15.12.2017 - L’art de prendre les Québécois pour des imbéciles…

Mi-décembre, voici le temps des cadeaux de Noël, de la planification des fêtes, de l’installation des pneus d’hiver pour les derniers retardataires, mais aussi de la ronde d’entrevues du commissaire à l’UPAC Robert Lafrenière. Un passage obligé.

Au cours des dernières heures, le boss de l’UPAC a rencontré les journalistes afin de dresser un bilan de l’année de l’organisme qu’il dirige. On pourra lire les Sébastien Bovet, Yves Boisvert ou Antoine Robitaille pour y trouver à peu près la même déclinaison du message que voulait livrer le commissaire : ce fut une rude année pour lui, on a remis en question son intégrité, le climat de travail est bon, les fuites nuisent à l’UPAC…

Toutefois, d’un texte à l’autre, on trouve quand même quelques nuances intéressantes. Ça vaut la peine de s’y attarder.

Yves Boisvert de La Presse ouvre son texte en prévenant le lectorat : « Le dossier le plus connu de l’UPAC, l’enquête Mâchurer, n’est pas sur le point d’aboutir ». Lire entre les lignes ici : « les politiciens libéraux qui sont toujours à l’Assemblée nationale et qui ont l’intention de se représenter à l’automne 2018 n’ont rien à craindre de la part de l’UPAC ».

Sébastien Bovet de Radio-Canada offre un son de cloche un tout petit peu différent : « Ce sont des choses qui sont longues. Moi je demande aux citoyens : soyez patients, ça va être payant. »

Ah? Ça va être payant? Que sous-entend le chef de la police anti-corruption du Québec? Il en sait assez pour attiser la curiosité des citoyens? L’enquête dont il parle vise le parti Libéral du Québec, dont plusieurs membres sont toujours actifs et même dont certains sont toujours ministres.

Doit-on courir le risque que ceux-ci fassent campagne encore en 2018, fort du trésor de guerre immense que le PLQ a cumulé pendant l’ère Charest, l’ère pourrie sur laquelle enquête Lafrenière? Car c’est bien de ça qu’il s’agit ici. Le parti politique qui a nommé Lafrenière et qui le maintient en poste, ce parti qui va au-delà du ridicule pour s’assurer de garder toute la prérogative de le nommer sans consulter l’Assemblée nationale, ce parti sur qui Lafrenière doit enquêter, fera campagne en jouissant d’une fortune colossale et en comptant en son sein des gens qui ont participé allègrement à la période de collusion et de corruption. C’est indécent.

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