jeudi, 24 decembre 2015 11:02

Des preuves inquiétantes suggèrent que l'EI est maintenant une armée proxy des USA et d'Israël

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Traduction par Le Bonnet des Patriotes

L'an passé, les États-Unis, le Royaume-Uni et d'autres forces occidentales sont retournés en Irak, soi-disant pour détruire l'hyper sectaire État islamique (anciennement connu sous le nom d'Al-Qaïda en Irak).

Ce fut après que l'EI envahisse d'énormes morceaux des territoire irakien et syrien et proclame un califat islamique.

La campagne ne va pas bien. Le mois dernier, l'EI entrait dans la ville irakienne de Ramadi, tandis que de l'autre côté de la frontière désormais inexistante, ses forces avaient conquis la ville syrienne de Palmyre. Franchise officielle d'Al-Qaïda, le Front Al Nusra, a également fait des gains en Syrie.

Certains Irakiens se plaignent que les États-Unis restaient assis sans rien faire pendant que tout cela se passait. Les Américains insistent pour dire qu'ils essaient d'éviter les pertes civiles, et de revendiquer des succès significatifs. En privé, les responsables disent qu'ils ne veulent pas être vus en train de marteler des bastions sunnites dans une guerre sectaire et qu’ils refusent de se risquer à contrarier leurs alliés sunnites dans le Golfe.

Une lumière révélatrice sur la façon dont nous sommes arrivés là a été allumée par un rapport secret récemment déclassifié du renseignement américain, écrit en août 2012, qui prédit étrangement - et accueille - la perspective d'une « principauté salafiste » dans l'est de la Syrie et d'un Etat islamique contrôlé par Al-Qaïda en Syrie et Irak. En contraste frappant avec les revendications occidentales à l'époque, le document Defense Intelligence Agency identifie Al-Qaïda en Irak (qui est devenu l'EI) et autres salafistes comme les « principaux moteurs de l'insurrection en Syrie » - et déclare que « les pays occidentaux, le Golfe et la Turquie » soutenaient les efforts de l'opposition pour prendre le contrôle de l'est de la Syrie.

Relevant la « possibilité d'établir une principauté salafiste déclarée ou non », le rapport du Pentagone continue, « ceci est exactement ce que les pouvoirs de soutien à l'opposition veulent, afin d'isoler le régime syrien, qui est considéré comme la profondeur stratégique de l'expansion chiite (Irak et Iran). »

« Les forces américaines bombardent une série de rebelles tout en en soutenant une autre en Syrie. »

Ce qui effectivement est arrivé deux ans plus tard. Le rapport ne constitue pas un document de politique. Il est fortement expurgé et il y a des ambiguïtés dans la langue. Mais les implications sont assez clairs. Un an après la rébellion syrienne, les États-Unis et ses alliés non seulement soutenaient et armaient une opposition en sachant qu'elle était dominée par des groupes sectaires extrêmes, mais ils étaient aussi prêts à approuver la création d'une sorte d'Etat islamique - en dépit du « grave danger » pour l'unité de l'Irak - qui agirait comme un tampon sunnite pour affaiblir la Syrie.

Cela ne signifie pas que les États-Unis ont créé l'EI, bien sûr, même si certains de leurs alliés du Golfe ont certainement joué un rôle dans tout cela - comme le vice-président américain, Joe Biden, l'a reconnu l'année dernière. Mais il n'y avait pas d'Al-Qaïda en Irak jusqu'à ce que les États-Unis et la Grande-Bretagne l'envahissent. De plus, les États-Unis ont certainement exploité l'existence de l'EI contre d'autres forces dans la région dans le cadre d'un effort plus vaste pour maintenir le contrôle occidental.

Le calcul a changé quand l'EI a commencé à décapiter des Occidentaux et à afficher des atrocités en ligne, et les pays du Golfe soutiennent maintenant d'autres groupes dans la guerre syrienne, comme le Front Al Nusra. Mais cette habitude occidentale et étasunienne de jouer avec des groupes djihadistes, qui reviennent ensuite les mordre, remonte au moins à la guerre des années 1980 contre l'Union soviétique en Afghanistan, qui a favorisé l'Al-Qaïda original sous la tutelle de la CIA.

Cela a été recalibré pendant l'occupation de l'Irak, où les forces américaines dirigées par le général Petraeus ont parrainé une sale guerre d'escadrons de la mort sectaires pour affaiblir la résistance irakienne. Puis cela a été repris en 2011 dans la guerre de l'OTAN orchestrée en Libye, où l'EI pris le contrôle de Syrte, la ville natale de Kadhafi.

En réalité, la politique étasunienne et occidentale dans l'incendie qui est maintenant le Moyen-Orient est dans le moule classique du "diviser pour régner". Les forces US bombardent un groupe de rebelles tout en soutenant un autre groupe en Syrie, et montent des opérations militaires conjointes avec l'Iran contre l'EI en Irak tout en soutenant la campagne militaire de l'Arabie saoudite contre les forces des Houthis soutenus par l'Iran au Yémen. La politique US peut souvent être confuse, mais un Irak et une Syrie faibles et morcelés conviennent parfaitement à cette approche.

Ce qui est clair est que l'EI et ses monstruosités ne seront pas défaits par les mêmes puissances qui l'ont amené en Irak et en Syrie en premier lieu, ou par ceux dont les décisions de guerre ouvertes et secrètes l'ont favorisé dans les années qui ont suivi. Les interventions militaires occidentales sans fin au Moyen-Orient n'ont apporté que la destruction et la division. Ce sont les gens de la région qui peuvent guérir cette maladie - pas ceux qui ont incubé le virus.

Ainsi parle la fameuse ligne du roman de George Orwell, 1984. Et donc, nos forces peuvent aujourd'hui reconnaître l'existence d'un certain nombre de groupes que nous trouvons dans le Moyen-Orient. À bien des égards, l'ennemi de mon ennemi est mon ami lorsqu'on traite avec le Moyen-Orient, et dans la bataille entre des groupes tribaux anciens, lorsque vous n'avez pas d'ennemi, vous avez parfois besoin d'en faire.

Dans un nouveau rapport de l'ONU, il est révélé que les Forces de défense israéliennes (FDI) ont maintenant des contacts réguliers avec des membres de l'État islamique depuis mai 2013. Les rapports initiaux des FDI ont déclaré que c'était seulement pour des soins médicaux pour des civils, mais cette histoire s'est effondrée lorsque les observateurs de l'ONU ont identifié des contacts directs entre des forces de Tsahal et des soldats de l'EI, en plus des soins médicaux. Leurs observations incluent même le transfert de deux caisses de l'armée israélienne à l'EI, dont le contenu n'a pas été confirmé à ce moment. En outre, le rapport de l'ONU a identifié ce que les Syriens nomment un point de croisement entre Israël et l'EI, un sujet de préoccupation soumis au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce rapport de l'ONU renforce les affirmations par le régime syrien qu'Israël est fortement impliqué dans des opérations au sein de la nation syrienne.

Cela fait partie d'un ensemble continu de soutien israélien à l'Etat islamique. Cela faisait il y a seulement deux mois qu'Israël avait attaqué les forces syriennes contre les forces de l'EI. Les attaques israéliennes ont même tué un conseiller militaire iranien de l'armée syrienne il y a deux semaines. Le financement étasunien de l'EI, une partie des efforts déployés contre le président syrien Assad, est bien documenté. Que les efforts visant à saper l'État syrien aient à leur tour renforcé le même groupe terroriste qui a récemment brûlé un pilote jordanien pour donner l'exemple est commodément ignoré par le plus haut commandement militaire.

Lorsque les États-Unis avaient commencé les opérations contre l'EI, le haut commandement israélien semblait réticent à donner son soutien et avait critiqué la décision. Le soutien de l'EI s'inscrit dans les préoccupations israéliennes dans la région, à savoir celle concernant la Syrie et l'Iran, et l'opposition américaine à l'EI a mis les Etats-Unis dans une position inconfortable : ils arment à nouveau les ennemis que nous combattrons demain.

La Syrie et l'Iran constituent une menace à Israël avec leurs forces conventionnelles considérables et leur influence politique dans la région, de la même façon que l'Irak l'était avant l'élimination de Saddam Hussein. Avec le renversement de Saddam, la préoccupation demeure, et Israël semble méditer encore le vieil axiome selon lequel l'ennemi de mon ennemi est mon ami.

Soutenir l'EI permettrait à Israël d'éliminer deux problèmes à la fois, une fois que la Syrie ne serait plus une préoccupation - un mouvement qui à son tour neutraliserait l'influence iranienne dans la région - Israël tournerait alors son attention vers l'EI, soutenue par d'autres forces anti-EI provenant de l'Arabie saoudite, de la Turquie et des Etats-Unis. Cela prendra toutefois plusieurs années, au cours de laquelle l'EI continuerait de croître en taille et en puissance. Au moment où ils tourneraient leur attention vers l'EI, il est fort possible que celui-ci aurait renversé les nations dont Israël a besoin pour le soutien d'une telle opération. Trop peu, trop tard.

Les groupes tels que l'EI ont compté sur le soutien de l'Arabie Saoudite, mais l'argent saoudien est le grand absent des coffres de l'EI. Contrairement aux groupes précédents, l'EI est parvenu à s'autofinancer, se basant sur la prostitution, l'esclavage et le pétrole pour assurer son bien-être financier. Ceci, à son tour, supprime les protections invoquées par l'Arabie saoudite depuis près d'un siècle pour empêcher ces organisations de se retourner contre la Maison des Saoud et potentiellement conquérir le royaume qui est maintenant dans le collimateur de l'État islamique.

Les forces de l'EI ont poussé les Kurdes à devenir une force puissante, à la grande colère de la Turquie voisine. Plutôt que de soutenir la lutte contre l'EI, la Turquie attaque les forces qui lui sont opposées. L'ensemble de la situation a échappé à tout contrôle.

En effet, il n'y a pas un côté à soutenir ici, car chaque côté est soutenu à la fois à l'encontre de l'autre côté. En permettant la création de l'EI, nous avons pris une situation déjà instable et l'avons aggravée. Maintenant, nous sommes confrontés à une menace réelle, pas de l'EI ou de l'Iran ou de la Syrie, mais contre notre propre arrogance. Nous avons été aveugles à la mort et à la destruction créées par nos actions dans le Moyen-Orient.

Nous étions jadis respectés dans toute la région, comme des négociateurs de paix neutres; comme la nation qui a supervisé l'éclatement des pirates barbaresques et comme un pays qui est devenu un ami éternel avec le peuple de l'Iran quand toute l'Europe les avait ignorés. Maintenant, nous sommes l'outil d'Israël, pour effectuer leur sale besogne dans un effort en vue de déstabiliser la région et affaiblir ceux que cette petite nation voit comme une menace. Ils soutiendront n'importe qui si cela répond à un objectif à court terme, même si le résultat est un dénouement plus complexe et plus ridicule qu'un épisode de Passions. Cela peut, et cela va leur coûter à long terme.

Les États-Unis ne peuvent pas participer à cela. Quel qu'en soit le coût politique et économique, les Etats-Unis doivent se détourner de tous les côtés du Moyen-Orient avant qu'il ne soit trop tard.

Source : chicagopost.net

Commentaires   

 
0 #1 Charles Danten 25-12-2015 09:25
L'EI est une armée proxy d'Israël point.

Les É.-U. sont aussi une armée proxy d'israël, car tout le monde sait que la politique étrangère américaine est au main du lobby pro-israélien. Toutes les décisions états-uniennes sont prises en fonction des intérêts d'Israël.

Israël et ses laquais, les É.-U., la France, l'Angleterre, l'Allemagne, travaillent de concert à la réalisation du Grand Israël et éventuellement de la gouvernance mondiale.

Dès lors, l'objectif est d'affaiblir et de balkaniser tous les pays autour d'Israël pour en prendre possession.

En d'autres mots, en ce qui concerne la politique étrangère, lorsqu'on lit, É.-U., France, etc, il faut comprendre, Israël.
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