22.11.2014 - L’efficacité énergétique rapporte gros

Le Canada ajouterait jusqu’à 580 milliards à son PIB en 28 ans s’il empruntait cette voie

Le Canada bénéficierait à long terme de centaines de milliards de dollars en retombées économiques tout en réduisant substantiellement ses émissions de gaz à effet de serre s’il investissait les sommes requises pour devenir un des chefs de file nord-américains en matière d’efficacité énergétique. D’ici 2040, chaque dollar investi dans un programme visant l’électricité, le gaz naturel et les autres combustibles fossiles liquides rapporterait annuellement cinq fois plus au PIB national, conclut une nouvelle étude de l’Acadia Center commandée par Ressources naturelles Canada.

Il s’agit de la projection la plus optimiste contenue dans le rapport dévoilé mardi par l’organisation à but non lucratif dédiée à l’avancement des énergies propres. « Cela représente la première analyse économique des impacts de l’efficacité énergétique à l’échelle du Canada », souligne la directrice du programme canadien de l’Acadia Center et coauteure du document, Leslie Malone.

En collaboration avec la firme montréalaise Dunsky Expertise en énergie et l’Economic Development Research Group de Boston, les chercheurs de l’Acadia Center ont évalué les effets d’un accroissement des investissements et des programmes d’efficacité énergétiques sur l’économie du pays. Les provinces de l’est du Canada, dont le Québec, ont été scrutées à la loupe dans un rapport semblable publié en 2012, mais le gouvernement fédéral souhaitait élargir le portrait à l’ensemble du pays.

Cibles ambitieuses, mais réalistes

L’étude appuie ses conclusions sur des modèles prédisant les coûts et les retombées économiques engendrés par de nouveaux programmes d’efficacité énergétique qui seraient déployés à travers le pays entre 2012 et 2040, selon trois scénarios : une réduction modeste, modérée ou élevée de la consommation d’énergie par rapport aux niveaux actuels. Ce troisième scénario, jugé « ambitieux » mais « réalisable », correspond à un niveau d’effort qui rapprocherait le Canada de leaders nord-américains en la matière, comme les États du Massachusetts, de la Californie ou du Rhode Island.

« Plus on est agressifs, plus il y a des coûts importants, mais plus il y a de retombées économiques importantes. C’est le but de l’exercice », explique Bruno Gobeil, consultant principal chez Dunsky Expertise en énergie.

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