dimanche, 27 novembre 2016 11:06

Qui au Canada protège le principal foyer du terrorisme international ?

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Gilles Verrier

Beaucoup de points de vue (1) confondent la lutte contre le terrorisme djihadiste qu'ils associent à l'islam, sans faire les distinctions minimales. Cette façon de traiter le sujet dédouane nos élites politiques de leur responsabilité dans la prolifération du djihad et tombe dans le panneau d'une «Guerre des civilisations» inévitable.

Pour éviter d'envenimer inutilement les rapports inter communautaires, il faut s'efforcer de bien nommer l'ennemi. Seule façon de bien le cibler. Rappelons d'abord cette vérité qu'on oublie, l'islam est multiple. La Russie, par exemple, est en partie terre d'Islam mais ne constitue pas un vivier du terrorisme djihadiste. L'essentiel de l'islam russe est patriote. J'en prendrai pour exemple le très militant chef politique musulman Ramzan Kadirov contre ses «co-religionnaires» tentées par le djihad. Dans cette lutte, il a pour lui tout l'appareil d'État de Russie, qui applique une politique conséquente de répression et de prévention du terrorisme, les poursuivant d'ailleurs jusqu'en Syrie, raison officielle de la présence russe dans ce pays. Toujours dans ce point chaud du globe qu'est la Syrie, les musulmans comme Bachar Al Assad et la majorité des Alaouites, sunnites et chiites qui le suivent (sans parler des chrétiens et autres minorités), ils ne sont pas les fauteurs de trouble dénoncés par plusieurs, mais nos meilleurs alliés dans le combat contre l'intégrisme islamique.

Nommer correctement l'ennemi oblige à la rigueur. On ne peut confondre tout l'islam avec l'Arabie saoudite qui, elle, constitue le foyer principal de l'islamisme radical. Ce sont les deux familles de bédouins (v. vidéo plus bas) qui prêchent le retour à un islam tel qu'il était pratiqué au Moyen-âge. Un courant archaïque revenu à la surface et puissant grâce aux pétro-dollars. Ce courant de retour au passé, aux «salaf» (prédécesseurs), s'appelle le salafisme.

On ne peut combattre ce courant chez nous sans faire un effort pour en comprendre la nature. On ne peut le combattre victorieusement sans admettre d'abord et réprouver ensuite, inlassablement, la connivence des autorités occidentales envers lui; notamment les autorités canadiennes et québécoises. Sur les traces de Bush et des Clinton, qui ont bien profité du financement saoudien, nous avons ici les Trudeau et Couillard qui promeuvent le maintien de relations cordiales avec l'Arabie saoudite, avec qui Stéphane Dion vient de signer, de connivence avec le premier État terroriste du monde, un juteux contrat de blindés. Par leur comportement erratique, opportuniste et de courte vue face au terrorisme, nos autorités politiques ne cessent de dissocier l'Arabie saoudite du fléau terroriste. Ils lui rendent un immense service. Ils s'attaquent donc incomplètement au terrorisme, réprimant les effets dont ils négligent les causes. Cette grave inconséquence fait d'eux des protecteurs de la source intellectuelle, financière et territoriale du cruel obscurantisme salafiste.

C'est avec la complicité occidentale, assortie de fainéantise politique, que le salafisme est finalement devenu un mouvement international aux ramifications profondes dans notre pays, avec pour base d'infiltration les mosquées et les communautés. Parallèlement, au niveau politique le plus haut, on protège aujourd'hui le salafisme comme on l'a protégé après les attaques contre les trois tours du World Trade Center (2), si bien que les idées et structures salafistes continuent de prospérer depuis Médine. Les réseaux d'influence tissés par les financements politiques, notamment les sommes versées à la Fondation Clinton venues récemment dans l'actualité, les silences et les connivences qu'elle a réussi à se payer gardent le couvert de protection en pleine activité. L'élection de Donald Trump est une défaite pour ces réseaux mais il est trop tôt pour en mesurer les effets. Il devient clair plus que jamais qu'on ne peut combattre le terrorisme djihadisme avec honnêteté sans s'attaquer à l'influence de l'Arabie saoudite au sein de l'Islam comme au sein des appareils de pouvoir des pays occidentaux.

Pour avoir un sens, la lutte contre le terrorisme doit prendre un net virage et se galvaniser contre les réseaux de haut niveau qui en minent l'efficacité et empêchent de l'emporter décisivement. La lutte ne peut être conséquente qui si elle prend pour cible les Trudeau, Stéphane Dion et Philippe Couillard, (pour nommer des figures que tout le monde connaît) qui sont soit partie prenante, soit soumis aux réseaux d'influence, qui font de l'Arabie saoudite un noir sanctuaire dont on ne peut franchir la porte.

 

Pour commencer à décortiquer les leviers d'influence mis au point en toute impunité par le salafisme, la contribution de Pierre Conesa mérite le détour. Voici sa dernière vidéo en ligne (ici plus bas)

 

1- http://vigile.quebec/Non-au-Burkini

2- http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2016/07/20160716-082042.html

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