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Mike Deschamps

L’Homme est en pleine mutation, personne ne peut le nier. Pour le commun des mortels, l’homme nouveau est l’homme amélioré qui est sorti victorieux de l’obscurantisme religieux.
« C’est tellement mieux aujourd’hui, nous avons presque tous des téléphones portables, nous pouvons partir en vacances, on achète ce qu’on veut quand on veut ». L’homme nouveau n’a aucun compte à rendre. Pour l’élite gauchiste, idiot utile du Capital, c’est le progrès. Mais qu’est-ce que le progrès ? C’est avant tout l’application des Droits de l’Homme (et du citoyen blanc évidemment), sorte d’idéologie fourre-tout qui permet l’ingérence des états. C’est aussi le droit de sodomiser ou d'exhiber ses seins. C’est le droit à la différence, le droit à l’égalité, toujours dans l’esprit du libéralisme libertaire. Pour le banquier roi de ce monde, c’est la garantie de faire toujours plus d’argent et d’asseoir son pouvoir.

D’où vient l’Homme nouveau ?

Il est né dans l’esprit des bourgeois « illuminés » d'Europe dans le courant du 18eme siècle au moment où les usuriers de ce monde voulaient se débarrasser de la monarchie européenne et de l’Église catholique. La monarchie étant le pouvoir et l’Église étant le frein à la marchandise, il était important d’en finir au plus vite avec ces deux piliers de la société. À cela, on peut rajouter une touche d’Humanisme et on obtient le cocktail idéologique parfait. Certains comme Voltaire ou Adam Weishaupt étaient obsédés dans leur mission d’en finir avec la « superstition ». Weishaupt rêvait de se lancer dans une révolution mondiale pour changer les mœurs. C’est donc depuis plus de deux cents ans que l'esprit « des Lumières » s’acharne à faire évoluer l’Homme nouveau dans le sens qu’il désire : un homme sans racines, sans histoire, bon consommateur qui valide par un vote la dictature qui lui conviendra le mieux. L’Homme nouveau est le passage impératif pour asseoir un Nouvel Ordre Mondial basé sur le pouvoir des corporations et de la Banque, tout cela dans un esprit messianique. Il faut reformater les esprits pour les rendre compatibles à cette idéologie.

Comment se traduit l’Homme nouveau au quotidien ?

L’Homme nouveau est convaincu de la pertinence des médias. Il ne se soucie plus de sa communauté. Il a subi une transformation sociologique : il n’est plus au service de sa communauté, elle est à Son service. L’Homme nouveau est au centre de l’univers. Il n’a plus de compte à rendre. Sa morale ne tient qu’à son portefeuille. Il s’indigne de temps à autre du sort des pauvres gens mais continue d’alimenter un système qui vise à exploiter l’autre toujours un peu plus. L’Homme nouveau est fataliste : sa situation pourrait être pire. Il est intellectuellement pauvre et efféminé, il a donc cessé de réfléchir aux problèmes de la société. Son implication passe par la société du spectacle que Guy Debord décrit dans son ouvrage : « Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images […] Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ». Au quotidien, l’Homme nouveau se croit plus important que les autres. Sa jouissance doit rester immédiate. Il a perdu toutes notions de politesse et de savoir-vivre. Sur l’autoroute, il ne suit plus la queue pour emprunter une sortie, il double tout le monde et impose son véhicule dangereusement entre deux voitures pour s'imposer sur la voie qu’il a choisie. Dans le métro à l’arrêt il y rentre avant que ses semblables aient pu avoir la chance de sortir. L’Homme nouveau est sans loi ni foi. Il privilégie le matérialisme aux relations humaines. Ils envoient ses parents dans des maisons de retraite pour éviter que ces derniers ne gâchent ses moments de loisirs : dormir devant un « Apple Store » des heures avant l’ouverture pour être certain d’obtenir le dernier joujou à la mode qui comblera son vide intellectuel et émotionnel. L’Homme nouveau aime repousser les frontières du moralement acceptable. Il pratique une sexualité débridée, se prenant parfois pour un acteur porno. Il s’exhibe presque nu dans la rue ou porte des tenues légères lui donnant une sensation de liberté. Il participe volontiers à des défilés de sodomites car de nos jours, la minorité doit l’emporter sur la majorité sous prétexte d’égalitarisme. L’Homme prétend avoir une morale : pour se donner bonne conscience, il participe à des téléthons au lieu de boycotter les produits qui le rendent malade. Il se porte au secours des populations étrangères tout en méprisant son pauvre voisin qu’il côtoie depuis des années. l'Homme oriental interprète la modernité de l'Homme occidental comme étant une faiblesse et profite de l’occasion : après tout les femmes en occident sont des femmes faciles avec qui on peut coucher dès le premier contact. L’Homme oriental qui arrive en occident est donc confronté à un monde efféminé en perte de virilité et de valeurs morales. L’Homme nouveau en bon occidental, préfère critiquer l’Homme oriental que d’analyser les maux de sa société malade, cela le réconforte dans sa fausse virilité.

L’Homme nouveau au Québec

L’Homme nouveau au Québec, comme en France d'ailleurs, est orienté vers le progressisme. N’avez-vous jamais remarqué que nous ne parlons jamais de laïcité ailleurs au Canada et que les notions d’égalité sont plus importantes au Québec que partout ailleurs dans le pays ? Le point commun entre la France et le Québec à ce niveau est le catholicisme anciennement religion d’état, frein à la marchandise. Ailleurs au Canada, comme dans le monde anglo-saxon, on baigne dans le protestantisme compatible à la société marchande. Il suffit de lire Max Webber « L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme » pour le comprendre. En terme sociétal, les gouvernements du Québec appliquent à la lettre les orientations politiques de la France maçonnique d’un côté (ce qui révèle d’ailleurs l’imposture de tous ces partis qui se déclarent indépendantistes tout en niant leur propre histoire). D’un autre, l’idéologie protestante compatible à la marchandise a gagné les esprits de nos compatriotes québécois qui ne réfléchissent plus qu’à travers le logiciel idéologique anglo-saxon. Nous perdons un peu plus chaque jour nos racines françaises d’avant 1789.

 
Le futur de l’Homme nouveau, l’Homme moderne ?

Cet homme maniable, manipulable à souhait se trouve dans un coma profond, sorte de servitude moderne. Quand on vit dans le milieu rural et qu’on côtoie ces hommes au quotidien, on a peine à croire qu’ils pourront un jour sortir de cette servitude. L’Homme nouveau devra se ressaisir pour redevenir l’Homme qu’il était avant, sinon il sombrera dans les abîmes du Nouvel Ordre Mondiale pour devenir l’Homme moderne dont Google rêve. Il n’y a qu’un pas avant de sombrer dans le transhumanisme qui sera ce que le libéralisme libertaire aura fabriqué de plus parfait : L’Homme à l’image de l’argent à la place de l’Homme à l’image de Dieu.