lundi, 08 fevrier 2016 12:49

Le noachisme talmudique contre la Tradition chrétienne

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L’idée, d’une religion universelle et d’un Ordre Mondial s’imposant à tous les peuples de la planète, n’est pas nouvelle, elle date de la « Tour de Babel », et ses sources primitives se trouvent, tout simplement, dans la tradition de Caïn qui est à l’origine de la tradition rejetée, mensongère et criminelle, que sa descendance perpétue depuis l’aube des temps, s’opposant à la « Tradition d’Abel le Juste », qui est celle, sainte et bénie de Dieu, qui s’étend, depuis les Patriarches jusqu’au Christ, et du Christ à l’Eglise et au peuple des baptisés.

Le problème, c’est que les deux traditions portent le même nom (tradition), mais n’ont pas du tout le même contenu. Il faut donc impérativement, pour dénouer cette difficulté, discerner entre les deux traditions, laquelle contient véritablement la « Tradition primitive » et laquelle est un rameau dévié.

I. Division en deux formes distinctes de la Tradition

La Tradition première, qui donc contenait oralement toute la Révélation, a été l’objet de très graves altérations. Il s’y est mêlé des traditions profanes, non révélées qui par conséquent ont fini par envahir, étouffer et effacer toute trace de vraie Tradition, c’est-à-dire de la Révélation divine. D’ailleurs l’Histoire de la « Religion » sur la terre, jusqu’à Abraham, n’est autre chose que celle des altérations successives de la Tradition primitive.

Ceci explique pourquoi s’il est au monde, aujourd’hui, une religion capable précisément de parler de la Tradition et d’en présenter le contenu, c’est le christianisme. Il n’y en a pas d’autres. Quand René Guénon (1886-1951) affirme : «Le christianisme a oublié la Tradition, c’est l’Inde qui l’a conservée», il se trompe [2]. C’est exactement le contraire, en réalité. Toutes les religions païennes (et pas seulement l’hindouisme), ont quitté la ligne droite des jalons traditionnels avant Abraham et avant l’Écriture. Elles ne possèdent donc, de la Tradition, que la version babélienne dont, justement, Dieu n’a pas voulu.

Dès l’origine il y a de ce fait, non pas une Tradition, mais deux « traditions », deux cultes, ce qui signifie deux religions, l’une naturelle, caïniste et babélienne, reposant uniquement sur l’homme, l’autre surnaturelle plaçant toutes ses espérances en Dieu seul et en sa Divine Providence. La suite des événements n’aura de cesse de confirmer ce constant antagonisme, cette rivalité et séparation entre deux « voies » dissemblables que tout va en permanence opposer, les rendant rigoureusement étrangères et inconciliables. Il n’est d’ailleurs pas indifférent de relever l’analyse pertinente de saint Augustin (324-385) au sujet de ces « deux postérités » engendrant deux traditions et donc deux « Cités » absolument irréconciliables et antagonistes, deux « Cités » que tout oppose et sépare, fondées sur des principes radicalement divergents, travaillant à des objectifs totalement contraires, poursuivant des buts à tous égards dissemblables [3].

II. La tradition mensongère

On comprend mieux pourquoi, du fait qu’ils appartiennent à la tradition déviée et pervertie qui a la haine de Dieu et de ses lois, les ennemis de l’Eglise attaquent toutes les institutions, matérielles et spirituelles : dogme, hiérarchie, sacrements, implantation territoriale, tout ce qui incarne la réalité de la présence de la société spirituelle fondée par Jésus-Christ, société qui est en horreur à Satan et à ceux qui lui sont, consciemment ou inconsciemment, soumis. La Tradition que protège l’Eglise est, comme il est aisé de le concevoir, l’objet d’attaques particulières animées par une féroce hostilité.

Redisons avec force, que la Tradition des Apôtres forme, avec celle des Patriarches, un ensemble homogène qui constitue précisément cette vraie « Tradition » dont l’Eglise est la détentrice. Mais parallèlement à ce courant orthodoxe, il s’est créé un autre courant que l’on devrait appeler « pseudo-traditionnel » et qui en diffère, évidemment, dans son contenu et dans son mode de constitution. Le contenu de la « pseudo-tradition » n’est pas homogène ; il est composite. Il est fait de trois constituants, mêlés plus ou moins intimement. On y trouve des vestiges déformés de la Révélation Divine, comme par exemple les conceptions panthéistes et païennes. On y trouve des élucubrations humanitaires comme celles de la Tour de Babel. Et l’on y trouve des produits de la fausse mystique, c’est-à-dire de la mystique démoniaque qui est la source de la mythologie polythéiste.

Bref, cette pseudo-tradition véhicule, mêlées ensemble, toutes les productions de la religiosité naturelle. Quant à son mode de constitution, on peut dire que la pseudo-tradition est dans son droit quand elle prétend à la même ancienneté que la Vraie. Elles ont toutes les deux le même point de départ qui est le jugement de Dieu sur les sacrifices d’Abel et de Caïn. La pseudo-tradition est aujourd’hui défendue, sous le nom de « tradition », par des penseurs qui en font la source commune  fondée pour les religions non-chrétiennes.

III. La pensée perverse du Talmud

Dès que l’Eglise parvint à se développer, édifiant les nations chrétiennes en les fondant sur les principes de l’Evangile et les vérités révélées par le Christ, les héritiers de la pseudo-tradition travaillèrent, notamment ceux qui rejetèrent Jésus-Christ en imposant aux autorités romaines de le crucifier, à  remplacer la loi du christianisme par une autre forme de spiritualité appelée le « noachisme », c’est-à-dire une religion universelle, écartant le Christ, pour faire de la « loi de Noé » la référence commune à tous les peuples, un loi de substitution à la loi chrétienne, capable de mettre en œuvre et diriger une politique universelle étendant son règne sur l’ensemble des nations de la terre.

La représentation du peuple juif comme rebelle et subversif est très ancienne: la Synagogue a été vue depuis toujours comme « fons persecutionum », à juste titre, car dans leurs écrits, les penseurs judaïques théorisèrent le projet de domination mondiale dans un ouvrage connu sous le nom de  Talmud (תַּלְמוּד « étude »), l’un des textes les plus importants du judaïsme rabbinique, tout de suite placé après la Bible hébraïque, dont il est, en quelque sorte, le complément. Composé de la Mishna et de la Guemara, il réunit, rassemble et résume, l’ensemble des discussions rabbiniques sur tous les sujets de la Loi juive, sujets qui sont classés et partagés en six ordres (shisha sedarim, etc.), abordant tous les problèmes relatifs aussi bien à la religion, l’éthique, la morale, la vie conjugale, la médecine, l’économie, et les relations avec les non juifs.

Très tôt l’Eglise s’est inquiétée du contenu du Talmud dont on pouvait constater l’influence nocive sur le comportement des populations juives, mais il fallut cependant attendre le XIIIe siècle pour qu’une véritable politique d’examen approfondi du contenu du texte soit entreprise afin d’en déterminer la nature exacte, et surtout qu’en soient fermement condamnées les affirmations principales et les blasphèmes absolument scandaleux que l’on découvrit dans les pages de ce livre. [3]

Les conséquences des vue talmuduques sur la civilisation chrétienne, ont été décrites remarquablement par  l’abbé Joseph Lémann (1836-1915), qui comprit en quoi, l’entrée officielle de la nation juive dans la société française lors de la Révolution, allait coïncider avec l’accomplissement dans les faits du projet talmudique, c’est-à-dire, concrètement, devenir l’acte de naissance du mondialisme :

« Cet acte de naissance, avons-nous dit, que nous plaçons sous des yeux capables de l’apprécier. L’acte de naissance, en effet, peut se rédiger ainsi qu’il suit : LA PRÉPONDÉRANCE JUIVE est née des Droits de l’homme et de la France déchristianisée, dans le local de l’Assemblée nationale: du 14 août 1789 au 27 septembre 1791, durée de cet enfantement laborieux. Deux faits d’une incalculable gravité se juxtaposent au début de la Révolution française: le renvoi du Christ et l’admission des juifs (..) nous nous bornons ici à présenter leur formule précise : Premier fait historique : Le Christ rejeté en tête de la Déclaration des droits de l’homme ; Second fait historique : Les juifs admis dans la société, en vertu de cette même Déclaration des droits. Ces deux faits, enchaînés l’un à l’autre, rappellent un contraste douloureux du passé : la préférence donnée à Barabbas sur Jésus; conséquemment l’échange de Barabbas contre Jésus, puisque l’auguste fils de David appartenait, en propre, au peuple d’Israël, par son sang, ses miracles, son patriotisme. Ils rappellent cette préférence, cet échange; hélas ! ils devaient aussi faire entrer le peuple français dans des phases de déception, de décadence et d’appauvrissement, où les juifs ont marché les premiers. » (Les juifs dans la révolution Française, 1889).

L’abbé Joseph Lémann, poursuit en montrant que la dominante de la mentalité juive, apatride, mondialiste, universaliste, a pour but de chasser Jésus-Christ de la Nation, de remplacer le Christ par Barabbas, en désignant Jésus de façon anonyme, selon leur volonté de faire disparaître toute trace d’identité chrétienne :

« L’immense clameur: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! n’a pas été, pour le peuple juif, l’épisode le plus calamiteux de la Passion, quoiqu’il ait été le plus grave. La raison en est qu’ici-bas le sang du Christ n’exclut personne de ses effluves de miséricorde et de tendresse. Il purifie, en rosée d’amour et de rafraîchissement, les juifs aussi bien que n’importe quels autres hommes, dès que ces pauvres aveugles, se souvenant de la bienheureuse Passion (suaves et consolantes expressions de la sainte Liturgie), consentent à profiter du sang divin. L’épisode le plus calamiteux de la Passion, source d’ignominies et de désastres pour le peuple d’Israël, a été la préférence donnée à Barabbas sur Jésus. Le Juste, le bienfaiteur de la Judée, est mis en parallèle avec un infâme voleur et assassin. Une indescriptible vocifération désigne la préférence: Barabbas ! Pilate insiste pour donner aux juifs le temps de revenir sur leur choix. Avec plus de fureur, ils lui répondent: Pas celui-ci, mais Barabbas ! Ces hommes, dont l’exaspération ne connaît plus de bornes, ne daignent même pas dire JÉSUS, prononcer son nom, tant il leur semble que le prononcer souillerait leur bouche; ils s’écrient: CELUI-CI ! non, nous n’en voulons plus; c’est Barabbas que nous choisissons ! Les résultats de l’échange ne se sont pas fait longtemps attendre. » (Les juifs dans la révolution Française, 1889).

Cette entrée dans la société civile, avait été précédée par une pénétration des Juifs dans la Franc-maçonnerie, une franc-maçonnerie alors chrétienne et légitimiste depuis des siècles, ayant participé à la construction des cathédrales d’Occident, introduite dans les monastères et y travaillant avec les moines ; le premier Juif devenu maçon date de 1716, et dès 1723 des noms juifs apparaissent clairement dans les archives de la Grande Loge d’Angleterre, le pasteur James Anderson (1678-1739), lui-même, dans la seconde édition de ses Constitutions (1738), citant plusieurs grands officiers juifs de la Grande Loge, ceci dans la logique de la pratique en vigueur en Angleterre et dans l’Empire britannique (qui vont jouer ensuite un rôle important dans l’expansion de la maçonnerie aux États-Unis ), qui était d’admettre les Juifs dans les loges.

Et c’est ainsi que pour satisfaire, et ne point choquer les Juifs, progressivement, le Christ, qui avait été écarté des textes et lois de la société maçonnique – au point qu’en 1834 le « Comité du Suprême Grand Chapitre » dirigé par le duc de Sussex (1773-1843) furent introduits des noms hébreux afin de déchristianiser des rituels jugés trop chrétiens en remplaçant les multiples et nombreuses références évangéliques par des évocations de l’Ancien Testament afin d’accueillir les maçons israélites dans les Loges -, le sera également de la société civile, passant d’une nature essentiellement et profondément chrétienne, à une société laïque, athée et même antichrétienne.

La religion maçonnique, fondée sur la fraternité universelle, aboutira à la « religion » nouvelle des droits de l’homme, et  au déisme vague, comme le montre un ouvrage publié au début du XIXe siècle: « Le Nouveau Judaïsme ou la franc-maçonnerie dévoilée » (1815).

VI. La fausse tradition du « noachisme » judaïque

Ce que l’on y apprend, c’est que les célèbres « Constitutions d’Anderson », selon leur nom complet : « Constitution, Histoire, Lois, Obligations, Ordonnances, Règlements et Usages de la Très Respectable Confrérie des Francs-maçons acceptés », l’un des textes fondamentaux de la Franc-maçonnerie moderne, puisqu’il s’agit des premières Constitutions rédigées par le révérend James Anderson (1678-1739), pasteur presbytérien  en collaboration avec le huguenot Jean Théophile Désagulier (1683-1744), en 1723, de la première Grande Loge créée quelques années auparavant en 1717, exposent nettement le projet talmudique judaïque.

Le texte initial, de 1723, avait pour préambule :

« Un Maçon est obligé par sa Tenure d’obéir à la Loi morale et s’il comprend bien l’Art, il ne sera jamais un Athée stupide, ni un Libertin irreligieux. Mais, quoique dans les Temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d’appartenir à la Religion de ce Pays ou de cette Nation, quelle qu’elle fût, il est cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement à cette Religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, et qui consiste à être des Hommes bons et loyaux ou Hommes d’Honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le Centre d’Union et le Moyen de nouer une véritable Amitié parmi des Personnes qui eussent dû demeurer perpétuellement Éloignées. » (Constitutions d’Anderson, 1723).

Mais en 1738, lorsque la « Grande Loge de Londres » devint la « Grande Loge d’Angleterre », les Juifs étant entrés de façon significative dans la Franc-maçonnerie anglaise, le texte fut ainsi modifié, introduisant une notion nouvelle, celle du « noachisme » [4] :

« Un maçon est obligé par sa tenure d’obéir à la loi morale en tant que véritable noachite et s’il comprend bien le métier, il ne sera jamais un athée stupide, ni un libertin irreligieux, ni n’agira à l’encontre de sa conscience. Dans les temps anciens, les maçons chrétiens étaient tenus de se conformer aux coutumes chrétiennes de chaque pays où ils voyageaient. Mais la maçonnerie existant dans toutes les nations, même de religions diverses, ils sont maintenant tenus d’adhérer à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord (laissant à chaque frère ses propres opinions) c’est à dire être hommes de bien et loyaux, hommes d’honneur et de probité, quels que soient les noms, religions ou confession qui aident à les distinguer: car tous s’accordent sur les trois articles de Noé assez pour préserver le ciment de la Loge. Ainsi la maçonnerie est leur centre de l’union et l’heureux moyen de concilier des personnes qui, autrement, n’auraient pu que rester perpétuellement étrangères. » (Constitutions d’Anderson, 1723).

VI. Le projet talmudique conduit au noachisme

Ce « véritable noachite », selon l’expression des « Constituions d’Anderson », est le parfait exemple de l’homme anciennement chrétien, aujourd’hui soustrait et éloigné de sa religion, respectant les prescriptions de la loi mosaïque en s’étant mis à distance du Christ au prétexte de laïcité.

Le noachisme c’est la contre-religion mondiale des démocraties occidentales, une contre-religion qui ne concerne que les goys, les « Gentils », les non-Juifs – car les Juifs eux, au moment où les Nations chrétiennes sont invitées à se vider de plus en plus de leur essence spirituelle, conservent intégralement leurs préceptes traditionnels et y veillent jalousement -, une contre-religion antichrétienne, fruit de la conjuration talmudique et des loges, dont la Franc-maçonnerie est devenue l’instrument, la machine de guerre idéologique.

Cette contre-religion noachite et talmudique, portée par la Franc-maçonnerie, est à l’œuvre depuis le XVIIIe siècle, elle a triomphé lors de la Révolution Française, et depuis, n’a de cesse de poursuivre son projet destructeur antichrétien.

La Révolution a mis en œuvre une politique antichrétienne terrifiante, elle organisa une déchristianisation violente et criminelle qui eut pour but d’en finir avec le christianisme de la vie quotidienne en France : prêtres déportés ou assassinés, religieux contraints à abjurer leurs vœux, croix et images pieuses détruites, fêtes religieuses interdites, agendas modifiés, et interdiction du culte public et privéToutes les congrégations furent supprimées le 18 août 1792. La Commune de Paris, sous l’impulsion de son procureur-syndic Chaumette, sera la première à prendre, après le 10-août, des mesures anticléricales : interdiction du port du costume ecclésiastique (12 août), interdiction des processions et manifestations religieuses sur la place publique (16 août). L’an II (septembre 1793-septembre 1794) voit l’apogée de la politique de déchristianisation.

Comme le souligna, à juste titre Joseph de Maistre (1753-1821) : « Il y a dans la Révolution française, un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu’on a vu et peut-être de tout ce qu’on verra. » [6]

Conclusion : la contre-religion du Nouvel Ordre Mondial


Ce caractère « satanique », nous en connaissons à présent l’origine et la source, nous savons également, à quoi travaillent les forces liguées du noachisme talmudique et de la Franc-maçonnerie laïque : l’établissement d’un Nouvel Ordre Mondial, fondé sur une société multiculturelle dans laquelle vivent des individus déracinés, des consommateurs anonymes achetant, aux quatre coins de la planète dans des villes aux populations hétérogènes de par les incessants flux migratoires, les produits du commerce standardisé, des créatures sans mémoire ni identités converties à la philosophie de l’hédonisme individualiste, des égocentrismes boursouflés, mentalement fragiles et décérébrés, devenus les victimes consentantes du libéralisme consumériste.

Tel est le rêve fou et mercantile de la société libérale – sachant que le capitalisme n’est pas un simple système économique mais une « religion » dévoyée -, celui du progrès marchand, du commerce perpétuel, aspirant à un « bonheur » borné au plan horizontal et terrestre, oublieux de la dimension transcendante, organisé par des hommes qui, depuis l’épisode de la Tour de Babel, cherche à conquérir la béatitude céleste par des moyens matériels en voulant édifier par la force prométhéenne la « Jérusalem terrestre », contrefaçon sinistre, maléfique et obscure de la « Jérusalem céleste ».

Comme l’écrit avec pertinence Pierre Hillard : « Cette espérance du bonheur purement terrestre reposant sur l’idée du« Progrès », que nous retrouvons sous des formes variées dans le marxisme et le libéralisme, est en contradiction complète avec le catholicisme. La religion trinitaire, considérant le passage sur terre comme une série d’épreuves et comme un tremplin, a une espérance céleste. Ces deux universalismes sont incompatibles. Cela n’a pas empêché les autorités de l’Église, depuis Vatican II, d’affirmer dans un ouvrage « Le peuple juif et ses saintes Écritures dans la Bible chrétienne », que « L’attente juive messianique n’est pas vaine » (chapitre II, A5). D’un point de vue catholique, cette affirmation est une hérésie car le Christ est le Messie, passé il y a 2000 ans. Cette contradiction flagrante n’a pas empêché ce livre, paru en 2001, d’avoir comme préfacier… le cardinal Joseph Ratzinger. Ce noachisme s’impose de plus en plus dans les structures mentales. Ainsi, le Congrès des États-Unis a adopté dans le cadre de « l’Education Day », le 26 mars 1991, la reconnaissance des lois noachides comme socle de la société américaine. Il semblerait que les choses s’accélèrent. En effet, le 23 septembre 2012, toutes les communautés juives du monde ont appelé, par une courte prière, à l’arrivée du Messie (Mashia’h). Pour les catholiques, cela équivaut à appeler l’antéchrist. Compte tenu de la déliquescence de l’Église depuis Vatican II, cette prière est comme un appel à une mutation profonde. Il est vrai que le mondialisme est un messianisme pressé. » [6]

Nous sommes donc en présence d’une authentique religion avec le « noachisme », en fait une authentique « contre-religion » pensée par les rabbins talmudistes, une contre-religion à laquelle collabore l’Eglise moderniste depuis, non pas seulement le terrible concile Vatican II fruit de la désorientation théologique, mais dès le Concordat consenti par Pie VII avec le pouvoir révolutionnaire régicide et antichrétien en 1804, une contre-religion ennemie de l’Eglise qui s’est emparée de la Franc-maçonnerie andersonienne, et qui anime « spirituellement » (sic) le Nouvel Ordre Mondial, dont la prétention à l’universalisme n’est pas moindre que celle de l’Eglise de Jésus-Christ, mais, et en cela consiste toute le caractère terrible de ce pervers projet idéologique, il s’agit d’un universalisme démoniaque au service des puissances des ténèbres !

 

Notes.

1 – Pour René Guénon, l’essence de la Tradition primordiale se retrouve de façon privilégiée dans la tradition hindoue qui est détentrice d’une source directe d’une incomparable pureté à l’égard des fondements premiers de la « Science Sacrée » d’origine non-humaine selon-lui, plaçant les autres traditions dans une sorte de situation de dépendance à son égard, comme il le déclare de manière catégorique et stupéfiante en affirmant  :« La situation vraie de l’Occident par rapport à l’Orient n’est, au fond, que celle d’un rameau détaché du tronc .» (R. Guénon, Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues, 1è partie, chapitre 1.)

2 – C’est sans doute dans le livre XV de son ouvrageLa Cité de Dieu, que saint Augustin, Père et docteur de l’Eglise, développera le plus complètement l’exposé de sa doctrine qui deviendra l’une des colonnes fondatrices de la théologie chrétienne en Occident.

3- Clément VIII se distinguera en renouvelant, le 28 février 1593 – après avoir expulsé les Juifs des Etats pontificaux par le bulle Caeca et Obduratatrois jours plus tôt (25 février 1593) -,  dans la bulle Cum hebraeorum malitiales anciennes interdictions de lire, vendre, imprimer ou posséder des exemplaires du Talmud, s’appuyant pour ce faire sur les actes des papes antérieurs, qu’il désignait nommément : Grégoire IX, Innocent IV, Clément IV, Jean XXII, Jules III, Paul IV (Cum nimis absurdum) et Grégoire XIII, « qui ont souvent appelé ce Talmud impie, puis damné, interdit et ont souhaité que soit exterminé du monde chrétien d’autres écritures pareilles et détestées » (qui saepius impium illud Thalmud nuncuparunt, et alia similia reprobata et detestanda scripta et volumina damnarunt, et retineri prohibuerunt, seu alias ex Christiani Orbis Provinciis et Regnis pro zelo exterminarunt).

4 – En 1813, après la scission entre les « Anciens » et les « Modernes », les deux courants se réunifièrent en formant l’actuelle « Grande Loge Unie d’Angleterre » qui arrêta le texte suivant : « Concernant Dieu et la religion: un maçon est obligé, de par sa tenure, d’obéir à la loi morale et s’il comprend bien l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irreligieux. De tous les hommes, il doit le mieux comprendre que Dieu voit autrement que l’homme car l’homme voit l’apparence extérieure alors que Dieu voit le cœur. Un maçon est par conséquent particulièrement astreint à ne jamais agir à l’encontre des commandements de sa conscience. Quelle que soit la religion de l’homme ou sa manière d’adorer, il n’est pas exclu de l’Ordre, pourvu qu’il croie au glorieux Architecte du ciel et de la terre et qu’il pratique les devoirs sacrés de la morale. Les maçons s’unissent aux hommes vertueux de toutes les croyances dans le lien solide et agréable de l’amour fraternel, on leur apprend à voir les erreurs de l’humanité avec compassion et à s’efforcer, par la pureté de leur propre conduite, de démontrer la haute supériorité de la foi particulière qu’ils professent… »

5 – J. de Maistre, Considérations sur la France, ch. I. (1795).

6 – P. Hillard, Connaissez-vous le noachisme ?, 2012.

 

Source : lebloglaquestion.wordpress.com

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