La Tunisie vient de fêter l’anniversaire de sa « révolution de jasmin », qui a vu le départ du dictateur Ben Ali il y a sept ans, par une semaine de manifestations marquées par la répression et des centaines d’arrestations. A l’opposition aux mesures d’austérité qui s’accumulent, et aux revendications de justice sociale de la révolution qui n’ont jamais été satisfaites, s’ajoute un nouveau péril : celui d’une tentative de restauration d’un pouvoir autoritaire par le gouvernement actuel, qui n’a toujours pas mis en œuvre la Constitution plus démocratique adoptée en 2014.
Sous les cendres de la désillusion sociale et d’une contre-révolution menée à pas feutrés par l’actuelle coalition de droite au pouvoir, les braises du soulèvement tunisien de 2011 se sont remises à crépiter. L’espace d’une semaine, dans tout le pays, manifestations et affrontements entre la police et des militants souvent très jeunes se sont multipliés, précédant de quelques jours les festivités du dimanche 14 janvier, marquant l’anniversaire de la révolution. Déclenchées par l’annonce de nouvelles mesures d’austérité budgétaire et de hausse des prix contenues dans la loi de finance 2018, les protestations ont pris de l’ampleur dans de nombreuses villes. La plateforme d’information indépendante tunisienne Nawaat recensait mercredi 10 janvier des protestations dans pas moins de 16 gouvernorats différents.
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