Les milliards de recherches formulées en ligne en disent long sur les craintes secrètes et questions taboues des internautes. Un ex-data scientist de Google a analysé et synthétisé ces données.
Avec plus de trois milliards de requêtes formulées chaque jour dans sa barre de recherche, Google est une véritable mine d'or pour les annonceurs. Mais aussi pour les chercheurs en sciences sociales, assure Seth Stephens-Davidowitz.
Cet ancien data scientist de Google - et désormais contributeur au New York Times - est convaincu que l'analyse des recherches des internautes révèle leurs questions les plus taboues, leurs opinions les plus embarrassantes. Véritable divan du XXIe siècle, Google « permet aux gens d'admettre des choses qu'ils n'admettraient nulle part ailleurs », écrit l'ancien de Google dans son livre "Everybody Lies: What the Internet Can Tell Us About Who We Really Are", dont des extraits ont été publiés cette semaine sur le Guardian.
Les études d'opinion traditionnelles comportent davantage de biais, selon le diplômé de Harvard en économie, qui cite en exemple une enquête datant de 1950 sur les habitants de Denver. Celle-ci avait montré que le pourcentage de personnes déclarant avoir voté ou avoir donné à un organisme de charité était bien plus élevé que les chiffres réels. Les questionnaires étaient pourtant anonymes.
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