« Un outil de surveillance masqué » : c’est sous cette incrimination que l’Autorité fédérale allemande des télécommunications (Bundesnetzagentur) a décidé d’interdire une poupée apte à écouter les conversations et à leur répondre en temps réel. La biquette s’appelle « Mon amie Cayla » et elle est fabriquée par Genesys toys, une entreprise basée à Hong Kong. Elle est équipée du système Bluetooth, une connexion internet, et d’une technologie de « réponse orale textuelle » lui permettant d’interagir avec l’enfant… ou l’adulte qui en ferait un usage détourné. Pour l’Autorité de contrôle, il s’agit « d’un équipement de transmission sans fil non autorisé ». Le jouet est l’objet de toutes les inquiétudes depuis que Ken Munro, spécialiste du consultant britannique Pen Test Partners, a découvert en 2015 qu’il était possible d’intercepter les émissions de la poupée et, pire, de contrôler à distance ce qu’elle dit.
« Mon amie Cayla », la poupée interactive – et facile à pirater
Explication. « Ces objets incluent des caméras et des microphones capables d’émettre un signal et de ce fait aptes à transmettre des données sans contrôle ; ils mettent en danger la confidentialité des échanges », a détaillé le président de la Bundesnetzagentur, Jochen Homann. La loi fédérale allemande interdit tout jouet capable de transmettre des signaux et des images enregistrées sans détection préalable. Dans ce cas précis, tout ce que dit un enfant peut être émis sans que les parents en aient connaissance.
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