06.12.2017 - Bannir le glyphosate et réfléchir la transition agricole

À la fin du mois d’octobre 2017, le Parlement européen s’est prononcé en faveur d’une interdiction progressive du glyphosate sur son territoire d’ici 2022. Le glyphosate est l’agent actif du controversé RoundUp Ready de Monsanto. La résolution, non contraignante, cherche à faire pression sur la Commission européenne qui a finalement ré-autorisé l’usage du glyphosate pour les cinq prochaines années, plutôt que pour les 10 ans qu’elle demandait initialement. La résolution fait aussi écho à la forte contestation sociale qui avait mené au dépôt d’une pétition pour interdire la substance, signée par 1,3 million de citoyen.nes européen.nes.

Au Québec et au Canada, le glyphosate ne fait pas les manchettes, malgré que ses impacts sur la santé et les écosystèmes soient les mêmes peu importe où on en fait usage! En cette Journée internationale de la lutte contre les pesticides de La Via Campesina, il nous apparaît impératif de diffuser des informations et d’animer la réflexion sur le glyphosate et l’agriculture conventionnelle.

Le glyphosate , l’agriculture conventionnelle : et l’environnement?

En mars 2017, Santé Canada reconduisait l’homologation du glyphosate pour les 14 prochaines années en stipulant « que les produits contenant du glyphosate ne présentent aucun risque préoccupant pour la santé humaine ou l’environnement [1] », ignorant de ce fait les avertissements de l’Organisation mondiale de la santé [2]. Au Québec, la substance ne faisait toujours pas partie des produits à l’étude lors des consultations sur la toxicité de certains pesticides menées en août dernier [3]. La situation est pour le moins inquiétante.

Les effets néfastes du glyphosate sur la santé humaine et l’environnement sont documentés par la communauté scientifique. Celle-ci mentionne entre autres la perte progressive de la fonction des sols, une perte de la biodiversité, des maladies végétales, la résistance de certaines espèces de mauvaises herbes aux herbicides et la contamination des réseaux hydriques de surface et sous-terrains, en plus d’accentuer la dépendance des producteurs agricoles aux énergies carbonées, contribuant ainsi directement à l’intensification des changements climatiques [4].

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