samedi, 29 septembre 2018 14:36

La paresse de celui qui vote

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Réjean DeGaule

À tenter de plaire à tout le monde, nos politiciens se menottent et ne peuvent ainsi prendre aucune décision. S'ils ont l'audace de prendre des décisions, elles ne seront jamais cohérentes entres-elles.

Voter c'est leur donner raison de nous chanter la pomme et de nous cocufier ensuite.

Plus il y a de monde qui vote, plus les politiciens tenteront de plaire à une grande quantité de gens, plus les politiciens seront menotés, confinés au statu quo.

Si autrefois, le vote pouvait efficacement représenter la population parce qu'elle était bien davantage uniforme ; aujourd'hui, il est à se demander comment un politicien ou un parti politique pourrait y arriver. La population est atomisé et convaincre les politciens de la présence d'une quelconque symbiose permettant de faire avancer tout le monde dans la même direction aurait tout du miracle.

Si certains d'entres-vous voudraient interdire le droit de chialer à ceux qui n'ont pas voté, je suis plutôt de ceux qui interdiraient de chialer à ceux qui votent. Car voter c'est approuver le système qui rend impuissant les politiciens. Ne chialez pas, vous avez participés à ce qu'ils ne puissent rien faire.

Accusé de paresse, on pourrait pourtant dire de celui qui ne vote pas qu'il a pourtant accompli un travail intellectuel bien supérieur à celui qui vote en comprennant que les politiciens (surtout au provincial) n'avaient aucun pouvoir, ni aucune liberté de décider.

Le paresseux est celui qui vote. Surtout celui qui vote par conformisme et qui, pour se justifier d'aller voter, n'a pour argument que celui que le parti au pouvoir doit changer. Le parti changera, mais les idées elles, changeront-elles ?

Quand on réalise l'effort de réfléchir sur la société, l'on se rend compte que le devoir de citoyen (si cher à nos moralisateurs de l'empire du bien qui nous ordonnent d'aller voter) ne sert qu'à cocher sur des voeux pieux et à se dédouaner de notre impuissance de citoyen les 364 autres journées de l'année.

Ce 1er octobre, ne succombez pas à la paresse de voter. Libérez-vous de l'empire du bien [i].

Le sort de la nation en dépend.

 

[i] https://www.youtube.com/watch?v=ZQlJHit60tM Extrait représentatif de l'empire du bien de Philippe Muray.

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