Je regarde à l'intérieur du seau en face de moi. Il y a une petite personne nue flottant dans un liquide sanglant.
Lors la rédaction d'articles, les auteurs de magazines sont parfois autorisés à assister à des avortements. Des étudiants en médecine qui n'ont jamais eu une opinion sur l'avortement, en viennent à remettre en question la procédure après avoir y avoir été confrontés. Les gens mis en présence de procédures d'avortement ou d’un avortement en ressortent en général convaincu qu’un avortement tue un être humain.
L'auteur Verlyn Klinkenborg du magazine Harper a visité un centre d'avortement en vue de publier un article en 1995. Après avoir vu les restes d'un avortement à dix semaines, il a écrit ce qui suit (1):
J'ai ressenti une parenté profonde et sans équivoque avec le pied et la main dans le plateau, une parenté si forte qu'elle était comme le roulement de la mer sous mes pieds. […] J'étais surpris de ma propre tristesse, du sentiment de perte que j'ai senti. […] Il me devenait tellement plus facile d'être ému à la vue de la main démembrée, de la taille d'un point d'interrogation luisant sous des lumières fluorescentes. ... Dans cette minuscule main nue, il y avait l'imputation de l'innocence.
L’auteur Sue Hertz a passé une année comme observateur dans un centre d'avortement occupé. Elle a vu les restes de plusieurs avortements (2):
Il était facile de se débarrasser d’une grossesse avortée, comme rien de plus qu’un sac de sang et de tissus - comme l'ont fait de nombreux militants pro-choix - si l'on ne voyait jamais de restes fœtaux ou de produits de conception (POC), comme on les appelait dans les cercles médicaux. Mais les infirmières, les assistants médicaux et les médecins qui travaillaient à l'intérieur des salles de procédure ... savaient qu'un POC âgé de onze semaines avait des bras, des jambes et des pieds minuscules avec des orteils.
A douze semaines, ces petites mains avaient des ongles minuscules. Bien que la tête fœtale était trop petite à ce stade pour résister à l'aspiration de la machine d'évacuation, des morceaux de visage - un nez et la bouche, ou un œil noir [...] ont parfois été trouvés par la suite. […] Des avortements plus tardifs ont extirpés des restes fœtaux encore plus horribles [...] La tête ne sortait pas entière pendant l'évacuation, mais les jambes, les bras et la cage thoracique restaient intacts. La main d'un fœtus du deuxième trimestre, comme le disait un néonatalogiste, semblait assez grande pour trembler.
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