À une semaine d’intervalle, Martine Ouellet a été couronnée chef du Bloc Québécois et Gabriel Nadeau-Dubois a profité de l’annonce de sa candidature à l’élection partielle de Gouin et au poste de co-porte-parole de Québec Solidaire pour afficher très clairement ses convictions indépendantistes, tout en lançant un appel à Sol Zanetti d’Option Nationale pour un rapprochement entre les deux organisations.
Curieusement, les deux indépendantistes ont été accueillis par une volée de bois vert dans les médias nationalistes. On reproche à Martine Ouellet de vouloir diriger le Bloc, tout en conservant son siège à l’Assemblée nationale, en s’autorisant impertinemment à vouloir gérer son agenda.
En fait, on lui tient rigueur de ne pas avoir accepté la mise au rancart de la souveraineté et d’être désormais le point de ralliement des indépendantistes qui refusent le cul-de-sac du nouvel étapisme.
Un vrai renouveau générationnel
Gabriel Nadeau-Dubois s’est attiré les foudres d’une certaine intelligentsia souverainiste pour avoir affirmé qu’il était temps de « sortir la classe politique actuelle qui, depuis 30 ans, a trahi le Québec ».
Pourtant, ce n’est pas d’hier que la gauche indépendantiste – et l’aut’journal en particulier – accuse les Bouchard, Boisclair, Landry et Marois d’avoir fait preuve d’atermoiements – pour employer un euphémisme – sur la question de l’indépendance et d’avoir bradé l’héritage social-démocrate du Parti Québécois pour ce succédané qu’est le « New Labour » de Tony Blair.
L’intelligentsia souverainiste appelle à un renouveau générationnel du mouvement souverainiste, mais ne semble prête à accepter qu’un rajeunissement « propret », indolore et contrôlé à la Paul St-Pierre Plamondon.
Lire la suite sur lautjournal.info