Anthony Berthou
Une étude récente vient de publier des données particulièrement intéressantes dans le cadre du rapprochement des enjeux en matière d’environnement et de nutrition. J’ai à ce titre eu l’occasion d’écrire un article développé sur les enjeux environnementaux de la consommation de protéines animales.
Cette étude rappelle le cout abissal des dépenses de santé publique aux Etats-Unis : environ 3 billions de dollars chaque année, soit environ 18% du Produit Intérieur Brut, dont une grande partie peut être attribuée à une alimentation de mauvaise qualité. David Cleveland et son équipe ont croisé les résultats issus de méta-analyses relatives aux effets de l’alimentation sur la santé (diabète de type 2, cancer colorectal et maladies cardio-vasculaires) avec des données permettant d’évaluer les conséquences des régimes sur les émissions de gaz à effet de serre :
- Réduction des apports caloriques à 2 000 kcal/jour,
- Doublement de la consommation de fruits et légumes,
- Substitution d’une partie de la viande par des légumineuses,
- Remplacement des aliments raffinés par leur équivalent brut.
L’analyse projective d’un tel modèle conclut à une réduction de la probabilité de survenue des maladies concernées de 20 à 40%, ses couts annuels de soin de santé de 77 à 93 milliards de dollars et des émissions directes de gaz à effet de serre de 222 à 826 kg par personne et par an.
En conclusion, une réforme de fond dans un tel schéma de modèle alimentaire pourrait permettre d’atteindre 23% des objectifs quantitatifs du plan d’action climatique que se sont fixés les États-Unis (réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre de 17 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2020).
Ces préconisations nutritionnelles rejoignent les clés nutritionnels de bon-sens que j’ai eu l’occasion de publier il y a quelques semaines.
Nous avons donc encore une fois tout intérêt à agir pour notre santé, celle de nos enfants et de la planète :-)
Source : sante-et-nutrition.com