vendredi, 09 novembre 2018 14:27

L’Afrique, un gâteau à se partager sans modération

Evaluez cet article
(3 vote)

Mike Deschamps

Il y a de ces gens qui deviennent rapidement bavards dès qu’on démontre une certaine sympathie pour ce qu’ils font. On a parfois tout à gagner en se prêtant au jeu. C’est ainsi que lors d’une rencontre tout à fait anodine,  un travailleur anglo-canadien qui affirmait travailler dans les mines en Afrique, se confia sur ses conditions de travail.

Ce n’est un secret pour personne. L’immense continent africain qui regorge de richesses, est devenu avec le temps le terrain de jeu favori des Occidentaux (et maintenant de la Chine). S’il reste des pays dans le monde, encore soumis jusqu’à la trogne à l’impérialisme d’une oligarchie dont on ne voit jamais le nez, c’est bien en Afrique que cela se passe. Ce continent qui fournit les matières premières les plus vitales pour la survie du Capital, ne sait plus comment se passer de ses dictateurs grassement enrichis par nos dirigeants et de ses armées d’islamistes, qui eux aussi réclament leur part du gâteau.

Une armée nationale qui agit à titre de milice privée

Après avoir énuméré toutes ces évidences qui décrivent la situation économique et politique actuelle en Afrique, notre interlocuteur commença à se confier. Il constata effectivement une misère extrême dans certains pays d’Afrique tout en étant conscient qu’il travaillait pour une entreprise qui participait indirectement à cette pauvreté. De confidences en confidences,  il mentionna ceux qui assurent la sécurité des employés de cette compagnie minière canadienne : des Français ! Celui qui dirige la sécurité est un Français travaillant pour les services de renseignement français en Afrique. Il est assisté par l’armée française pour défendre la compagnie canadienne. Cout de l’opération ? Pas moins de 15 millions de dollars par année pour contrer toute tentative d’intrusion par des groupes islamistes.

Quand on achète son essence, son gaz ou n’importe quelle autre matière première venant d’Afrique, on est parfois loin de s’imaginer tout ce que cela implique en termes de coût à la sécurité et les divers pots de vin offerts aux principaux intervenants. « Quoi qu’il en soit, c’est le consommateur qui paie la facture » nous confirme notre interlocuteur…

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir