpris afin d’en abattre un maximum avant qu’ils ne puissent s’échapper. Outre le fait que 42% des phoques sont écorchés vivants, c’est bien l’image de jeunes phoques blessés errant sur la banquise en agonisant qui touche généralement le plus l’opinion publique. Une pratique jugée peu courageuse, voire ignoble, par les défenseurs des animaux.

Ce qui motive le pouvoir à conserver cette pratique ce sont les stocks de cabillaud. Les chasseurs persistent à dire que les phoques sont responsables d’une diminution des stocks naturels de poissons ce qui menacerait tout un pan de l’économie canadienne. Mais les objecteurs et associations estiment que le cabillaud fut décimé par des décennies de surpêche irraisonnée. La biodiversité, elle, se régule sans se soucier de l’activité humaine.

 

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