lundi, 17 octobre 2016 20:34

Le rôle de l'ACDI et les ONG dans le coup de 2004 en Haïti

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Traduction par William

Agents de changement de régime

De nombreux ministères, organismes et organisations agissant au nom du gouvernement du Canada ont été profondément impliqués dans la planification, la conduite et la dissimulation du coup d’état en 2004 qui a renversé le gouvernement élu du président haïtien Jean Bertrand Aristide.1

Une entité gouvernementale en particulier, l'Agence canadienne de développement international (ACDI), a joué un rôle clé dans ce processus illégal de coup d’état. Par exemple, l'ACDI a canalisé 23 millions $ au notoire  groupe 184 d'Haïti (G184) et dix de ses filiales anti-Aristide.2  La coalition G184 a été menée par l'élite d’affaire d’Haïti, y compris ceux plus tard identifiés par les chefs rebelles d'Haïti comme ayant financé et armé leurs attaques violentes au début de 2004. ( Voir p.14-15. )

Avant le coup d’état, la stratégie de « développement » de l'ACDI en Haïti était d'imposer un embargo sur l'aide au gouvernement d'Aristide et simultanément d’ « investir » lourdement dans le G184 et d'autres organisations engagées dans la lutte pour renverser Aristide. Ce plan de manipulation pour déstabiliser le gouvernement légal d'Haïti  faisait partie d'un effort ultimement réussi pour prendre le contrôle des structures du pouvoir politique de ce pays.

 

Facteurs de changement, ONG et OQG

Un rapport de l'ACDI sur Haïti en 2004 intitulé "Réflexion sur une décennie de « partenariat difficile » décrit l'approche de l'Agence et explique certaines des principales  «  leçons tirées de l'expérience du Canada » dans ce pays, y compris la nécessité de:

« Cibler les investissements favorisant les possibilités de changement en identifiant un moteur de changement (problématique ou un secteur bénéficiant d’un large soutien), mobilisant une coalition d'acteurs clés et fournissant des ressource suffisantes s.»3

La stratégie de l'ACDI a créé une tragédie pour les masses appauvries d'Haïti. Toute la raison d'être de « la coalition des principaux acteurs " de l’ACDI - le G184 - était d'organiser et de mener une stridente campagne politique partisane pour dénoncer, affaiblir, déstabiliser et finalement renverser le gouvernement du parti Lavalas d'Aristide. Grâce à des «  ressources suffisantes » de l'ACDI et de ses équivalents des gouvernements des État -Unis et français  - ainsi que le soutien de l' oligarchie d’affaire haïtienne  - les « pilotes de changement «  d'Haïti ont aidé avec succès au renversement du président Aristide avant la fin de son mandat de cinq ans.

Malheureusement, et très ironiquement, la stratégie de l'ACDI a été effectuée par des organisations québécoises largement respectés par de nombreux progressistes en tant que promoteurs de la paix, de la démocratie, des droits humains et du développement du « Tiers Monde ».

Tout comme l'ACDI avait choisi les « facteurs de changement » haïtiens appropriés pour mener les opérations politiques du gouvernement canadien là-bas, elle a également donné des contrats de soutien à des agences et organisations au Canada. Il était logique que pour cet importante programme d’aide domestique, l'ACDI se tourne vers des entités dépendant d’un financement gouvernemental.

Non seulement l'ACDI a-t-elle alors utilisé ses « partenaires » canadiens pour canaliser de l'argent à des agents d'influence politiques en Haïti, elle a également utilisé son influence financière pour recruter le soutien d'organisations canadiennes qui sont perçues comme indépendantes du gouvernement. Ces soi-disant « organisations non gouvernementales » (ONG) ont non seulement facilité l'engagement du gouvernement en Haïti, elles ont aussi fait une parti du travail de relations publiques sur Haïti du gouvernement au Canada. En fait, ces « ONG » pourraient plus précisément être décrites comme des organisations quasi-gouvernementales (OQG).

Une fois le brutal changement de régime en Haïti en cours en mars 2004, plusieurs de ces OQG financés par l'ACDI ont commencé à prêter leurs ressources considérables, leur expertise organisationnelle et leur crédibilité publique à la cause de la construction de l'acceptation et du soutien à la dictature triée sur le volet qui a supplanté le gouvernement élu d'Aristide. Ce ne fut pas une mince tâche. C’était, en bref, un maquillage linguistique conçu pour masquer la complicité du Canada dans un changement de régime illégal et vicieux en lui donnant l'apparence d'un bénéfique programme tiers-mondiste de développement promouvant paix et droits de l'homme.

 

L'autre scandale des commandites

Curieusement, le coup d’état d'Haïti coïncida exactement avec le « scandale des commandites » du Parti libéral qui éclata le 10 février 2004. A ce moment, les rebelles haïtiens soutenus par les USA commençaient tout juste leur attaque contre le gouvernement d'Haïti. Leur violence paramilitaire fournit à terme  le prétexte utilisé par les marines et diplomates américains pour kidnapper et conduire en exil le président Aristide. Ce « soulèvement » rebelle a également servi de prétexte pour faire appel à des forces multinationales sous commandement américain (y compris le JTF2 du Canada) pour « stabiliser » le pays et imposer au peuple d'Haïti un régime non élu choisis par les USA .

Pendant ce temps, au Canada, le scandale des commandites s’enflamma lorsque le rapport annuel du vérificateur général révéla que le gouvernement libéral avait canalisé 100 millions $ de contrats de relations publiques du gouvernement fédéral à ses amis dans des agences de publicité du Québec. Cela correspond de près à la façon dont le gouvernement libéral a versé des millions aux organismes de développement du Québec complices du coup d’état en Haïti, pour ensuite mener des efforts de relations publiques maquillant la débâcle en transition vers la paix et la démocratie.

Un lien entre ces deux opérations de relations publiques peut également être trouvé en la personne de Denis Coderre, député libéral (Bourassa, QC) qui est devenu le "conseiller spécial sur Haïti." du premier ministre Paul Martin. Dans cette position, Coderre était l’apologiste en chef du gouvernement pour le rôle du Canada dans le renversement d’Aristide et l’acheminement de quelque 200 millions $ pour soutenir la dictature du nouveau Premier ministre de facto d'Haïti, Gérard Latortue. Coderre semblait avoir déjà bien pratiqué l'art de la flagornerie politique. Auparavant, il avait été le vice-président des relations publiques pour un cabinet de relations publiques libéral à Montréal appelé Le Groupe Polygone Editeurs, Inc., qui a encaissé près de 40 millions $ en chèques du gouvernement pour des contrats de relations publiques entre 1997 et 2003. Cela a rendu Polygone « le principal bénéficiaire de l'argent des commandites. »4 La fabrication de toute pièce d’événements pour la promotion du gouvernement canadien n'a pas été au-delà de la portée des capacités de Polygone. Par exemple, en 2000, la firme a reçu 330 000 $ pour faire la publicité du gouvernement fédéral à un événement de chasse et de pêche au Québec qui n’eut jamais lieux.5

De même, Coderre prit les devants pour fabriquer des victoires totalement illusoires pour les droits de l'homme et de la démocratie en Haïti. Étonnamment, bien que des milliers de gens y perdirent la vie, la complicité du Canada dans le coup et sa dissimulation  ont été exécutées si habilement qu'il n'y eut jamais de scandale public.

Tout en menant la claque pour le rôle du gouvernement canadien dans le changement de régime en Haïti, les OQG au Canada financés par l'ACDI ont constamment minimisé, rationalisé ou complètement ignoré - et donc occulté - les atteintes systémiques généralisées aux droits humains commises par la dictature et et ses répondants au sein des forces paramilitaires, de la police, des systèmes carcéral et juridique. Cette dissimulation  s’est également  étendue aux graves violations commises par les troupes de l'ONU qui occupent Haïti depuis, menant des opérations de contre-insurrection pour réprimer l'opposition au gouvernement illégal imposé à Haïti.

Cette soi-disant mission de « maintien de la paix » de l'ONU a été semée d'échecs et de scandales parce qu’Aristide était et reste toujours le plus populaire président démocratiquement élu dans l'histoire d'Haïti. Aristide était encore très populaire parmi les populations les plus pauvres d'Haïti au début de 2004, lorsque des milliers de fonctionnaires élus - de conseillers municipaux jusqu'à ministres du cabinet national - ont été limogés. La démocratie en Haïti a été remplacée par un régime non élu qui a supervisé l'exécution, l'emprisonnement et l'exil de milliers de citoyens qui avaient osé soutenir le gouvernement qu'ils avaient dûment élu.  Une catastrophe au niveau des droits humains qui a duré plus de deux ans.

 

Le coup invisible

Malgré tout cela, le changement de régime a été salué par ses bailleurs de fonds domestiques et étrangers comme une grande victoire pour la démocratie. Comme l'a expliqué le professeur canadien Peter Hallward, qui enseigne en Angleterre et auteur de Damming the Flood: Haïti, Aristide, and the Politics of Containment:

"Le renversement du gouvernement d'Aristide en Février 2004 a sans doute  été le succès le plus spectaculaire d'une administration américaine dont on ne se souviendra pas pour l'éclat de sa politique étrangère. On peut dire que le long effort pour contenir, discréditer puis renverser le parti Lavalas dans les premières années du XXIe siècle constitue l'exercice le plus réussi de sabotage néo-impérial depuis le renversement des sandinistes du Nicaragua en 1990. À bien des égards, l’exercice était beaucoup mieux réussi , au moins à court terme, que les triomphes impériaux précédents en Irak (2003), Panama (1989), Grenade (1983), Chili (1973), Congo (1960), Guatemala (1954) ou Iran (1953) ... Non seulement le coup d'état de 2004 renversa-t-il l'un des gouvernements les plus populaires en Amérique latine , mais il réussit à le renverser d'une manière qui n'a pas été largement critiquée ou même reconnue comme un coup d'état. »6

Les bureaucrates américains, canadiens et français qui les premiers conspirèrent, au domaine du gouvernement canadien du lac Meech près d'Ottawa, à jeter les bases pour 2004 d’un coup d’état en Haïti ont réussi seulement parce qu'ils contrôlaient une légion d'agents pour mener à bien l'opération. Ils disposaient comme agents non seulement de militaires, mais aussi de diplomates, chefs d'entreprise, dirigeants de la « société civile » et de travailleurs humanitaires. Les personnes utilisées dans chacun de ces secteurs ont travaillé dur pendant plusieurs années pour assurer le succès final de la mission.

Compartimentés en diverses fonctions politiques, diplomatiques, économiques, de sécurité et de propagande, ces agents gouvernementaux et quasi-gouvernementaux travaillèrent avec une gamme également variée de collaborateurs en Haïti. Cependant, si concentrés qu’ils aient tous été sur leurs propres tâches clandestines ou non, ils ne réalisèrent pas comment leurs responsabilités spécifiques s’imbriquaient dans l'ensemble de l'opération de changement de régime. Cette stratégie organisationnelle soigneusement construite crée une division du travail qui sépare les grandes opérations en unités de travail isolées qui ne sont pas au courant des activités de chacune. Cela signifie que le point de vue d'ensemble du projet et son but peuvent rester cachés de tous sauf quelques-unes des personnes clés. Cette méthode est utilisée depuis longtemps par les agences militaires et de renseignement pour servir les intérêts des élites d'affaire. Il est important de le souligner parce que beaucoup de personnes ne participeraient pas si elles savaient à quoi elles contribuent réellement.

Cela signifie que les personnes employées par des OQG financées par l'ACDI au Canada ignorent probablement encore qu'elles ont été utilisées pour faciliter un coup d'État. Les administrateurs, le personnel et les bénévoles au sein de ces organisations sont sans doute sincères dans leur conviction qu’en aidant l’opposition au gouvernement d'Aristide ils travaillaient dans l'intérêt supérieur de la population d'Haïti. Ces Canadiens bien intentionnés n’avaient soit aucune idée des liens entre leurs « partenaires » haïtiens et les élites prédatrices de ce pays (ainsi que du leur), ou peut-être croyaient-ils naïvement que ces élites sont une force bienveillante cherchant à promouvoir la paix et réduire la pauvreté.

 

La convergence OQG-gouvernement

On pourrait croire qu'une fois que des OQG acceptent le financement de gouvernements, leurs employés commencent alors à aligner leurs points de vue, efforts et rapports sur les politiques de leurs bailleurs de fonds. Cependant, cette analyse est trop simple pour expliquer la convergence entre un gouvernement et ceux qu'il engage pour faire son travail. Les gouvernements préfèrent attribuer des contrats à ceux dont les politiques sont déjà en phase avec les leurs. Les personnes qui reçoivent de tels contrats sont recrutées parce qu'elles partagent les mêmes valeurs de base, approches et croyances sous - jacentes, en particulier en ce qui concerne la tâche à accomplir.

Outre les sessions de briefing et débriefing du gouvernement avant et après le déploiement sur le terrain, les travailleurs humanitaires financés par l'ACDI furent intégrés au sein de groupes de partenaires haïtiens soigneusement sélectionnés. Et ce n'est pas par hasard que les Haïtiens choisis pour collaborer avec l'ACDI et ses OQG étaient si farouchement anti-Aristide. Les OQG du Canada financées par l'ACDI ne s’associèrent à aucun des centaines de groupes haïtiens soutenant activement leur gouvernement élu.

L'impact de ces étroits partenariats de travail sur les attitudes politiques et les préjugés des Canadiens ainsi placés en Haïti ne doit pas être sous-estimé. À l'arrivée en Haïti et pour la durée de leurs séjours, les travailleurs humanitaires devinrent facilement dépendants de leurs partenaires locaux. Comme ces militants, organisateurs et partisans du mouvement anti-Aristide furent les guides et les principaux interprètes des réalités politiques, sociales et culturelles complexes auxquelles ces Canadiens furent soudainement confrontés, ils gagnèrent inévitablement une influence considérable sur les interprétations de leurs visiteurs. Ce mécanisme d'influence est essentielle pour expliquer pourquoi les OQG canadiennes financées par l'ACDI adoptèrent la campagne pour renverser Aristide et ensuite promurent le soutien du gouvernement du Canada pour le régime putschiste qui suivit.

Peter Hallward cite une militante des droits des femmes en Haïti qui a noté « une forme de rivalité de classe » entre les organisations là-bas. Il explique que

"Les observateurs étrangers sous-estiment ... l'écart important entre les élites professionnelles des ONG  (riches, de langue française, à vocation internationale) et les militants locaux de base (pauvres, parlant créole, enracinés dans leurs quartiers) " 7

Les ONG d'élite d'Haïti comprennent notamment des organisations telles que CONAP, CRESFED, ENFOFANM, G184, MPP, NCHR, PAPDA et SOFA. Ces groupes ont reçu des millions de financement de l'ACDI et sont étroitement liés à des OQG canadiennes.8

Les Canadiens insérés dans ces organisations anti-Aristide sont amenés à croire qu'elles représentent les meilleurs intérêts des masses démunies d'Haïti. Cependant, Tom Reeves - professeur américain d'études des Caraïbes à la retraite qui a participé à de nombreuses délégations en droits humains en Haïti depuis 1991- affirme que ces groupes, «  leur dossier et de l’évidence de leur manque croissant de connexion à la base en faisant foi », «  ne représentent pas les populations pauvres d'Haïti. »9

Les médias anti-Aristide sont une autre clé pour comprendre comment certains travailleurs humanitaires canadiens purent être endoctrinés dans la vision du monde de l'élite haïtienne . Deux journaux quotidiens et de nombreuses stations de radio d’importance appartiennent à l'Association nationale des médias haïtiens (ANMH), un membre important de la G184. Plusieurs pontes de l’ANMH - qui étaient sur l’exécutif du G184 - mènent encore une véritable guerre de classe contre les pauvres qui avaient appuyé la montée démocratique d’Aristide au pouvoir. ( Voir pp.26-33 et pp.34-37. ) L’ANMH a contribué à la propagation de mensonges éhontés fabriqués par la NCHR financé par l'ACDI, accusant des alliés d'Aristide de crimes qu'ils n'avaient pas commis. Pp.34-37. )

Les travailleurs canadiens des OQG liées à l’ACDI ont été directement exposés à cette propagande. Plus important encore, ils furent influencés par leurs partenaires haïtiens bombardés par les campagnes de propagande implacables de l’ANMH. En outre, parce que les médias anti-Aristide d'Haïti ont eu un impact énorme sur la couverture étrangère du coup d’état en Haïti et ses conséquences, les travailleurs humanitaires canadiens ont continué à recevoir le même genre de nouvelles biaisées et de désinformation même après leur retour à la maison.

Après avoir été largement exposés en Haïti à un seul côté extrêmement biaisé de l'histoire, de nombreux travailleurs financés par l’ACDI peuvent encore être largement ignorants des informations détaillées contenues dans le présent et les deux précédents numéros de Press for Conversion axés sur Haïti. Tout ce que nous pourrons faire pour les informer de cette recherche sera utile.

Il est très important que les militants des mouvements du Canada pour la paix, le développement et les droits de l'homme comprennent comment des progressistes bien intentionnés peuvent être cooptés dans la mise en œuvre de politiques horribles comme celles qui sont coordonnés par le gouvernement du Canada en Haïti. Ce ne fut pas la première fois que des organisations canadiennes furent utilisées au nom du progrès social pour mener des politiques gouvernementales régressives contre des populations pauvres. Le cas du système des pensionnats est un exemple historique parmi d’autres. Espérons que cela ne prendra pas 100 ans pour le gouvernement du Canada et ses OQG admettent leurs erreurs récentes en Haïti. Les informations et analyses de ces pages sont un outil de référence pour les militants qui tentent de prévenir que des catastrophes similaires ne se reproduisent.

 

Références
1. Press for Conversion!, Mars 2007.

 http://coat.ncf.ca/our_magazine/links/60/60.htm 

2.Tableau: groupes membres du G-184financés par l' ACDI , p.39, de “The G184: Exposing the Haitian Elites Enthusiasm for Violence,” pp.33-41. Press for Conversion!, September 2007 http://coat.ncf.ca/our_magazine/links/61/33-41.pdf3 CIDA, “Canadian Cooperation With Haiti: Reflecting on a Decade of Difficult Partnership,” December 2004. http://www.oecd.org/dataoecd/41/45/34095943.pdf

4. Daniel Leblanc, “Phantom sport show cost Ottawa $333,000,” Globe and Mail, June 8, 2002 http://www.theglobeandmail.com5. Sponsorship Scandal, Who‘s who, CBC, February 17, 2004 http://www.cbc.ca

6. Peter Hallward, “Did He Jump or Was He Pushed? Aristide and the 2004 Coup in Haiti,” December 7, 2007. http://www.haitianalysis.com7. Peter Hallward, Damming the Flood: Haiti, Aristide, and the Politics of Containment, 2007. p.1838. Voir Press for Conversion!, Sept. 2007.  

9. Tom Reeves, “Haiti‘s Disappeared,” May 5, 2004.http://www.haitiaction.net/News/tr5_5_4.html


Source : canadahaitiaction.ca

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