On a de quoi être fier du Québec entrepreneurial : 568 sièges sociaux dont les 50 plus grandes entreprises génèrent quelque 575 000 emplois au Québec. Ce que l’on appelle les fleurons du Québec sont pourtant menacés.
Selon une étude d'Yvan Allaire et François Dauphin de l’Institut sur la gouvernance, le Québec a perdu 305 sièges sociaux depuis l'an 2000. De plus en plus d'entreprises sont vulnérables à des offres d'achat hostiles. Il y a 16 entreprises au Québec qui n'ont pas de protection contre une offre hostile, comparativement à 11 en 2004.
Mais, selon les chercheurs, ce sont les transactions amicales qui présentent un plus grand risque dans le contexte actuel. On assiste de plus en plus à des transactions où les deux entreprises se sont entendues avant de faire une annonce publique, comme on l'a vu dans les dossiers de Rona (vendue à Lowe's), d'Alcan (vendue à Rio Tinto) et de la Bourse de Montréal (vendue à la Bourse de Toronto).
Tant que nous ne serons pas un pays, nous devons au minimum exiger d’avoir notre mot à dire dans ces transactions. Pourtant, dans un plan de 116 pages présenté en grande pompe, en février dernier, par le gouvernement libéral du Québec on ne retrouve que…de la poudre aux yeux !
Donc 116 pages et aucune, absolument aucune, mesure qui pourrait empêcher l’exode de nos sièges sociaux. Pire, Philippe Couillard a même profité de l’occasion pour baisser les revenus de l’État, en donnant des nouveaux cadeaux fiscaux à une micro-élite ultra-fortunée.
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