jeudi, 09 juillet 2015 14:10

Le féminisme : une jambette au matriarcat québécois

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Juriste Curé

En passant par le très laid campus de l’UQAM, j’ai lu, ce printemps, une affiche qui m’a bien fait rire : « La révolution sera féministe ou ne sera pas. »

Une partie du féminisme au Québec est assez étrange. Appuyé autant par Françoise David que par Lise Payette et pratiquement par tous les mouvements étudiants, ce féminisme qui est tout autant québécois que saoudien considère que la femme a, de tout temps, été dominée par l’homme. On blâme le patriarcat. Voilà une attitude bien étrange que de sermonner la toute-puissance d’un soi-disant patriarcat, puisque l’homme québécois n’a jamais fait partie significativement de la classe dirigeante et n’a jamais eu entre ses mains les pouvoirs publics (politique, économique...)[I]. Ceux qui le possédaient ont longtemps été anglais et ne faisaient pas partie directement de la société québécoise. Le seul pouvoir spécifiquement québécois qui existait était celui de la maison, donc celui de la femme.

 

S’il est vrai qu’à une certaine époque le peu d’éducation supérieure accordée aux femmes leur enlevait le choix de faire carrière au sein des pouvoirs publics (politique, économique...), leur pouvoir dans les domaines de la procréation, de l’organisation de la maison, de l’éducation et de l’influence sociale n’en avait, jusqu’à tout récemment dans l’histoire, pas souffert pour autant.  

Ainsi, plus les secteurs primaires (agriculture, pêche, mine, exploitation des ressources naturelles) et secondaires (transformation des ressources naturelles)  se sont automatisés, (enlevant la seule utilité qui restait à l’homme québécois, celle d’être plus fort physiquement), plus la femme put manipuler son mari ou le prétendant désireux de s’accoupler, comme elle le voulait. S’il ne s’agit pas d’un vrai pouvoir, alors je ne sais plus trop ce qu’est le pouvoir. Toutefois, comme le vous le verrez, il s’agit d’un pouvoir à double tranchant.

Autant autrefois, les ouvriers pouvaient s’unir et réclamer en disant aux patrons que sans leurs bras ils n'étaient rien et les femmes s’unir pour dire que sans leurs ventres, vous n'étiez rien, autant aujourd’hui, j’ai beau chercher ce que le commun des mortels peut utiliser comme chantage pour se faire bien traiter, je ne trouve pas. Nous avons nos cerveaux et sans nos cerveaux, ces dieux autoproclamés de la finance ne seraient rien, vous dites ? 50 % de la population québécoise serait pratiquement analphabète selon les sondages. Soyons réalistes ! Ce n’est pas Gabriel Nadeau Dubois qui fera la révolution. Et généralement, sans vouloir faire peur à personne, exclure la responsabilité du pouvoir d’une population l’infantilise assez rapidement.

Au final, aux peuples, comme le Québec, qui ne contrôlent pratiquement aucun levier politique et économique, il ne reste plus que le ventre de la femme pour faire la révolution…

Le plus comique ou le plus triste chez le féminisme québécois, c’est que son apparition dans l’histoire coïncide avec la diminution du pouvoir de la femme. Puisqu’elle a perdu le contrôle du nid familial aux mains de l’État – État qui, rappelons-le, tend son cul aux banques –, la femme a perdu l’unique pouvoir qu’elle possédait.

 

Le pouvoir du nid familial d’aujourd’hui…

À un ami qui a 4 enfants, qui croit beaucoup au Québec (ne lui dites pas qu’il est péruvien, il est Québécois !)et en sa politique, qui se souciait du peu d’encouragement de la société et de la diminution de l’apport monétaire gouvernemental qu’il percevait pour l’éducation de ses enfants, j’ai dit bêtement : « dans le système actuel, si tu veux bien vivre, si tu veux éviter le souci des fins de mois, ne fais pas d’enfant. Généralement, santé financière ne rime pas avec enfant. Et puis, si tu donnes le choix au monde, tu te retrouveras isolé, puisque nombreux seront ceux, mais surtout celles qui se laisseront tenter par l’argent plutôt que les enfants. Et voilà, lui dis-je,la raison pourquoi Couillard ne tente même plus d’inciter les Québécois à se reproduire ».

Prenons bien conscience que notre premier ministre se résigne plutôt à augmenter une immigration pour laquelle les mesures d’intégrations ne suffisent déjà plus à répondre à la demande. En résumé, monsieur Couillard a jeté la serviette. 

Pour mettre encore plus à mal son enthousiasme, je me suis mis, tarla que je suis, à lui raconter ce qu’avait été le défilé de la fête du Canada. Un défilé qui a bloqué pendant un peu plus de 2 heures une partie du boulevard René Lévesque et de la Rue Sainte-Catherine et dans lequel circulaient plus de drapeaux et chariots étrangers que canadiens. Durant la fête, une femme est venue me demander où elle pouvait se procurer un drapeau canadien. Même avec l’intention de lui en trouver un parce qu’elle était jolie, j’ai été incapable de lui répondre… C’est rendu une fête de la diversité culturelle à laquelle les Québécois ainsi que les Péruviens naturalisés québécois ne sont pas invités.

L’ami QUÉBÉCOIS ! est resté enthousiaste quant aux enfants, malgré tout ce que je lui avais expliqué. Moi qui ne suis pas de nature très optimiste, je me suis dit, si ce sont les enfants qui rendent son enthousiasme à toute épreuve, qui font l’effet permanent d’un antidépresseur, je veux bien en avoir des centaines… Même si j’ai fait vœu de chasteté, j’en veux… Mais ce n’est pas moi qui décide… je vous laisse deviner qui… 

Bref, la révolution viendra de la femme… pas du féminisme !

 

[I] À titre d’exemple pour illustrer l’impuissance des élites québécoises dans l’histoire, le premier évêque de Montréal, Jean-Jacques Lartigue, s’est vu octroyer ses fonctions d’évêque et donc dirigeant du nouveau diocèse de Montréal en 1835, non pas grâce au Saint-Siège à Rome, mais grâce à l’acquiescement de la couronne britannique. Quand on dit que le Saint-Siège n’a rien pu faire pour administrer les territoires de ces fidèles, ça en dit long sur l’impuissance de ces fidèles.

Commentaires   

 
0 #2 Mike Deschamps 28-11-2015 09:23
@Marie

Personne n'est contre le fait de traiter respectueusemen t l'homme et la femme mais remettons d'abord les pendules à l'heure : l'homme et la femme ne sont pas égalitaires, ils sont complémentaires . La notion d'égalité est seulement la conséquence du libéralisme libertaire. Des décennies après, les femmes ne sont toujours pas payées au même salaire que les hommes de manière générale et cela ne changera pas car le système libérale qui a favorisé la société marchande, n'a pas mis les femmes sur le marché de travail pour qu'elles soient payées comme des hommes, mais plutôt pour les mettre en compétition d'un point de vue salariale, étant par la même occasion, un moyen de jouer sur les salaires à la baisse, comme le fait le système libérale en ouvrant les portes des nations occidentales à l'immigration massive. Si on étudie de près le dossier, et qu'on connait les origines maçonniques du concept d'égalité hommes-femmes, il est facile de relever l'imposture. Le féminisme est au fond un mouvement politique, rien d'autre, qui a fait de la femme une catégorie sociale à part l'opposant à l'homme. Bref le féminisme est un piège à cons.
Les FEMEN par exemple, ultra féministes, revendiquent le droit de disposer de son corps et donc ne sont pas contre la prostitution quand elle est choisie par la femme, alors que la prostitution est considérée dégradante par l'ensemble des femmes. Voila un exemple d'incohérence parmi tant d'autres dans le milieu féministe.
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0 #1 Marie 28-11-2015 07:29
définition du féminisme: égalité entre les hommes et les femmes. Quel tarla peut être contre cela?
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