« Si vivre est persévérer dans son être, les Canadiens-français ont besoin de savoir quel est leur être national, et comment, à travers l’histoire, il s’est formé.... Il n’est de synthèses historiques que de provisoires. Ceux-là seuls qui ignorent tout du métier d’historien, croient à l’histoire définitive. »
Lionel Groulx
J’ai longtemps souscrit à la narration que l’Église s’était compromise avec les Anglais et, de ce fait, nous avait trahis. C’était avant que j’entreprenne la lecture de notre histoire à partir de la grille géopolitique. Depuis, je suis arrivé à une autre conclusion à partir d’une question qui permet de départager l’essentiel de l’accessoire quand on aborde notre histoire. Qu’est-ce qui fut NÉCESSAIRE pour que notre nation française en Amérique survive au vent contraire de l’Histoire ?
Le rôle de l’Église comme institution politique dans notre histoire
De 1608 à 1759, grâce au rôle moteur de l’Église, la nation naissante prend son essor pour atteindre une masse critique qui va lui permettre de ne pas être anéantie par la victoire britannique contre la France sur notre territoire. La première conséquence de la défaite française, c’est le démantèlement des institutions politiques et de l’appareil de l’État naissant (Nouvelle-France), et la rupture du lien avec la France, ce que consacrent le Traité de Paris et La Proclamation royale en 1763. Que reste-t-il alors comme assise pour conserver notre cohésion de nation française face à un Empire qui veut nous assimiler ? L’Église de Rome et ses institutions.
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