dimanche, 22 octobre 2017 13:57

Les Québécois, un troupeau de vaches à lait !

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Mike Deschamps

Il n’a échappé à personne (à part peut-être aux supplétifs du pouvoir anglo-protestant qui ne manqueront sûrement pas de qualifier cette analyse d'islamo-gauchisante ...) que ce qui règne aujourd’hui en Occident est le pouvoir de l’argent. Alors que le Capital régit chaque aspect de notre vie, nous nous déshumanisons toujours un peu plus. Les gens osent ce qu'ils n’auraient jamais osé dans le passé. Il n’est pas question de glorifier le passé, la malhonnêteté a toujours fait partie de l’être humain mais le culte de la marchandise profite à certains usuriers qui ne trouvent point d’obstacles à leurs vices du quotidien : gagner toujours plus d’argent.  C’est donc dans cette vision mercantile que la justice règne sur le bas peuple.

L’agent de la paix

Que le corps policier au Québec réponde à un impératif de protection des citoyens, nous en doutons plus que jamais. A l’heure où on parle des quotas [1], on peut remettre en doute l’objectivité des « agents de la paix ». Comment le jugement d’un policier vertement poussé à "atteindre des résultats" peut-il ne pas être altéré par l’appât du gain ? C’est ainsi que les fins de mois sont les périodes où le policier cherche n’importe quel prétexte pour  taper au porte-monnaie. Certes des citoyens commettent des infractions mais d’autres adoptent des comportements habituellement tolérés mais qui font l'objet d'une traque impitoyable en fin de mois [2]. Combien de fois peut-on observer des gens traverser la rue n’importe où, voir des cyclistes ne marquant pas l’arrêt là où la signalisation le prescrit, voire des usagers de mobylettes ne portant pas de casques et tout cela au nez du policier qui regarde le spectacle à la manière d'un bovin quand il n’est pas en mode chasse.

Agent de la sécurité de la municipalité (ou agents de stationnement)

Son jugement est aussi altéré que celui du policier avec le même objectif : l’appât du gain. Il pousse parfois le vice jusqu’à remettre une contravention dont le « droit de stationnement » vient à peine de se terminer. Il circule à travers la ville pour trouver celui ou celle qui contrevient aux règles de l’espace privé parce qu’il s’agit bien ici d’un espace privé et non d’un espace public puisqu’il faut payer. Une ville comme Montréal se remplit les poches avec le stationnement et les contraventions et mettra tous les moyens nécessaires pour verbaliser le citoyen. Celui-ci pousse le vice parfois jusqu’à faire sa ronde devant une école à cinq minutes avant la fin de la journée scolaire pour taper sur les parents qui sont en retard pour chercher leurs gamins et qui stationneront rapidement n’importe où pour éviter de payer 5$ la minute pour avoir dépassé le temps du service de garde. Où est la flexibilité ? Nulle part. La rue appartient à son entreprise et cela se paie.

Les huissiers de justice

Dans la catégorie parasite, on ne peut faire mieux. L’huissier qui roule en Mercedes ou en BMW, n’hésitera pas à chercher l’argent dû des contraventions même chez des gens dont les fins de mois sont parfois difficiles. Dans le pire des scénarios, vous oubliez de payer ou n’avez pas pu payer une contravention émise  par une réserve amérindienne, le huissier viendra chez vous avec un mandat d’arrêt pour un malheureux 395$ et fera monter la facture à 836$ sous la menace d’appeler une voiture patrouille pour vous faire arrêter si vous ne payez pas la contravention immédiatement. Dans un monde non dirigé par les intérêts du Capital, ce type d’huissier ne sert à rien. Il ne produit rien de ses mains et n’apporte rien à la société. Un dirigeant d’entreprise par exemple comme « Étude Pietro Macera » qui s’occupe de la municipalité de Kahnawake avoue dans un entretien accordé au Journal de Châteauguay [1] que des gens sont parfois dans l’impossibilité de payer, ils les emmènent alors à la prison de Bordeaux : aucun scrupule (même devant des enfants).

La souveraineté…oui mais…

Repenser le pays en terme uniquement de souveraineté fausse le projet de tout un peuple. Il faudra donc rebâtir le pays sur des principes moraux où les usuriers et autres sortes de parasites n’ont pas leur place. La politique (de  quotas) et les politiciens qui encouragent ce genre de pratique sont donc à abolir.


[1] http://www.journaldemontreal.com/2017/10/19/des-policiers-soumis-a-un-quota-de-1300-de-tickets-par-jour

[2] http://www.journaldemontreal.com/2017/10/21/puni-pour-avoir-chante-en-auto

[3] www.lamediatheque.tc/wp-content/uploads/SC_20140806.pdf

Commentaires   

 
0 #1 Francis 22-10-2017 20:44
Dans ma jeunesse j'ai frayé avec les idées du Crédit Social qui prônent, entre autre choses, d'enlever le pouvoir d'émettre la monnaie de chaque pays aux banques privées. Il faudrait peut-être regarder de ce côté.
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