03.12.2014 - Le rouble a vécu sa pire journée depuis 1998 !

Le rouble a perdu 15% en une semaine, entraîné par la chute des prix du pétrole. Les spéculateurs profitent de l’inaction russe et renvoient un parfum de crise financière.
Un puits sans fond ! Le statu quo de l’Opep, qui a maintenu, jeudi, pour six mois son niveau de production de pétrole, précipite le rouble vers des niveaux jusqu’ici inconnus. La monnaie russe se négociait lundi midi à près de 54 roubles pour un dollar et plus de 67 roubles pour un euro. Historique !

La tendance s’est accélérée ces derniers jours puisque le rouble a perdu près de 15% en une semaine face au billet vert… portant son repli à 37,7% depuis le début de l’année. La Banque de Moscou s’est dite, vendredi, prête à intervenir de façon plus régulière pour limiter la forte volatilité du rouble, mais sans effet sur le marché. Comme par bravade, le dollar gagnait plus de 4 roubles en séance lundi, soit un bond de plus de 8 % face à la devise russe, du jamais vue depuis la crise financière de 1998, marquée par une dévaluation du rouble et un défaut de certains titres de créances russes.

Fuite des capitaux

En l’absence de réaction effective des autorités monétaires, plus rien ne semble devoir arrêter la valse du rouble, doublement pénalisé. D’abord par les sanctions économiques occidentales (la fuite des capitaux est estimée à 128 milliards de dollars). Puis par le plongeon du baril de pétrole . La Russie retire en effet 70% de ses revenus à l’exportation de l’or noir et du gaz, une fragilité due à l’absence de politique de diversification économique de Moscou depuis des lustres.

En attendant, le parcours du rouble rappelle aussi la chute du baht thaïlandais en 1997, entre laisser-faire de la banque centrale, ralentissement de la croissance, crise de confiance, etc... Après avoir dépensé 90 milliards de dollars, en pure perte, pour défendre le rouble, la Russie a décidé de laisser flotter librement sa monnaie il y a un mois. « On ne peut pas aller contre les fondamentaux, et quand le pétrole plonge de 115 dollars le baril à 70 en novembre, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire », reconnaît un économiste de Citigroup, cité par Bloomberg.

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