24.05.2017 - Le Québec dans les filets de l’État profond canadien et ses complices québécois

Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais le Québec traverse actuellement la pire crise institutionnelle de son histoire.

Le contexte historique

Les origines premières en remontent à la crise du FLQ de 1970 lorsque le gouvernement fédéral alors dirigé par Pierre-Elliot Trudeau a décidé de prendre tous les moyens pour éradiquer la menace que faisait peser sur l’intégrité territoriale et politique du Canada l’ambition souverainiste des Québécois et la croyance de certains esprits pétris de romantisme révolutionnaire qu’ils pourraient réaliser cette ambition en exerçant un chantage à la terreur.

Les travaux des commissions Keable (Québec) et McDonald (Ottawa) nous apprendront que la GRC, alors seul organisme chargé d’assurer la sécurité de l’État canadien, n’avait pas hésité à employer des moyens illégaux et même criminels contre les « séparatistes », sans faire aucune distinction entre ceux qui pensaient atteindre leur but par la violence et ceux qui préconisaient la voie démocratique. Seul comptait à ses yeux leur but politique.

Combinée au rejet et à la condamnation par la population québécoise de toute action violente, la montée en puissance du Parti Québécois qui cherche à faire l’indépendance par des moyens démocratiques ne parviendra pas à mobiliser plus de 40 % de l’électorat en faveur de son option au référendum de 1980, limitant ainsi le besoin pour les autorités fédérales de recourir à des moyens criminels pour protéger l’État canadien. Trudeau s’était contenté de mentir aux Québécois pour leur faire miroiter des gains qui ne se sont jamais matérialisés. Or en politique, le mensonge est monnaie courante. On va même jusqu’à le légitimer en le qualifiant de « stratégie ».

Malgré tout, à Ottawa, le sentiment d’insécurité face aux ambitions nationales du Québec demeure grand, et la volonté de consolider et de verrouiller son emprise sur le Québec est telle que le gouvernement Trudeau n’hésitera pas à braver l’illégitimité, aux dires mêmes de la Cour suprême en 1981, et à perpétrer un véritable coup d’État qui demeurera secret jusqu’à ce qu’il soit révélé par l’historien Frédéric Bastien dans son ouvrage intitulé « La Bataille de Londres - dessous, secrets et coulisses du rapatriement constitutionnel », paru en 2013, pour adopter une constitution qu’il croit de nature à mettre le Québec à sa place pour de bon.

L’illégitimité de la démarche est cependant trop grosse pour qu’aucun gouvernement du Québec depuis lors, du PLQ comme du PQ, n’ose ratifier la Constitution de 1982 dont l’autorité au Québec est constamment remise en Question sur le plan politique, ce qui, avec le rejet de l’Entente du Lac Meech et l’échec du référendum pancanadien sur l’Accord de Charlottetown, pavera la voie à l’élection du PQ en 1994 et à la tenue d’un second référendum au Québec le 30 octobre 1995.

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