mercredi, 31 mai 2017 10:02

Une femme palestinienne libérée après avoir purgé 15 ans de prison dans une prison israélienne

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Traduction par Mike Deschamps

Lina al-Jarbouni a été libérée dimanche après avoir purgé une peine de 15 ans dans la prison israélienne de Hasharon.

En parlant à la station de radio Sawt al-Asra (la Voix des prisonniers), Al-Jarbouni, a déclaré que son bonheur était "mélangé à la douleur" pour les milliers d'autres Palestiniens encore emprisonnés par Israël et a exhorté tous les prisonniers, hommes et femmes, de soutenir une grève de la faim prévue pour lundi pour la Journée des prisonniers palestiniens.

Un groupe d'amis et la famille attendaient al-Jarbouni en dehors de Hasharon.

De nombreux habitants de sa ville natale d'Arraba al-Batouf, dans le nord d'Israël, se sont réunis pour la saluer à son retour.

La citoyenne palestinienne d'Israël, âgé de 43 ans, a été détenue le 18 avril 2002 et a été accusée d’une prétendue affiliation au mouvement du Jihad islamique et accusée d'avoir aider les combattants de résistance de l'aile militaire du Jihad islamique, les brigades d'al-Quds. al-Jarbouni  aurait été détenue par les forces israéliennes après avoir fouillé sa maison à 2 heures du matin, affirmant qu'elle cachait des drogues.

À l'époque, al-Jarbouni aidait sa famille en travaillant dans un atelier de couture.

Bien connu pour son plaidoyer pour le droit des filles palestiniennes à l'éducation dans les prisons israéliennes, al-Jarbouni a également sensibilisé à la situation critique des prisonniers palestiniens malades dans la prison de Hasharon, parlant des agressions physiques et de la pression psychologique qu'ils subissent en plus de la négligence médicale. 

Al-Jarbouni a été victime de cette négligence médicale délibérée de la part du Service pénitentiaire israélien (IPS) et souffrait d'une inflammation aiguë de sa vésicule biliaire et devait subir une opération de cholécystectomie. 

Selon le réseau de solidarité des prisonniers palestiniens Samidoun, elle a été élue représentante des femmes prisonnières palestiniennes dans la prison de Hasharon. 

Al-Jarbouni est restée en détention après l'accord d'échange de prisonniers de Gilad Shalit entre Israël et le Hamas en 2011, malgré l'accord stipulant la libération de toutes les femmes détenues. Son père et son grand-père étaient tous deux prisonniers politiques d'Israël, et son oncle aurait été emprisonné pendant 14 ans pour sa participation à la résistance libanaise contre l'occupation israélienne, selon Samidoun.

Le groupe a déclaré que al-Jarbouni "était toujours au premier plan de la lutte, impliquée dans la grève de la faim, dans l'organisation et la protestation des prisonniers. Elle aurait été jetée en isolement pour sa participation à des manifestations de prisonniers et aurait refusé des soins médicaux appropriés, mais elle est toujours restée déterminée à renforcer la résistance et la solidarité entre les prisonnières".

 «Le jour des prisonniers, je salue le peuple palestinien et toutes les personnes libres du monde ... Des centaines de femmes détenues derrière les barreaux se sont maintenues dans la lutte, avec les fils de Notre peuple, confirmant que les femmes palestiniennes luttent contre l'occupation et se battent pour la justice sociale, l'émancipation et l'égalité dans toutes les sphères de la vie ".

Le nombre de femmes palestiniennes dans les prisons israéliennes a considérablement augmenté au cours des derniers mois, passant de 25 femmes en septembre 2015 à 61 en date de mars, selon Addameer.

Addameer a documenté une augmentation de 70% de la détention des femmes et des filles palestiniennes entre 2013 et 2015. Plus de 10 000 femmes palestiniennes ont été détenues par les forces israéliennes depuis 1967.

Source : maannews.com


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