05.09.2017 - Au delà des utopies des uns et de l'hypocrisie des autres dans le dossier de l'immigration

L’augmentation inhabituelle dans le flot d’immigrants, principalement d’origine haïtienne, qui franchissent maintenant à tous les jours la frontière en nombre sans cesse plus importants, en provenance des États-Unis, là où le nouveau président Donald Trump a déjà annoncé qu’il voulait les voir être déportés le plus vite possible, soulève de plus en plus de débats, le plus souvent très émotifs.

Les uns proposent une approche complètement déconnectée de la réalité concrète, tandis que les autres renchérissent chaque jour un peu plus dans l’hypocrisie. Et puis, il y a aussi bien des opportunistes qui cherchent surtout à récupérer une situation de plus en plus polarisante pour essayer de se faire du capital politique.

Ils ont beau leur souhaiter la bienvenue aujourd'hui, mais que feront ils demain ?

Il y a d’abord ceux et celles qui font fi des législations déjà en place, et tout ce que cela peut impliquer à plus ou moins long terme, pour prétendre qu’il faut d’abord penser en termes de compassion et d’ouverture.

Ils et elles, parmi tous ces gens, se gardent de bien de rappeler que la loi canadienne, en la matière, est déjà explicite. Si tous les immigrés, qui franchissent maintenant la frontière, de manière illégale, avaient fait une demande officielle, à partir des États-Unis, la réponse aurait été systématiquement un gros NON, puisque la plupart ne sont pas en tant que tels des réfugiés politiques. C’est seulement qu’ils ne veulent pas retourner dans leur pays, Haïti dans la plupart des cas. Ce sont essentiellement ce qu’on pourrait cataloguer comme des réfugiés ou des immigrants « économiques ».

Rien à voir finalement avec les vagues précédentes de réfugiés, en provenance du Chili, d’Argentine, du Brésil, ou du Salvador, du temps des dictatures militaires. Rien à voir également avec tous ceux et celles qui, du temps des Duvaliers, quittèrent Haïti pour ne pas se retrouver en prison ou tout simplement assassinés par des boubous-macoutes. C’est seulement maintenant qu’Haïti est dans un état de quasi faillite. Il n’y a tout simplement pas, au moins à court terme, de réel avenir pour la plupart des immigrants Haïtiens, advenant qu’ils retourneraient dans leur pays d’origine.

Le problème, en même temps, c’est que tout cet exode de gens, n’aide en rien à la reprise économique dans ce pays.

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