Pour le ministre russe des affaires étrangères, l'activité diplomatique des Occidentaux aux Nations unies consiste à faire porter à la Syrie l'entière responsabilité des combats meurtriers de la Ghouta, et de dédouaner les groupes armés anti-Damas.
Les combats entre rebelles islamistes et forces gouvernementales dans la Ghouta, à l'est de Damas, se doublent d'une joute diplomatique entre la Russie et les Etats-Unis au Conseil de Sécurité de l'ONU. En raison de l'opposition de Moscou, qui dispose d'un droit de veto, le Conseil de sécurité devrait abandonner un projet de résolution porté par les Occidentaux, réclamant un cessez-le-feu de 30 jours pour permettre l'accès humanitaire à la Ghouta orientale. L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a annoncé ce 22 février 2018 qu'il n'y avait pas d'accord entre les 15 membres du Conseil de sécurité.
Accuser le gouvernement syrien dans le but d'un changement de régime
D'après le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, cité par l'agence TASS, le but réel de cette résolution rédigée par les Occidentaux était de faire porter la responsabilité des bombardements dans la région de la Ghouta à l'armée syrienne et de dédouaner les groupes armés antigouvernementaux. «[Les Occidentaux entendent] accuser le gouvernement syrien dans le but de promouvoir un "plan B", à savoir effectuer un changement de régime en violation de la résolution 2257 [des Nations unies]», a-t-il jugé devant des journalistes, de passage en Serbie. Le chef de la diplomatie russe a en outre déploré le fait que, selon lui, les Occidentaux escomptaient détourner l'attention du processus de paix en Syrie à travers leur proposition de résolution.
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