lundi, 11 aout 2014 21:19

Le mythe de la libération par le débarquement

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Mike Deschamps en collaboration avec La Rage du Peuple

Qui peut croire encore aujourd’hui que le Débarquement allié et en particulier américain, a uniquement servi à libérer le peuple de France ?

La réunion des élus cette semaine pour en glorifier le 70ème anniversaire constitue une véritable opération de propagande risible si ce n'était pas si grave !
  Pour quelles raisons vous demandez vous ? Eh bien parce qu’il suffit d’analyser la géopolitique des 70 dernières années pour comprendre que rien n’a changé depuis 1944 et que l’oligarchie continue à envoyer de pauvres citoyens aux abattoirs. La seule chose qui a changé, c’est qu’aujourd’hui l’oligarchie doit  faire en sorte  que ses mercenaires  soient payés pour avancer jusqu’ à l’échafaud alors que ces derniers travaillaient gracieusement ces 100 dernières années. Cela reste malgré toute une affaire rentable. L’oligarchie, via ses pions, pourra toujours profiter d’une main d’oeuvre bon marché, d’une mainmise sur une matière première, de la destruction d’un pays qui engendrera une reconstruction ou de l'exploitation des pauvres gens, pour en faire des consommateurs du crédit.

La période 1933-1945 n’a pas échappé à cela. C’est au lendemain d’une crise économique provoquée par l’oligarchie [a] que se mélangent tous les ingrédients pour une guerre de niveau international. L’Allemagne se retrouve dans une crise politique et financière importante. C’est le peuple allemand tout entier qui est humilié à travers le traité de Versailles de 1919.  L’appétit vorace des banquiers internationaux a été encore une fois sans limites. 

Comment Adolf Hitler a t-il transformé une Allemagne dépendante de la soupe populaire en une Allemagne adepte du plein emploi ?
Attardons nous sur le financement américain, ceux la même qui, 10 ans plus tard, ont envoyé des milliers de jeunes hommes dans une boucherie sur une plage de Normandie.

L’IG Farben américaine [f]

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, le complexe chimique Allemand IG Farben était la plus grande entreprise chimique du monde, dotée d’une extraordinaire puissance politique, économique et d’influence au sein de l’Etat nazi hitlérien. IG a été décrite à juste titre comme étant  “un état dans l’état”

Quels étaient les éminents financiers de l’establishment de Wall Street qui dirigeait les activités d’American IG, la filiale d’IG Farben aux Etats Unis, tout en faisant la promotion de la propagande nazie ?

Parmi les administrateurs d’American IG Farben se trouvaient quelques uns des membres les plus en vue de Wall Street. Les intérêts financiers allemands firent leur retour aux Etats-Unis après la Première Guerre mondiale et surmontèrent avec succès les barrières visant à maintenir IG hors du marché américaine.

 

La Standard Oil

Jusque là, le parti nazi ne gênait personne dans le monde de la finance et demeurait même une bonne opportunité pour les Banksters du 120 Broadway de NY pour faire plus de profits à travers le réarmement de l’Allemagne dans les années 1930[b].

Prescott Bush ( le grand père de George W. ) géra les fonds Nazis jusqu’en 1942 via la famille Thyssen, dans une banque, Union Banking Corporation, dont il fut l’un des directeurs. La banque fut saisie par le FBI en 1942, en raison du “Trading with the enemy act” mais Bush ne fut jamais inquiété. Des documents montraient son innocence [e] .C’est à cela que servent aussi les réseaux.

Faisons une paranthèse sur la famille Bush. On notera que...

Selon la formule d'un observateur, « à cette époque, il existait deux races de financiers et de spéculateurs. Ceux qui comme Joe Kennedy affichaient des sympathies nazies mais ne faisaient pas d'affaires avec l'Allemagne nazie, et les autres qui n'éprouvaient pas d'engouement particulier pour Hitler mais saisissaient les opportunités ». Visiblement, Prescott Bush se rangeait dans la seconde catégorie, une zone grise où les actes sont mus par un solide apolitisme, une absence de conviction profonde et une certaine amoralité propre au monde des affaires. [g]

Son père Samuel Bush possédait des aciéries et fabriquait notamment des voies de chemin de fer. Il était également directeur de la Federal Reserve Bank de Cleveland et conseiller du président de l'époque, Herbert Hoover. Prescott avait effectué ses études à l'université de Yale où il s'était lié d'amitié avec Roland Harriman, l'un des fils du multimillionnaire qui possédait notamment l'une des plus importantes compagnies de chemin de fer des Etats-Unis. Le jeune Bush, sportif accompli et homme énergique, sut saisir les deux opportunités qui changèrent le cours de sa vie. [g]

Prescott Bush et ses partenaires avaient pris pied en Allemagne dès les années 20 en rachetant la compagnie de navigation Hambourg-Amerika Line qui détenait la quasi- exclusivité du trafic maritime allemand vers les Etats-Unis. Il s'agissait là d'une première étape. La banque installa son antenne européenne à Berlin et élabora de nombreux partenariats, notamment avec certains des industriels les plus puissants du pays. [g]

Le 20 octobre 1942, peu après l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'Union Banking Corporation fit l'objet d'une saisie du gouvernement fédéral pour « commerce avec l'ennemi». Prescott Bush était le directeur de l'établissement, et ses principaux associés et actionnaires, outre Roland Harriman, étaient trois cadres nazis, dont deux travaillaient pour Thyssen. Huit jours plus tard, l'administration Roosevelt appliqua les mêmes sanctions à l'encontre de la Holland-American Trading Corporation et de Seamless Steel Equipment Corporation, toutes deux dirigées également par Bush et Harriman, et accusées de coopérer avec le Troisième Reich. Un mois plus tard, le 8 novembre 1942, une procédure identique frappa la Silesian-American Corporation, une holding qui possédait d'importantes mines de charbon et de zinc, en Pologne et en Allemagne, exploitées en partie par les prisonniers des camps de concentration, « dont l'utilisation, selon un rapport, a sans aucun doute fourni au gouvernement allemand une aide considérable dans son effort de guerre ». Prescott Bush siégeait au conseil de direction de cette firme qui avait fait l'objet de montages juridiques complexes laissant quelque peu dans l'ombre son partenaire allemand. Et pourtant, il s'agissait de l'industriel. [g]

L'opération s'était déroulée en deux temps: en 1931, Harriman Fifteen Corporation, dont Prescott Bush était un des directeurs, avait acquis une part substantielle de Silesian Holding Corp. qui s'était ensuite transformé en Consolidated Silesian Steel Corporation. Un groupe dont les Américains possédaient un tiers, les deux tiers restants étant la propriété de Friedrich Flick. Ce dernier, à l'issue de la guerre, fut jugé par le tribunal de Nuremberg et condamné à sept ans de prison. Il n'en effectua que trois et demi et mourut comme il avait vécu, milliardaire et respecté, au milieu des années 70, dans une Allemagne depuis longtemps frappée d'amnésie. Harriman Brown Brothers avait également comme interlocuteur dans l'Allemagne nazie le banquier Kurt von Schroeder, de la Stein Bank, qui fut général SS et, lui aussi, un des financiers de Himmler. [g]

L'opération s'était déroulée en deux temps: en 1931, Harriman Fifteen Corporation, dont Prescott Bush était un des directeurs, avait acquis une part substantielle de Silesian Holding Corp. qui s'était ensuite transformé en Consolidated Silesian Steel Corporation. Un groupe dont les Américains possédaient un tiers, les deux tiers restants étant la propriété de Friedrich Flick. Ce dernier, à l'issue de la guerre, fut jugé par le tribunal de Nuremberg et condamné à sept ans de prison. Il n'en effectua que trois et demi et mourut comme il avait vécu, milliardaire et respecté, au milieu des années 70, dans une Allemagne depuis longtemps frappée d'amnésie. Harriman Brown Brothers avait également comme interlocuteur dans l'Allemagne nazie le banquier Kurt von Schroeder, de la Stein Bank, qui fut général SS et, lui aussi, un des financiers de Himmler. [g]

Prescott Bush fortune faite, la page équivoque de la Seconde Guerre mondiale tournée, se présenta au Sénat. Battu en 1950, il fut élu deux ans plus tard. Son fils George Herbert Walker Bush, le futur président, né en 1924, avait, lui, effectué une guerre courageuse dans l'aviation. En 1944, son appareil avait été abattu par les Japonais au-dessus du Pacifique. [g]

Et les Rockefeller...

Le groupe Standard Oil, dans lequel la famille Rockefeller détenait un quart du capital (et qu’elle contrôlait de fait), fut un soutien décisive dans l’aide apportée à l’Allemagne nazie pour sa préparation au conflit. Standad Oil apporta cette aide car les approvisionnements relativement insignifiants de l’Allemagne en pétrole brut étaient clairement insuffisant pour livrer une guerre moderne mécanisée. [c]

En conclusion...

Un certain nombre d’associations déterminantes ont existes entre les banquiers internationaux de Wall Street et l’ascension de Hitler et la montée du nazisme en Allemagne.

 

Premièrement : Wall Street a finance les cartels allemands au milieu des années 1920, lesquels a leur tour ont amené Hitler au pouvoir

Deuxièmement : le financement de Hitler et de ses SS, semeurs de terreur provenait en partie de filiales de sociétés américaines, dont celle de Henry Ford en 1922, de versements effectues par IG Farben et General Electric en 1933, et enfin de versements a Heinrich Himmler, jusqu’en 1944, par Standard Oil Of New Jersey et la filiale d’ITT.

Troisièmement : des multinationales américaines contrôlées par Wall Street ont largement tire profit du programme de construction militaire de Hitler dans les années 1930 et au moins jusqu’en 1942.

Quatrièmement : ces mêmes banquiers internationaux ont utilisé leur influence aux Etats-Unis pour cacher leur collaboration de guerre et, pour y parvenir, ils ont infiltrés le Conseil de contrôle allié en Allemagne.

 

N'oublions pas le plan Marshall...ou l'inondation culturelle de l'Europe par des produits américains.

Il s'agit aussi de trouver des débouchés pour les produits américains. Les États-Unis ont connu pendant la guerre une forte croissance liée à l'industrie de guerre et la question à l'étude depuis 1941 à Washington est de savoir comment maintenir le plein emploi après la guerre. La solution mise en place sera, via le plan Marshall de trouver des débouchés à l'étranger financés par des prêts remboursables en dollars. Ces prêts sont émis via la banque mondiale et contrôlés via le FMI (accords de Bretton Woods). La particularité de ces deux institutions est que les États-Unis sont seuls à y avoir un droit de veto, ce qui leur permet de dicter leurs conditions, en particulier, d'obliger les pays européens ruinés à accepter que des conditions soient liées aux prêts du FMI. L'une des conditions de l'époque était que les dettes contractées par le pays recevant cette aide ne soient plus émises dans la monnaie du pays mais en or ou son équivalent en dollars dont le prix était de 34 $ l'once d'or. Ces prêts en dollars sont la garantie pour les États-Unis de ne pas avoir de perte de valeur si les pays emprunteurs dévaluent ; d'autre part les dollars dépensés pour acheter des produits autres qu'américains finiront toujours par revenir aux États-Unis pour acheter des biens américains. [h]

Alors un débarquement pour la liberté des hommes ou pour la liberté des biens et des capitaux ?

 

Références:

[a] Wallstreet et l’ascension de Hitler page 261

[v] Wallstreet et l’ascension de Hitler page 260

[c] Wallstreet et l’ascension de Hitler page 101

[d] Wallstreet et l’ascension de Hitler page 255

[e] http://fr.wikipedia.org/wiki/Prescott_Bush

[f] ] Wallstreet et l’ascension de Hitler pages 64-65

[g] Le Monde Selon Bush

[h] http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Marshall

 

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