23.02.2017 - Les médias demandent à Québec de reculer

Devant l'intention du gouvernement du Québec de retirer l'obligation aux municipalités de publier leurs avis publics dans les journaux papiers, la Coalition pour la pérennité de la presse d'information au Québec s'inquiète pour l'avenir des médias et de la démocratie.

 

 

La Coalition, formée des hebdomadaires de TC Media, du journal Métro, du Devoir, du Groupe Capitales Médias, d'Hebdos Québec et de la Quebec Community Newspapers Association, demande au gouvernement du Québec de maintenir l'obligation pour les municipalités de publier leurs avis publics dans les journaux papier. Or, les articles 51 et 90 du projet de loi 122, qui vise à augmenter le pouvoir et l'autonomie des municipalités du Québec, prévoient l'abolition de l'obligation de publier les avis publics dans les journaux papier.

Brian Myles, directeur du Devoir et co-porte-parole de la Coalition, s'est dit étonné de l'intention du gouvernement de retirer cette source de revenus essentielle pour les journaux québécois.

«Les municipalités du Québec dépensent plus de 18 milliards de dollars par année si on additionne leurs budgets. Les avis publics représentent un coût d’environ 10 millions de dollars pour celles-ci, donc environ 0,05 % des dépenses des municipalités. Dans le contexte actuel des médias, il serait irresponsable de mettre en péril la survie de certains journaux pour une somme aussi peu significative pour les municipalités, mais essentielle pour la survie de nos journaux», soutient Brian Myles.

La Coalition, qui regroupe 178 journaux informant 80% de la population du Québec, estime qu’au moins une centaine d’emplois de qualité seront perdus si le gouvernement met en application cette portion du projet de loi 122.

Benoit Chartier, le président d’Hebdos Québec, rappelle que de nombreuses publications ont fermé leurs portes. De plus, celles en existence ont réduit les effectifs de leurs salles de rédaction. La baisse des recettes publicitaires et l’emprise des géants américains dans le domaine de la publicité numérique expliquent cette situation. «Le droit du public à l’information est carrément menacé par ce projet de loi. Il s’agit du pire moment pour nous retirer une source de revenus essentielle», souligne M. Chartier.

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