23.09.2017 - Le président syrien dénonce un problème dans la politique étrangère étasunienne dont personne ne veut parler

Dans un entretien avec Russia Today en 2015, le président syrien Bachar al-Assad a prononcé peut-être une de ses déclarations les plus intéressantes depuis le début du conflit syrien en 2011. Assad a déclaré :

« La propagande occidentale a, dès le début, prétendu que la cause du problème était le président. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent faire croire que tous les problèmes de la Syrie sont dus à un individu ; et par conséquent la réaction naturelle pour beaucoup de gens est que, si le problème est cet individu, il ne devrait pas être plus important que la patrie. Donc laissez cette personne partir et les choses vont aller bien. C’est ainsi qu’ils simplifient les choses en Occident. »

Puis il a ajouté :

« Regardez ce qui s’est passé dans les médias occidentaux depuis le coup d’État en Ukraine. Qu’est-il arrivé ? Le président Poutine est passé du statut d’ami de l’Occident à celui d’ennemi et, encore une fois, il a été qualifié de tsar… Telle est la propagande occidentale. Ils disent que si le président s’en allait, les choses s’amélioreraient. »

 

En mettant de côté la vaste liste de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité d’Assad, Assad a mis le doigt sur l’un des principaux défauts de la pensée occidentale concernant les politiques hostiles des États-Unis à l’égard d’un certain nombre d’États indépendants.

Il suffit de regarder le cirque actuel entre la Corée du Nord et les États-Unis pour avoir une autre image précise de ce qui est mentionné ici. Le problème de la Corée du Nord est constamment présenté dans les médias comme causé par une personne (le dirigeant actuel Kim Jong-un), un récit qui ignore totalement le rôle que les États-Unis et leurs alliés ont joué dans cette crise actuelle. Comme Anti-Media l’a précédemment souligné :

… le problème [de la crise nord-coréenne] est constamment présenté comme étant causé par la Corée du Nord, pas par les États-Unis. ‘Comment faire face à la Corée du Nord’, explique The Atlantic. ‘Que peut faire Trump sur la Corée du Nord ?’, se demande le New York Times. ‘Ce qui peut éventuellement être fait à propos de la Corée du Nord’, propose le Huffington Post. Le Times donne la parole à six experts qui débattent de ‘Comment résoudre le problème’ (de la Corée du Nord). ‘Corée du Nord – que peut faire le monde extérieur ?’, interroge la BBC.

Ce que les médias affirment vraiment, en particulier quand on parle d’une option militaire en réponse à la lutte contre les actions déloyales de la Corée du Nord, c’est que si les États-Unis pouvaient destituer Kim Jong-un, le problème nord coréen disparaîtrait.

La mort d’un homme pourrait-elle effacer chez tous les Nord-Coréens l’hostilité et  la haine qu’ils ressentent pour les États-Unis alors qu’ils savent très bien qu’au début des années 1950, les États-Unis ont bombardé la Corée du Nord si implacablement qu’ils finirent par manquer de cibles à frapper ? Les militaires américains ont tué au moins 20% de la population civile.

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