08.09.2017 - Réfugiés haïtiens : Pourquoi Ottawa doit payer !

En janvier 2003, au terme d’un sommet, intitulé « l’Initiative d’Ottawa pour Haïti », réunissant des diplomates américains, français et canadiens au Lac Meech, le diplomate canadien Denis Paradis déclarait : « La communauté internationale ne peut attendre la fin du mandat de cinq ans du Président Aristide en 2005. Aristide doit partir et la communauté internationale doit se préparer à une nouvelle ronde d’aide humanitaire et d’occupation militaire étant donné sa responsabilité démocratique de protéger les habitants vulnérables de cet État en faillite ».

Un an plus tard, le 29 février 2004, des forces d’intervention de ces trois pays investissaient le Palais présidentiel à Port-au-Prince, s’emparaient du Président Aristide, le forçaient à signer une lettre de démission et l’embarquaient dans un avion avec pour destination la République Centre-africaine. 

Pourtant, Jean-Bertrand Aristide avait été porté au pouvoir en décembre 1990 en remportant 67 % du vote populaire, lors de la première élection libre tenue en Haïti. Au scrutin de mai 2000, il a été réélu avec 92 % des suffrages et son parti politique, Fanmi Lavalas, obtenait la majorité des sièges à la Chambre des députés, au Sénat et aux élections municipales.

Aristide était arrivé au pouvoir alors que près de 70 % du budget d’opération et 90 % du budget des grands projets reposaient sur l’aide et les prêts internationaux. Une aide qui n’était pas sans condition. L’exemple du riz est éloquent. En 1995, le gouvernement américain, qui subventionne son industrie rizicole à hauteur de 40 % du prix de détail, oblige le gouvernement haïtien à réduire à 3 % les tarifs sur les importations de riz. Du jour au lendemain, Haïti est inondé de riz américain, qui se vend à 70 % de la valeur du riz haïtien. La production locale est presque complètement détruite, puis s’ensuit une spectaculaire hausse du prix des denrées alimentaires.

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