mercredi, 11 avril 2018 10:55

Compter les votes : le sport du politicien moderne

Evaluez cet article
(2 vote)

Victor Rumilly

« Le sport, la vie en général, c'est 75% dans la tête et 25% mental ».
Jean Pascal, boxeur.

Citation tirée du recueil de citation sportive «Dans mon livre à moi» d'Olivier Niquet. Le genre de pensée qu'un politicien moderne, autrement dit, un compteur de vote pourrait tenir sans rire.

--------------------------------
Au sein de la démocratie la plus influente, j'ai nommé les États-Unis, il est possible de miser sur les gagnants d'élections. Grâce à une recherche vite faite sur internet, j'ai trouvé un site qui avait ouvert des paris sur le prochain pays européen à quitter l'Union européenne. «Le Devoir» du 25 janvier 2016 publiait un article sur l'ouverture de Loto Québec aux paris concernant la politique américaine.

Loin de trouver le procédé honorable, il m'arrive de croire que le pari politique soit la seule manière de trouver un attrait quelconque pour un élément de la démocratie. Était-ce cynique ? Qu'y a-t-il d'attrayant à se faire courtiser par un comptable converti en vendeur d'assurance ? Ou plutôt, un compteur de vote ?

Rassurez-vous chers comptables, il n'est pas ici question de faire de vous des gens inaptes à la séduction. Le comptable dont il est question ici est celui qui ne fait que compter les appuis autant au travail que dans sa vie privée ou même durant ses vacances. Un compteur de vote est cette personnalité publique qui n'est pas capable de s'empêcher de compter les appuis gagnés ou perdus lorsqu'il parle.Tendre la seconde joue est un acte de séduction et non un geste de bonté. Plaire pour lui est une vraie maladie. Au point où celui qui vote devient une simple donnée ou une statistique et cette dernière aplus d'importance que de convaincre qui que ce soit. La logique du discours devient ainsi factice.
L'important est de doser l'émotion. À court terme, peut-être est-il un Don Juan, à long terme, il ne peutque devenir mou et aussi rigide et maléable qu'une guenille.

Bien sûr, tant qu'il y aura de la politique, il y aura une comptabilité des votes. Bien qu'inséparables de la politique – dans une certaine mesure la comptabilité est indispensable à la stratégie -, les compteurs de votes ne devraient pas former l'intégralité d'une formation politique. Les compteurs de votes ressemblent à ces pharisiens qui songeaient à tuer Jésus parce qu'il n'était pas assez pur au moment desauver la vie d'une personne. Parce qu'était venu le temps du Sabbat, Jésus aurait dû, par respect des lois, laisser crever les mourants, du point de vue pharisien. Ces compteurs de votes, tels des pharisiens,virent fou pour un détail stratégique quelconque, alors que pendant ce temps c'est la survie d'une culture, d'une ethnie qui se joue.

Ce compteur de vote ne devrait pas former l'intégralité d'une formation politique. Le discours idéal de ce compteur de vote professionnel consisterait à assouvir les désirs les plus intimes de la plus grande proportion de citoyens. Or, atteindre le coeur d'une telle diversité de groupes, comptant plusieurs points de vue d'individus dans leurs rangs, oblige le compteur de vote à dire tout et son contraire.

C'est ainsi que la politique, d'un côté comme de l'autre (PQ, CAQ, PLQ, QS), est devenue qu'une mise en scène durant laquelle les imbroglios font figure de stratégie. Bientôt, devenir Premier ministre ne demandera aux politiciens que de se présenter aux points de presse ou de travailler 80 heures par semaine, pour ensuite subir le sort de la chance. La mairesse de Montréal, Madame Plante, en sait quelque chose, elle qui ne doit son poste qu'à une écoeurantite de l'électeur envers l'ancien maire Coderre.

Puisque le discours politique est un jeu ou une mise en scène sans conséquence sur la vie, il est impossible de croire que le vote ait un impact sur notre société. Pourquoi donc ne pas pimenter un peu le tout en l'assaisonnant de petits paris ?

N'éteignons pas non plus le feu avec du feu. Ne controns pas leur menterie par une menterie, celle de notre consentement. Voter c'est consentir à la supercherie.

 



Ce que je veux dire c'est qu'il y a bien d'autres endroits que dans une urne où l'on peut participer au devenir de la communauté...à moins que ce soit plutôt l'urne funéraire votre tasse de thé... là, évidemment, le vote aide beaucoup à vous y rendre. En bonus, vos cendres auront de la mémoire.

En attendant de retrouver la mémoire, comme disait l'autre (je crois que c'est sur la quatrième de couverture d'un roman de Léon Bloy) : « Les ennemis des pauvres sont les pauvres, non les riches ; lesfemmes sont les pires tortionnaires, non les hommes »...

De quoi parier sur la démocratie... après tout, les pauvres sont plus nombreux que les riches et les femmes légèrement plus nombreuses que les hommes.

La représentativité absolue, oui Monsieur !

Les victoires électorales représentatives ne seraient-elle pas des victoires à la Pyrrhus ?

Commentaires   

 
0 #1 Francis 11-04-2018 18:15
Le système parlementaire est un véritable cirque. Comme le disait Félix Leclerc "le jour des élections il t'appelait son fiston, le lendemain comme de raison il avait oublié ton nom".
Citer
 

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir