La province impose également à la société d'État d'annuler son programme d'installation des engins qui a commencé en 2013 et devait s'achever en 2015. Dans le cadre de ce programme, 400 000 compteurs intelligents devaient encore être installés au cours de prochains mois.
La décision a été annoncée mercredi par le ministre responsable de la société d'État, Bill Boyd. « La sécurité est notre priorité », a-t-il déclaré aux journalistes à Regina. « Les inquiétudes sont suffisamment importantes, et nous croyons que si la sécurité des familles saskatchewanaises est en danger, nous devons agir. C'est pourquoi nous avons donné cet ordre à SaskPower. »
Mardi, la société d'État avait annoncé que ses clients pourraient demander le remplacement, temporaire et sans frais, des compteurs intelligents installés chez eux. SaskPower doit désormais remplacer tous les compteurs intelligents installés dans la province par des appareils de l'ancien modèle au cours des neuf prochains mois. Celle-ci estime que le remplacement des compteurs coûtera 15 millions de dollars.
Une question politique
La province veut que Sensus, le manufacturier des compteurs intelligents, éponge la facture. Elle indique que l'affaire sera remise entre les mains de ses avocats.
L'opposition officielle de la Saskatchewan, le Nouveau Parti démocratique, qui avait dénoncé plus tôt cette semaine le silence du gouvernement dans le dossier, est déçue. Selon elle, le gouvernement n'aurait pas dû autoriser SaskPower à travailler avec une compagnie américaine qui engage des travailleurs moins qualifiés pour installer les nouveaux compteurs intelligents.
La nouvelle « infrastructure de mesure avancée » ou AMI qui utilise le numérique pour envoyer des lectures précises de consommation d'énergie devait éviter à la société d'État d'envoyer des estimations de consommation dans les factures aux clients. Les données sont envoyées sans fil aux fournisseurs d'énergie, ce qui leur évitera d'envoyer du personnel dans la cour arrière des abonnés.
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