vendredi, 28 octobre 2016 09:14

Patrick Mbeko - Guerre secrète en Afrique centrale

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Patrick Mbeko est un Canadien d’origine congolaise. Auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique, il intervient régulièrement auprès de différents médias à propos des questions géostratégiques et économiques auxquelles le continent africain est confronté.

Introduction Le Bonnet Des Patriotes
 
Dans un prochain livre, Roméo Dallaire va nous la jouer émotionnel : il nous fait part du choc post-traumatique qu'il a subi. D'où vient ce choc Roméo? Des horreurs que tu as vues comme tu nous le dis? Ou plutôt de ta soumission grotesque aux États-Unis et à Israël, symbolisée par cette ignominie de Madeleine Albright? 

À travers ce court passage assez symptomatique du livre de Patrick Mbeko vous en apprendrez assez sur Dallaire et sa personnalité d'aplaventriste pour les americano-sionistes.

«Devant l'ampleur des massacres, la France est la seule puissance à offrir son aide pour mettre fin à la boucherie en cours. Lors d'un conseil restreint, le 15 juin, François Mitterand soutient l'idée d'une intervention au Rwanda. Difficile pour la France de laisser tomber un pays qu'elle a soutenu à bout de bras depuis le déclenchement de la guerre par la rébellion tutsie en octobre 1990. Paris décide donc de mettre sur pied «une intervention strictement humanitaire et exclusivement destinée à sauver des vies humaines quelle que soit l'origine ethnique des personnes menacées». C'est la genèse de l'opération Turquoise. À peine est-elle annoncée que les critiques fusent de partout : le FPR et ses soutiens accusent la France de vouloir «sauver» le gouvernement intérimaire en repli. Le général Dallaire, francophobe convaincu, la qualifia sarcastiquement «d'invasion turquoise». 

Conscient des critiques qui pouvaient lui être faites d'agir pour des raisons politiques plutôt qu'humanitaires, le gouvernement français demande que l'intervention se mette sous le mandat des Nations unies. Le 22 juin 1994, le conseil de sécurité adopte (avec l'abstention des États-Unis) la résolution 929 qui, pendant deux bons mois, autorise la France à «employer tous les moyens» pour protéger les populations. Mais le général Dallaire, lui, s'insurge. Il menace même de démissionner si l'ONU permet aux Français d'intervenir au Rwanda. Il pousse son zèle à la limite du ridicule en déclarant, comme le FPR, qu'il n'hésitera pas à tirer sur les avions français qui se poseront à l'aéroport de Kigali».
 
Source : Patrick Mbeko, «Guerre secrète en Afrique centrale», p100-101
 
Pour plus d'informations sur Dallaire et le rôle nocif joué par le Canada en Afrique, visionnez l'entrevue que nous avons faite avec Patrick Mbeko.

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