Deux établissements d’enseignement canadiens ont, cette semaine, été la scène des campagnes visant à souligner le « privilège » racial de certains étudiants.
L’Institut de technologie de l’Université de l’Ontario (UOIT) a mis en place des affiches « encourageant » les étudiants à « prendre conscience de leurs privilèges » en utilisant une liste de catégories prétendument privilégiées telles que « chrétien », « blanc », « né au Canada », « hétérosexuel » et « homme ».
Rappelons que les femmes réussissent mieux dans le milieu scolaire que les hommes qui décrochent nettement plus que les filles. Et parmi ceux-ci, au Québec, les élèves blancs mâles francophones nés au Québec... Les immigrants de deuxième génération (nés au Québec de parents étrangers) sont plus persévérants dans leurs études que les petits Québécois dits « de souche », révèlent les plus récentes statistiques du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Égide Royer, professeur associé à la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université Laval, a observé dans les colonnes du Devoir que « Les élèves francophones nés au Québec réussissent nettement moins bien que les immigrants qui ne parlaient même pas français en arrivant ici. C’est fascinant ». Pas inquiétant ou désolant, fascinant. La belle distance scientifique. Les trois quarts (76 %) des élèves non immigrants du réseau public ont obtenu un diplôme ou une qualification sept ans après le début de leurs études secondaires, contre 82 % des élèves immigrants de deuxième génération. Il s’agit de statistiques décrivant la cohorte d’élèves ayant commencé ses études secondaires en 2009. L’écart est encore plus important chez les garçons : à peine 71 % des Québécois de souche ont un diplôme, tandis que 79 % des immigrants de deuxième génération l’ont obtenu (toujours après sept années d’études secondaires dans le réseau public).
Pendant ce temps, le district scolaire 74 en Colombie-Britannique a mis en place des affiches mettant en vedette des représentants de l’administration scolaire qui souligne leurs propres expériences du racisme et des privilèges.
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