07.12.2014 - Pourquoi la France sortira de l’Euro et retrouvera le Franc à n’importe quel prix

La nécessité de la sortie de l’Euro me semble une telle évidence que j’ai été surpris qu’il puisse y avoir une discussion contradictoire entre Français ordinaires sur le sujet (les Français de la haute, bobos mondialisés et européistes qui profitent de l’Euro, c’est une autre histoire).

En effet, les arguments pour la sortie de l’Euro sont simples et, me semble-t-il, imparables :

1) l’argument pragmatique : l’Euro, on a essayé et ça ne marche pas. Il suffit de comparer la croissance des pays européens dans la zone Euro et hors zone Euro.

2) l’argument économique : on sait en théorie, et la vie de la zone Euro confirme tous les jours expérimentalement cette théorie, qu’une zone monétaire sans transferts (il n’y a pas de transferts parce que l’européisme est une utopie : il n’y a ni peuple ni nation européens) conduit à une surspécialisation.

Ce n’est pas un hasard si l’Allemagne a trop d’industries, la France trop de fonctionnaires et l’Espagne trop d’immeubles : c’est la conséquence mécanique de l’Euro. Chacun a fait au-delà du raisonnable ce qu’il fait le mieux.

3) l’argument économique (bis) : la compétitivité dont on nous rebat les oreilles est une fausse notion économique. Dans une économie normale, il n’y a jamais de problèmes de compétitivité parce que l’ajustement se fait par le taux de change.

C’est parce qu’on a bloqué arbitrairement le taux de change pour des raisons folles qu’on parle tant de compétitivité.

Chaque fois que vous entendez le mot «compétitivité», pensez «le problème qu’on nous cache derrière ce mot, c’est l’Euro» et vous aurez tout compris.

On me dit : «la dévaluation n’est pas LA solution». Cette présentation est tendancieuse.

Si,  vous voyez dans la sortie de l’Euro la solution-miracle qui dispense de tous les autres efforts de réforme, c’est effectivement un leurre.

Cela ne signifie pas pour autant que la sortie de l’Euro n’est pas nécessaire, comme condition préalable de toutes les réformes.

Aucun pays n’a jamais réformé sans dévaluation. Réformer sans dévaluation, c’est préparer la révolution, alors, sans dévaluation, on ne réforme pas.

Autrement dit, avec l’Euro, rien n’est possible. Sans l’Euro, tout devient possible. Mais ce n’est pas parce que c’est possible que nous le ferons. Cependant, il y a une certitude : rester dans l’Euro, c’est le déclin économique, continu et long, assuré, sans échappatoire.

4) l’argument politique : la souveraineté est indivisible, elle ne se négocie pas, elle ne se cède pas, et la souveraineté monétaire pas plus que tout autre. Les «abandons de souveraineté» qui plaisent tant à nos technocrates européistes sont des renoncements à nous-mêmes. Eux s’en foutent puisqu’ils considèrent depuis longtemps que la France est une vieillerie dépassée, sans intérêt, à abandonner d’urgence.

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