L’année s’annonce faste en information de tout genre sur la situation linguistique. Du moins à en juger par ce que Le Devoir a publié – et refusé de publier – sur le sujet durant le seul mois de janvier.
« Deux solitudes, deux constats » titre la une du 5 janvier. L’article présente un sondage selon lequel, au Canada, 74 % des francophones jugent que le français est menacé, comparé à seulement 36 % des anglophones.
Manon Cornellier en fait état dans un éditorial le 7. William Johnson critique son éditorial dans une lettre parue le 10. Il prétend, entre autres, que le français est menacé dans le reste du Canada, mais pas au Québec. Dans sa réplique, Cornellier laisse passer cette déclaration.
Le 23 janvier, nouveau sondage. Au Québec, 66 % des francophones estiment le français menacé, comparativement à 12 % des non-francophones.
Johnson ne se contient plus. Dans la page Idées du 25, il réitère sa thèse voulant que l’on nous mente régulièrement afin de nous faire croire que le français est en danger. Comme preuve, il nous sert une citation manifestement trafiquée du livre blanc de 1977 du gouvernement Lévesque, qui annonçait la loi 101.
J’ai aussitôt envoyé au Devoir une courte lettre qui rectifiait les faits. J’y concluais comme suit : « Reste à se demander si Le Devoir doit vraiment publier n’importe quoi de la part d’un pareil Donald Trump de la langue ».
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