Séduisant parce que sans contrainte morale et monétaire, le diab… je veux dire Trudeau arrivait à faire pêcher même le plus saint des saints.
Même les dévots du diable, le franc-maçon gradé 33 par exemple, ont été dégoûtés par sa charte, parce qu’elle était foncièrement antilibérale. L’orthodoxie du libéralisme s’est vu ainsi trahir par une charte qui, contrairement à sa croyance prônant l’attribution du pouvoir politique à des représentants du peuple, a donné le pouvoir politique aux tribunaux et surtout aux juges de dernière instance. Ces derniers, faut-il le rappeler, ne sont pas élus et ont pour mandat de se distancier le plus possible de tout contact avec la réalité qui les biaiserait dans leur jugement. Maintenant assujettie à la charte des droits et liberté, la Cour suprême prend des décisions aussi politiques que celle sur l’aide médicale à mourir et autres sujets trop chauds pour les politiciens.
Dans son livre « La bataille de Londres » qui qualifiait de coup d’État le rapatriement de la constitution promulguée par Trudeau, Fréderic Bastien écrit, p.126, « Trudeau n’a jamais fourni d’explication quant à la source du nouveau droit, qu’était la Charte. » Ce qui revient à le placer aux côtés d’Hammourabi, de Guillaume le Conquérant, de Napoléon et de Dieu. Et encore Hammourabi, Guillaume le Conquérant, Napoléon et les messagers de Dieu se basèrent sur des précédents et répondirent à des besoins concrets pour entamer leur modèle de droit. Trudeau, lui, s’est vu au-dessus de tout cela. Si la source de droit de certains juristes leur venait de Dieu pourquoi pas de Lucifer maintenant ! Et ce ne sont pas les juristes qui s’en plaindront, la charte leur donne du pouvoir.
Et si, chers indépendantistes, vous croyez que mépriser Trudeau donne accès à la vérité, détrompez-vous ! La constitution d’un éventuel Québec souverain ainsi que sa charte (impression de déjà-vu…), croyez-le ou non, ont plagié, en bonne partie, le modèle de Trudeau. Bande d’abrutis prétentieux ! Prêts à agréer à tout ce qui a le parfum de l’indépendance… même l’odeur du soufre accolée à l’indépendance du Québec ne susciterait aucune méfiance dans leur chaumière.
Maintenant, que penser de Trudeau fils qui, faut-il le rappeler, a suivi le père pratiquement partout et toute son enfance durant dans toutes les soirées mondaines ?
Trop imbécile pour se fabriquer un idéal qui aurait remis en question l’autorité parentale – idéal qui lui aurait permis se rebeller à la manière de tout bon bourgeois qui atteint l’adolescence –, il n’a pu que reproduire le modèle du paternel. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’à la manière de tous les faussaires d’œuvres d’art (art aussi démoniaque soit-il), il laisse derrière lui quelques minuscules coquilles, qui, comme on le sait, en politique font toute la différence et peuvent faire et surtout défaire toute une œuvre.
Commentaires
À part de ça, excellent billet mon cher Juriste Curé!
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