La récente montée de l’extrême droite au Québec s’accompagne de plus en plus de propos contre les femmes, s’inquiètent plusieurs militantes qui prendront mercredi la parole lors de la commémoration de la tuerie de Polytechnique.
« À partir du moment où on se permet d’alimenter la haine et le dégoût, de tenir des discours discriminatoires et antiféministes, une tuerie comme celle de Polytechnique est encore possible », déplore Gabrielle Bouchard, présidente de la Fédération des femmes du Québec.
Elle fait partie des porte-parole présentes aujourd’hui pour dénoncer la violence faite aux femmes dans le cadre du 28e anniversaire de la tuerie de Polytechnique, qui a coûté la vie à 14 femmes en 1989.
Depuis un peu plus d’un an, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence remarque que les propos s’apparentant à l’extrême droite sont de plus en plus décomplexés. Ces groupes tiennent parfois des discours qui cantonnent la femme dans un rôle traditionnel « digne du Moyen Âge », dit le directeur Herman Deparice-Okomba. L’islam et le contrôle des armes à feu sont aussi des thèmes récurrents.
« Oui, je vois une résurgence des propos antiféministes, ce qui va souvent de pair avec les propos racistes », abonde Marlihan Lopez, du Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel.
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