Cédric Rey est un survivant. Un rescapé du massacre du Bataclan. Une victime emblématique de la barbarie. Un héros ordinaire, aussi. Au lendemain du 13 novembre 2015, il affirme : « J’étais en train d’appuyer sur la plaie d’un blessé qui s’était effondré sur le boulevard quand j’ai relevé la tête. J’ai vu un type devant l’entrée du Bataclan. Il avait sa kalachnikov en bandoulière, elle était pointée vers moi. Au même moment, une femme est passée entre nous en courant. Elle a pris les balles. »
Poignant et tragique à la fois. De quoi bouleverser lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Aux uns, il exhibe son tatouage, depuis fétiche, une Marianne pleurant une larme de sang et juste ornée de ces chiffres : 13/11/15 ; on ne saurait faire plus sobre. Aux autres, il explique comment chercher à se reconstruire : « C’est bizarre, mais des fois, j’ai presque envie de revenir au soir des attentats. »
En attendant, il fait œuvre de résilience, organise des « apéros-thérapie » au sein d’un groupe de victimes, Life for Paris. Bref, un homme d’exception, ambulancier de profession et pompier volontaire à ses heures. Celui qu’on donnerait volontiers en exemple si ce gendre idéal, ce citoyen modèle, n’était aussi un modèle de mythomanie…
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