jeudi, 02 avril 2015 12:51

2015-44. Etant revêtus du sacerdoce de Jésus-Christ, nous sommes obligés d’être revêtus de Sa sainteté.

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nous dédions très spécialement ce texte à tous

nos Amis Prêtres,

auxquels nous présentons nos voeux les plus fervents
à l’occasion du Jeudi Saint, fête du Sacerdoce Catholique.

A l’occasion du Jeudi Saint, jour où nous revivons sacramentellement, par la liturgie – qui le rend actuel – , le Mystère de l’Institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce, nos pensées et nos prières rejoignent tous les prêtres, et d’une manière très particulière bien sûr les prêtres qui honorent de leur amitié le Refuge Notre-Dame de Compassion, auxquels, avec nos voeux de fête, nous adressons aussi nos plus vifs remerciements.

Nous leur dédions ce magnifique texte de Saint Jean Eudes, résumant la sublime quintessence du sacerdoce.
Tous nos amis laïcs, je n’en doute pas, sauront eux aussi faire leur miel de ce texte qui contribue à vivifier en nos âmes l’action de grâces et le respect pour ce grand mystère de grâce déposé en nos prêtres…Très beau, très fervent et très saint Jeudi Saint à tous !

« Puisque Notre-Seigneur Jésus-Christ nous associe avec Lui dans Son sacerdoce éternel et dans Ses plus divines qualités, et que nous sommes obligés, étant revêtus de Son sacerdoce, de Ses pouvoirs et de Ses privilèges, d’être aussi revêtus de Sa sainteté et de continuer Sa vie, Ses exercices et Ses fonctions sacerdotales sur la terre, considérons ce qu’Il est et ce qu’Il fait :
1 – au regard de Son Père ;
2 – au regard de tous les hommes, spécialement de Son Eglise ;
3 – au regard de Soi-même, afin de Le suivre en ces trois choses comme une règle.

Si nous considérons ce qu’Il est et ce qu’Il fait au regard de Son Père, nous verrons qu’Il est tout à Son Père et que Son Père Lui est tout : Il ne regarde et n’aime que Son Père, et Son Père ne regarde et n’aime que Lui.
Toute Sa prétention est de faire connaître, adorer et aimer Son Père, et tout le dessein de Son Père est de Le manifester et de Le faire adorer à tous les hommes.
Il est la complaisance, la gloire et le trésor de Son Père ; et toutes Ses richesses, Son honneur et Son contentement sont de chercher la gloire de Son Père, et d’accomplir Sa très sainte volonté. Et à cette fin Il S’est comporté très saintement dans toutes les fonctions sacerdotales, et les a faites avec des dispositions toutes divines.
Aussi le Prêtre, étant l’héritage de Dieu, et Dieu étant tout son partage, selon la profession qu’il en a faite entrant dans l’état de la cléricature, en disant ces paroles : le Seigneur est ma part d’héritage (Ps. XV, 1), il doit être tout à Dieu, et Dieu lui doit être tout. Il doit être possédé de Dieu comme son héritage, et ne doit point prétendre en ce monde d’autre fortune ni d’autre possession que Dieu, qui est son unique trésor, auquel il doit donner tout son coeur et toutes ses affections. Surtout il doit prendre un très grand soin de faire saintement toutes les fonctions sacerdotales, comme le Saint Sacrifice de l’autel, l’office divin, l’administration des sacrements et de la Parole de Dieu, etc.
Toutes ces choses sont très saintes et divines ; c’est pourquoi elles doivent être faites d’une manière digne de Dieu, digne de l’excellence de notre ministère, digne de l’excellence de ces divines fonctions, digne de la sainteté du Souverain Prêtre avec Lequel nous les faisons, digne enfin du prix infini de Son Précieux Sang, par lequel Il nous a élevés à la dignité en laquelle nous sommes, et nous a mérité la grâce pour en exercer les emplois.

Si nous désirons voir ce que Jésus-Christ est et ce qu’Il fait au regard des hommes, et spécialement de Son Eglise, nous n’avons qu’à jeter les yeux de la foi sur toutes les choses qu’Il a faites et qu’Il a souffertes, pendant qu’Il était sur la terre ; nous verrons que ce sont autant de bouches et de langues qui nous crient : C’est ainsi que Dieu a aimé le monde. C’est ainsi que Jésus a aimé l’Eglise. C’est ainsi que le Christ a aimé les âmes.
Et en même temps ces mêmes voix nous diront : c’est ainsi qu’il faut aimer l’Eglise de Jésus ; c’est ainsi qu’il faut travailler pour le salut des âmes qui Lui sont si chères ; c’est ainsi qu’il faut tout faire, tout quitter, tout souffrir, tout donner, tout sacrifier, fût-ce le Sang et la vie d’un Dieu, si on l’avait, pour contribuer au salut d’une seule âme : la plus divine des choses divines est de coopérer avec Dieu au salut des âmes.

Si nous considérons ce que Jésus est et ce qu’Il fait au regard de Soi-même, nous verrons qu’étant le Souverain Prêtre, Il veut prendre aussi la qualité d’hostie, et que, Se regardant comme une hostie (*) destinée à la mort et au sacrifice pour la gloire de Son Père, Il S’humilie et S’anéantit Soi-même incessament (Phil. II, 7) ; et toute Sa vie n’est autre chose qu’une mort perpétuelle à toutes les choses de ce monde et à toutes Ses volontés : Je suis descendu du ciel pour faire non pas Ma volonté mais la volonté de Celui qui M’a envoyé (Jean VI, 38). Et Sa vie est un sacrifice continuel de tout ce qui est en Lui, à l’honneur de Son Père.
Aussi, celui qui a été appelé à la participation du sacerdoce de Jésus-Christ, doit-il entrer aussi avec Lui dans la qualité d’hostie. »

Saint Jean Eudes
in « Mémorial de la vie ecclésiastique » (5e partie, § 10).

Source : leblogdumesnil.unblog.fr

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