vendredi, 28 aout 2015 05:16

L'imposture de l'art contemporain

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Mike Deschamps

Cette période estivale a été pour moi, comme pour des milliers d’autres Québécois, une période de déménagement et c’est à cette occasion que j’ai pu découvrir l’horreur qu’est devenu l’art contemporain.

En effet, amateur de meubles anciens, je n’ai pu que constater ma déception quand il a fallu me procurer de nouveaux meubles. Il est extrêmement difficile de dénicher des “antiquités” au Québec. Il faut donc se rabattre sur ce qui est disponible dans les divers magasins. Seul bémol, et pas des moindres, les meubles vendus sont dénués d’âme. On pourrait penser que seul Ikea vend ce genre de choses. Détrompez-vous ! Même les meubles de “designers” sont vides et sans âme. La déchéance humaine se ressent même dans le mobilier en Occident.

 

En allant chez Ikea ou chez n’importe quel autre vendeur de meubles en contreplaqué comme Germain Larivière, ou la Maison Corbeil, on peut palper la fin de notre civilisation. Telle la société, tout est laid, sans âme et sans goût. Je vois certains déjà me traiter de réactionnaire ou me dire “qu’il faudrait vivre avec mon temps”. Toute personne avec un minimum de culture peut facilement relever l’imposture. Il fut justement un temps où la création était une inspiration du divin. Aujourd’hui on fabrique le moins cher possible pour revendre au prix fort. Il existe une corrélation totale entre le capitalisme financier et l’art contemporain sur le plan du prix et du contenu [I]. L’art de l'ameublement ne fait pas exception, il a fini par prendre le même chemin que la musique, la sculpture ou la peinture. On peut l'affirmer sans trembler du menton, l’art contemporain est devenu de la merde, sinon comment expliquer que nous sommes passés de Gorecki à Madonna, de Pablo Picasso à Yves Klein ou Frank Stella, d’Auguste Rodin à Paul McCarthy ou Jeff Koons, d’un meuble du style Louis XV à un meuble “design” de la Maison Corbeil ? La seule explication est l’absence d’inspiration divine. La philosophie des Lumières aura eu raison jusque dans le choix de notre mobilier. Pousser la laideur à l’extrême est passé dans l’ère du temps. L’art contemporain s’est donc tourné vers le libéralisme, devenant un objet monnayable couplé au monde de la marchandise, servant la communication sous forme d’opération marketing.

 

Picasso / Stella / Klein

 

Rodin / McCarhty / Koons

 

Une inspiration divine / Les meubles des Lumières, sans vie

 


À quel moment l’art contemporain est devenu ce qu’il est aujourd’hui, soit un art sans vie, sans idée, sans savoir-faire ni concept ? Probablement à partir du moment où il a été décidé qu’il servirait d’animation culturelle de masse sponsorisée par la finance.  La propagande passe aussi par là. Après tout, cela est cohérent, on subventionne et on achète de l’art qui n’a plus rien d’artistique avec de la “fausse monnaie”,  produisant un rien immoral et obscène, à l’image de la finance.

[I] Alain Soral : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=JbRe048sA7I

Commentaires   

 
0 #5 xxx 17-04-2016 09:16
Ce marché est devenu trop mercantile, il n'en sort plus rien de bon, je parle en conséquence de cause je suis designer. Les produits sont crachés d'un ordinateur, il n'y a pas de recherche sur les formes, c'est du copiage, ou pire du plagiat (sous couvert d'hommage à...). La clientèle qui cherche l'objet que son voisin n'aura pas, se retrouve face a de la grosse cavalerie chère et sans nouveauté. Le mieux est de dénicher de vrais oeuvres vintage, il a des sites qui en vendent a des prix très compétitifs et en très bon état. Cela vaut la peine de chercher.
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0 #4 Mike Deschamps 01-03-2016 19:50
Merci Fred pour la suggestion de lecture.
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0 #3 Fred 01-03-2016 19:17
Je recommande à tous la lecture des Mirages de l'Art Contemporain, de Christine Sourgins
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0 #2 Fred pas le même 01-03-2016 19:15
Le but de l'art contemporain est de séparer les peuples occidentaux de leur héritage artistique. Ça n'est pas rien. Par le passé, toute notre identité s'est construite autour de l'art, qu'il ait été patronné par l'église, par les rois et les seigneurs, ou par l'État, comme encore durant la Belle Époque.

L'art contemporain, imposé dans l'occident comme standard moderne, est une façon d'effacer les liens entre les peuples occidentaux et leurs racines identitaires.
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0 #1 fred 09-09-2015 10:10
Cet article est un baume pour les personnes qui ont conservées leur sensibilité à la véritable beauté, à la noblesse des sentiments humains que l’histoire nous a légué, et qui assistent depuis leurs enfances à la sauvagerie orgueilleuse et médiocre du rouleau compresseur de ce refus global des années 60. Il est toujours bon de se sentir moins esseulé en lisant chez autrui des douleurs partagées, assister à la destruction complète de la civilisation occidentale helléno-chrétie nne.
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