dimanche, 24 mai 2015 21:56

La parole est à nos lecteurs : Les Templiers et la basilique de Notre-Dame du Cap

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Gérard Leduc (révisé par Mr Leduc le 9 juin 2015)

Potton,  2015

De ce temps-ci, je travaille à vider mon bureau d’en bas en vue de le déménager à l’étage. C’est un peu comme entreprendre une fouille archéologique dans une accumulation de correspondance et de documents de toutes sortes accumulés depuis trente ans. Parmi ces derniers, j’ai déniché une perle qu’une amie, Sylvie Delorme, m’a donnée il y a plusieurs années.

Il s’agit d’une petite brochure qui décrit les vitraux de la basilique Notre-Dame-du-Cap située au Cap-de la Madeleine, près de la ville de Trois-Rivières. L’endroit tire son nom de Jacques de la Ferté, prêtre, abbé de Sainte-Marie Marie Madeleine de Châteaudun. En 1636, la Compagnie de la Nouvelle-France lui a concédé un fief et Seigneurie de dix lieux en largeur, sur le bord du grand fleuve St-Laurent, sur vingt lieux de profondeur dans les terres (Breton, 1937).

 

En 1634, le père Jacques Buteux, Jésuite, s’établit à Trois-Rivières, fondée la même année par le Sieur de La Violette. Premier missionnaire de la Mauricie, il meurt en 1652, victime d’une bande d’Iroquois. En 1659, la première chapelle voit le jour près du site de la basilique.

 

L’Oblat Jan Tillemans arrive de Hollande au Cap en 1956, et on lui confie la tâche de réaliser les vitraux de la basilique, une œuvre magistrale et grandiose. Il est issu de la famille religieuse de Charles-Joseph-Eugène de Mazenod qui perpétue la mémoire des Templiers en France. Né au Languedoc dans un milieu à l’aise, ce prêtre étudie chez les Sulpiciens à Paris, eux-mêmes fidèles à la tradition templière. On a ici de bons indices qu’il vient d’une famille Rex Deus, c’est-à-dire des catholiques d’une spiritualité fondée sur une théologie différente de celle de Rome. C’est une thèse ardemment défendue par le chercheur et écrivain Tim Wallace Murphy.

 

L’artiste Tillemans est imbu de catholicisme tout en nous refilant le souvenir des Templiers. La construction de la basilique Notre-Dame-du-Cap par les Oblats de Marie Immaculée est complétée en 1964. Elle est immense, dominée par un dôme octogonal, une forme géométrique chère aux Templiers. Le nom de Cap-de-la-Madeleine et un dôme octogonal en disent beaucoup sur la tradition templière. Même l’artiste se dit moyenâgeux!

 

La filière templière apparaît sur plusieurs vitraux dont un est très réaliste. Il représente Louis Joliet, explorateur du Mississippi avec le Père Marquette. Louis Joliet porte un médaillon pectoral illustrant la croix templière. Ce dernier a probablement habité une ancienne maison de Templiers dans la seigneurie des îles Mingan puisque, lors d’une fouille sur place, l’archéologue René Lévesque y a mis à jour une pièce de monnaie frappée d’une croix templière.

 

On fait face ici, avec les Oblats, constructeurs de la basilique, à la manifestation d’une mouvance secrète qui, au moins dans les années 1950, continuait de transmettre de façon cachée le souvenir de l’ancienne présence des Templiers au Québec. Aussi, mes recherches m’ont amené à découvrir que les Sulpiciens, les Jésuites, les Bénédictains,  les Dames de la congrégation Notre-Dame de Montréal, les Ursulines de Québec, et peut-être d’autres ont tous conservé jalousement eux aussi le secret des Templiers. Ils ont transmis cette connaissance par des symboles secrets qu’il faut savoir décoder. Au cours des années, j’y suis arrivé.

 

De quelle Notre-Dame s’agit-il ? Marie-Madeleine ou la Vierge Marie, mère de Jésus. La raison de poser cette question est l’illustration de SAINTE MARIE MADELEINE  Patronne du Cap depuis 1651, dans le livre du père Breton, Oblat (1937).

 

Cette désignation transmet le message de l’influence de la tradition des Templiers à cette époque, alors qu’aujourd’hui, c’est Marie, mère de Jésus Christ, qui est le centre de la dévotion mariale au sanctuaire. Pour les Templiers, Marie-Madeleine, épouse de Jésus, avait une plus grande importance que sa mère, et il apparaît évident que les Jésuites perpétuaient la mémoire des Templiers en Nouvelle-France.

 

Je suis très reconnaissant à celle qui m’a remis la  brochure du Cap-de-la-Madeleine et cela m’incite à aller visiter le sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap. Merci aussi à ma conjointe Madeleine Soucy pour la révision du texte.

 

 

Louis Joliet et la découverte du Mississippi. Remarquez la croix templière sur le médaillon pectoral.


Références :

Barabé, P.- H., O.M.I. 1970. Les verrières de la basilique de Notre-Dame du Cap. Éditions Désilets, Cap de la Madeleine, 63 pp

Breton, P.E. O.M.I., 1937. Cap-de-la Madeleine  Cité Mystique de Marie. Scolasticat Notre-Dame de Richelieu, 213 pp

Commentaires   

 
0 #1 Ray Y. Adamson 24-05-2015 23:39
C'est une chose trouver des symboles, assez intérressant, mais quel rapport avec le dogme de l'Immaculée conception? Parler de pseudo-virginit é n'a rien apporté à l'article et même en diminue la valeur.
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