23.09.2017 - Les plans d’eau du Québec ouverts aux pétrolières

Le gouvernement Couillard a décidé d’ouvrir les lacs et les rivières du Québec aux projets d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz. Les forages en milieu hydrique, mais aussi ceux en milieu terrestre pourront d’ailleurs être réalisés avec des opérations de fracturation, à proximité de secteurs habités, d’écoles, d’aires protégées et de parcs nationaux.
 
Tandis que le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, est en « mission » en Asie, le gouvernement a publié mercredi quatre projets de règlements dans la Gazette officielle, dans la foulée de l’adoption de la première Loi sur les hydrocarbures de l’histoire de la province. Ces documents très techniques totalisant 269 pages précisent plusieurs des modalités qui encadreront les projets d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz sur le territoire québécois.
 
Un des projets de règlements définit précisément les règles pour le « milieu hydrique ». Selon la définition inscrite dans la législation adoptée sous le bâillon par les libéraux, ce milieu peut être « un lac ou un cours d’eau à débit régulier ou intermittent ». En clair, le gouvernement a donc décidé d’ouvrir la porte aux projets d’exploration et d’exploitation dans les lacs et les rivières du Québec.
 
En se basant uniquement sur la carte officielle des 53 225 km2 de permis d’exploration en vigueur à l’heure actuelle au Québec, on constate que des dizaines de cours d’eau de différentes régions pourraient être ciblés par les entreprises pétrolières et gazières. C’est le cas, par exemple, du lac Saint-Jean. L’entreprise Olitra détient 400 km2 de permis dans cette région, dont une partie recouvre déjà le lac.
 
Dans la vallée du Saint-Laurent, notamment entre Montréal et Québec, les permis en vigueur recouvrent plusieurs rivières, dont la Saint-François, la Saint-Maurice, la Batiscan, la Sainte-Anne et la Chaudière. La rivière Richelieu est aussi recouverte par des permis, dont certains sont détenus par l’entreprise Gastem. En Gaspésie, ce sont des dizaines de lacs et de rivières qui se retrouvent dans des territoires sous permis, par exemple avec les entreprises Pétrolia et Junex.

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