Seulement six jours après avoir prêté serment, Donald Trump a été informé que son conseiller à la sécurité nationale avait induit en erreur son vice-président sur ses contacts avec la Russie.
Donald Trump ne l’a pas avoué à Mike Pence et a attendu près de trois semaines avant de demander la démission de Michael Flynn, parlant d’une érosion lente, mais certaine, de confiance.
M. Flynn a été interviewé par la police fédérale (FBI) sur ses conversations téléphoniques avec l’ambassadeur russe aux États-Unis – un signe que ses liens avec la Russie avaient attiré l’attention des forces de l’ordre.
Mais la Maison-Blanche a tenu à souligner que l’erreur de M. Flynn n’était pas le fait qu’il ait discuté des sanctions américaines contre la Russie pendant la transition, mais bien le fait qu’il ait nié avoir abordé ce sujet pendant des semaines, induisant en erreur plusieurs membres de l’administration Trump, dont le vice-président.
Les responsables de la Maison-Blanche ont examiné de près les contacts de l’ancien général, dont les transcriptions d’appels secrètement enregistrées par les représentants du renseignement, mais ils n’ont rien trouvé d’illégal.
M. Pence, qui avait défendu le conseiller à la sécurité nationale, a apparemment été furieux des développements.
«Le niveau de confiance a évolué et s’est érodé dans la foulée de cette situation et une série d’autres incidents discutables ont amené le président à demander la démission du général Flynn», a expliqué mardi le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, au lendemain de la démission.
En entrevue avec le site web conservateur The Daily Caller, M. Flynn a assuré qu’il n’avait «franchi aucune ligne» dans ses conversations avec l’ambassadeur Sergeï Kislyak.
Les explications de la Maison-Blanche laissent plusieurs questions en suspens: pourquoi le président n’a-t-il pas informé son vice-président plus tôt et pourquoi M. Trump a-t-il laissé son conseiller poursuivre ses activités en ayant accès à tous les renseignements classifiés?
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