vendredi, 16 fevrier 2018 11:10

La bêtise féministe

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Mike Deschamps

Certaines femmes se trouvent laides et souffrent de n’être jamais assez belles pour atteindre le standard de beauté imposé non pas par un patriarcat, mais pas la société de la marchandise qui ne fait aucune distinction de sexe dans sa recherche permanente du profit. En effet, le Capital et son logiciel du libéralisme-libertaire qui a « émancipé » les femmes, les sauvant du méchant patriarcat pour les soumettre aux lois du marché, poussent aujourd’hui ces mêmes femmes à se surpasser en terme de beauté. Dans un monde où l’image prime sur l’intellect, la femme occidentale devra monter la barre toujours plus haut pour n’être que le produit d’une société de consommation.

Cathy Wong ou le syndrome de la beauté extravagante

Cathy Wong ne souffre plus de sa laideur. Elle qui a été élue conseillère municipale dans l'arrondissement Ville-Marie sous la bannière Équipe Denis Coderre, puis nommée dernièrement à la présidence du conseil municipal par Valérie Plante, souffre de sa beauté. Bien qu’elle ait souffert dans le passé, comme beaucoup de femmes, des normes imposées par la société de la marchandise :

« Pendant toute mon enfance, mes modèles de beauté étaient des petites filles blondes aux yeux bleus et je sentais que mon entourage les valorisait beaucoup. À l’adolescence, j’ai eu une phase où j’étais écœurée qu’on m’associe à ma différence; j’étais la Chinoise. La fille jaune. La « Chintok ». J’étais même tannée qu’on me demande d’où est-ce que je venais; je répondais avec frustration que j’étais Québécoise et qu’on me foute la paix. J’ai donc commencé à porter des verres de contacts bleus, gris et verts. Et ce que j’aimais, c’est qu’on me complimente sur la couleur de mes yeux, parce que c’est quelque chose que j’avais jamais vécu; je détestais mes yeux bridés. Puis, je me suis bleaché les cheveux; un beau blond jaune-orange! C’était pas assumé et c’était surtout le reflet d’un profond mal-être. En fait, je ne choisissais pas tout ça pour être plus belle, mais plutôt pour ne plus être qui j’étais. » [i]

 elle souffre aujourd’hui de sa beauté :

«Je me suis tellement déprogrammée de ma beauté qu’à un moment donné, je me suis mise à refuser que ma beauté influence mon humeur. Pour moi c’était de l’indifférence; je refusais que ça influence mon mood, que je travaille en pyj ou coquette en veston. J’en suis même venue à carrément refuser de parler de beauté. Je trouvais qu’entre filles on se disait souvent « C’est-tu beau? C’est tu cute? J’ai-tu grossi, j’ai-tu pris du poids? ». Je ne voulais plus que ça soit un sujet de conversation. Même quand je trouvais une fille magnifique, je m’interdisais de lui dire. J’avais envie de parler de ce qui compte vraiment.» [i]

 Féminisme et la discrimination positive

 Et c’est de là que vient son militantisme féministe :

«C’est dans ce processus-là que j’ai développé mon militantisme. Et c’est devenu tellement urgent pour moi que l’aspect beauté a pris le bord. C’est devenu tellement secondaire, tellement non pertinent et non important que ça a pris le bord. C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé que je ne voulais plus que mon apparence et que les commentaires sur ma beauté influencent ce que je ressentais.» [i]

On peut comprendre en lisant Cathy Wong qu'elle a souffert des critères de beauté imposés par la société de la marchandise.  Est-elle donc arrivée au féminisme par la détestation de son identité chinoise ? Son militantisme ne serait-il alors que le résultat d’une lutte émotionnelle qui l’a conduit à conclure de façon irrationnelle que :

«J’ai grandi dans une communauté où on nous disait que c’était pas de nos affaires, la politique. Que c’était pas de nos affaires, les affaires publiques. Que ce qui se passait dans notre quartier, ça ne nous regardait pas. Que c’était à EUX de décider. À EUX de prendre les décisions. Et moi, je me disais... mais c’est qui, ça, EUX? Eh bien c’était souvent, entre guillemets, les Blancs. Surtout les hommes blancs.» [i]

Les changements climatiques, une injustice contre les femmes

C’est donc dans cet état d’esprit que Cathy Wong s’est exprimée dans Le Devoir [ii] sur l’impact des changements climatiques sur les femmes. Elle tire ses conclusions du rapport de l’accord de Paris sur le climat.

Cathy Wong ne sait pas lire entre les lignes

Soulignons une première incohérence : l’accord de Paris est un accord international qui vise à soi-disant lutter contre les changements climatiques : les pays participants sont les plus gros pollueurs de la planète. Comment peut-on signer un tel accord tout en favorisant les traités transatlantiques et transpacifiques qui accélèreront la vente de marchandises au niveau mondial et donc qui pollueront les océans avec l’augmentation de la circulation de cargos, qui demeurent actuellement la plus grosse source de pollution?  Même Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique en France, ne savait pas quoi répondre face à cette situation contradictoire.

Le ridicule ne tue pas

Cathy Wong nous sort ensuite des chiffres : sa conclusion ? Comme sa consœur, Kavita Ramdas, elle affirme donc que ce sont les inégalités de genre, déjà présentes dans la vie quotidienne des femmes, qui les rendent encore plus vulnérables lors des catastrophes climatiques. Son exemple ? En France, lors de la canicule qui avait causé la mort de milliers de personnes en 2003, le taux de mortalité des femmes était de 15 à 20 % supérieur à celui des hommes, tous âges confondus. Le « tous âges confondus » ici n’est pas exacte. La plupart des femmes touchées par cette canicule en 2003 étaient des femmes du 3eme âge, vivant souvent seules et donc à mobilité réduite. Victimes d’inégalités de genre ? Possible ! Il faudrait faire des statistiques, combien de ces pauvres femmes étaient veuves, elles qui n’ont pas eu la chance de mourir en même temps que leurs maris ? Si certaines femmes n’échappent pas aux catastrophes climatiques, où sont leurs hommes pour les protéger ? Quel genre d’homme laisse sa mère seule dans sa maison lors d’une canicule ? Quel genre d’homme laisse sa sœur au moment des intempéries ? Quel genre d'homme ne protège pas sa femme et ses enfants lors de catastrophes climatiques ?

La Terre et les hommes blancs, une saloperie !

Cathy Wong conclut : « Les études du Réseau canadien pour la santé des femmes ont démontré que les femmes sont moins tolérantes à la chaleur pour diverses raisons liées à leur métabolisme. » Saloperie de planète ! Les progressistes comme Wong qui aimeraient dénaturer chaque élément de vie sur Terre, ne pourront pas le faire sans y perdre des plumes. Il faut donc trouver un coupable : bingo ! Les hommes blancs ! Mais la Terre ne s’en sort pas indemne, elle se trouverait même sur le banc des accusés si l'on se réfère aux propos de notre chère Cathy

« La crise du verglas de 1998 a fait preuve de discrimination, et ses effets se font encore sentir aujourd’hui sur nos enfants. Une étude sur les femmes enceintes a établi un lien entre le stress prénatal qu’ont subi les mères à ce moment et les impacts sur le développement psychomoteur. On parle de troubles de comportement en plus grand nombre chez ces enfants, de même qu’une mortalité périnatale plus élevée. En tout temps, il est estimé qu’environ 18 à 20 % des femmes en âge de procréer sont enceintes ou en train d’allaiter, ce qui place cette catégorie de femmes encore plus à risque lorsque les catastrophes climatiques frappent. »

Soyons aussi radical que Cathy Wong : la Terre est donc une saloperie du patriarcat. Dénaturons la au nom de l’égalité hommes femmes ou dirigeons-nous vers le transhumanisme qui permettra non seulement aux femmes de ne plus souffrir pendant la grossesse, mais aussi de jouir de la vie sans enfant (sans obstacles) et donnera les mêmes chances de survie face à une tempête de verglas.

Idiote utile

Crions le haut et fort : si Cathy Wong ne veut pas briller par sa beauté, elle n’a guère de chance de briller par son intelligence, non pas parce qu’elle une femme d’origine chinoise, ou une femme tout court mais parce que son discours n’a rien de subversif. Son idéologie n’est que l’autre facette du système  libérale libertaire qui consiste à castrer les hommes (l’homme blanc en particulier), symbole de résistance face à ce mondialisme progressiste qui détruit tout ce qui représente un danger contre le Capital.


[i] http://lessingulieres.ca/CATHY-WONG

[ii] http://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/481715/a-quand-un-plan-climatique-feministe

 

Commentaires   

 
0 #2 Louis-Philippe 17-02-2018 07:41
Le communautarisme féminisme, comme tous les communautarisme s, pousse à des dérives aberrantes, comme de faire un lien absurde entre la crise du verglas et la condition féminine.
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0 #1 Louis-Philippe 16-02-2018 19:47
Les féministes sont comme les militants LGBT. Elles peuvent dénoncer des problèmes réels qu'elles détournent et déforment pour les ajuster à leur idéologie.
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