22.01.2018 - Les égoportraits avec Google Arts & Culture: une base de données pour la reconnaissance faciale ?

Très populaire, la nouvelle fonctionnalité de l'application témoigne de la forte progression des technologies de reconnaissance faciale.

Si vous avez jeté un coup d’oeil aux réseaux sociaux au cours de la fin de semaine, il y a de fortes chances que vous ayez vu quelques égoportraits de vos proches aux côtés de leur sosie artistique, si vous n’en avez pas carrément publié un de vous-même.

Cette nouvelle fonctionnalité que permet depuis un mois l’application mobile Google Arts & Culture (disponible sur iOS et Android) analyse les données de votre visage et sélectionne parmi quelque 70 000 portraits célèbres celui qui vous ressemble le plus.   

Cet outil des plus ludiques soulève un véritable engouement chez les internautes, au point où l’application trône au sommet des téléchargements sur appareils mobiles depuis le début de l’année. De nombreuses personnalités publiques et même quelques joueurs du Canadien de Montréal se sont prêtés au jeu au cours des derniers jours.

Toutefois, Google Arts & Culture suscite également des inquiétudes. Des internautes craignent notamment que le véritable objectif de Google avec cet outil soit de remplir sa base de données de reconnaissance faciale. Le géant du Web s’est montré rassurant. Dans un billet de blogue, il a confirmé que son outil ne conserve les données faciales de ses utilisateurs que le temps de la recherche de tableaux.

Or, des spécialistes de l’intelligence artificielle sont sceptiques. « Bien sûr, si on s’apercevait que Google ne respecte pas son engagement, on pourrait le poursuivre. Mais quels sont les moyens qu’on a pour savoir s’il garde ou non nos images ? » s’interroge Marie-Jean Meurs, professeure au département d’informatique de l’UQAM. Après tout, ces données sont tout de même enregistrées dans les serveurs de Google au moment de la recherche de tableau, souligne-t-elle.

La reconnaissance faciale est une branche de l’intelligence artificielle en pleine expansion. « C’est la prochaine grosse étape dans le domaine », souligne le directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société de l’Université d’Ottawa, Florian Martin-Bariteau.

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