Maintenir le niveau de vie des Québécois dans les années à venir, considérant le vieillissement, demandera pas mal d’efforts. Appelons ça les 12 travaux de l’économie.
Compte tenu des ressources humaines à sa disposition dans les âges dits actifs — les 15 à 64 ans —, le Québec a connu une bonne performance économique de 2002 à 2013. Son volume de production (PIB) par habitant de ce groupe a augmenté de 10 %, soit autant qu’aux États-Unis et plus qu’en Ontario (seulement 3 %). Le bon rendement comparé de l’économie découle surtout de l’ascension spectaculaire du taux d’activité des Québécoises, elle-même attribuable en bonne partie à la politique familiale lancée par Lucien Bouchard et poursuivie par Jean Charest : garderies à cinq puis à sept dollars, congés parentaux améliorés, soutien aux enfants, prime au travail.
Le Québec a cependant perdu du terrain depuis trois ans. De 2013 à 2016, son PIB par habitant d’âge actif n’a progressé au total que de 4 %, contre 6 % aux États-Unis et en Ontario. Les causes sont faciles à cerner. Le repli abrupt et soudain de la démographie a assombri les perspectives de croissance, ce qui a amené les entreprises à freiner leurs investissements. En même temps, les hausses d’impôts et les dures compressions de dépenses du gouvernement provincial ont fait caler l’économie. Enfin, en 2016, les exportations internationales du Québec ont reculé plutôt que d’avancer.
Heureusement, il est fort possible que les choses commencent à se replacer pour le Québec en 2017 et 2018. L’investissement privé achève son repli temporaire. L’investissement fédéral dans les infrastructures va revigorer l’économie. Et le gouvernement provincial recommence à dépenser. L’approche de l’élection de 2018 semble l’aider à se repentir d’avoir comprimé ses dépenses plus que nécessaire.
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