dimanche, 28 mai 2017 11:14

Prière et Pénitence

Evaluez cet article
(0 vote)

Avant toute chose, en ces premiers instants de l’année 2017, jour où nous fêtons et solennisons Votre Paternité, nos premiers mots s’adressent à Vous, bon Père Éternel, pour Vous offrir nos meilleurs vœux. Et quels pourraient être nos meilleurs vœux pour Vous, sinon ceux exprimés dans cette première prière duPater, enseignée par Jésus: «Que Votre règne arrive sur la terre comme au ciel.» Puisse cette prière se réaliser pour Votre plus grande gloire!

Mes frères, mes sœurs, en cette année 2017, nous soulignons le 100e anniversaire d’un événement marquant pour l’Église, pour l’humanité: les Apparitions de Notre-Dame à Fatima au Portugal. Notre bonne Mère apparaissait là, en 1917, pour communiquer un message très substantiel, fondamental. Elle fut envoyée par Dieu parce que ça n’allait pas bien sur la terre il y a 100 ans… et ce n’est pas mieux maintenant, bien au contraire. Les humains, les chrétiens se détournent de plus en plus de la voie que Jésus-Christ, Fils de Dieu, est venu nous enseigner.

Cette apparition de la Vierge Marie à Fatima est un écho de celle qui eut lieu environ 70 ans auparavant, à La Salette. C’est une autre tentative de la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère, pour sauver les humains et leur éviter de grands malheurs. «Il faut que les hommes se corrigent, dit-Elle, qu’ils demandent pardon de leurs péchés! Qu’ils n’offensent plus Notre-Seigneur qui est déjà trop offensé.» À cet avertissement, la Vierge ajoute un résumé du chemin à suivre pour se convertir et marcher droit devant Dieu: Prière et Pénitence. Ces deux mots, dans combien d’Apparitions la Vierge Marie ne les a-t-Elle pas répétés!…

Ces deux mots, mes frères, mes sœurs, Prière et pénitence, seront le mot d’ordre pour cette année. C’est le mot d’ordre que nous désirons aussi voir adopter par toute la Chrétienté, pour répondre au pressant appel de la Vierge Elle-même. C’est Son mot d’ordre. Que toutes les âmes de bonne volonté s’unissent cette année pour suivre cette voie que le Ciel nous indique. La Très Sainte Vierge a dit ces mots à La Salette en 1846, Elle les redit à Lourdes en 1858, puis encore il y a 100 ans, à Fatima. En vous donnant ce mot d’ordre, Prière, Pénitence, je me fais simplement l’écho de notre Mère des Cieux.

Lorsque l’on parle de Fatima, on en vient facilement à parler du fameux secret confié par la Vierge aux voyants, secret qui devait être révélé à la Chrétienté au plus tard en 1960. Rome n’a pas révélé cet important secret. C’est une lourde responsabilité. Le poids en revient à ceux qui étaient chargés de communiquer ce secret. Mais c’est à tous les chrétiens que la Sainte Vierge avait demandé Prière et Pénitence! Cette partie du message est notre responsabilité à tous. Notre-Dame de Fatima a même demandé aux petits voyants, de jeunes enfants: «Priez et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour elles.»

Quand Jésus est venu sur la terre, il y a 2000 ans, qu’est-Il venu faire? Il est venu opérer la Rédemption de l’homme pécheur, Il est venu nous ouvrir le ciel. Lui, notre Dieu, Il S’est fait homme pour nous montrer la voie à suivre. Il nous a rachetés par une vie de pauvreté, d’ humilité allant jusqu’à Sa mort ignominieuse sur le Calvaire. Par amour pour les humains, Jésus est venu souffrir, Se charger de nos péchés et intercéder sans cesse en notre faveur auprès de Son Père. Pendant trente ans, Il a vécu caché à Nazareth, dans la pauvreté et même le besoin, menant une vie de labeur et de prière. Ce Dieu incarné, Roi du ciel et de la terre, a volontairement embrassé le dénuement, la souffrance pour racheter le genre humain.

Au cours des trois années de Sa vie publique, nous voyons Jésus parcourir inlassablement la Palestine, à pied, dans la chaleur et tantôt dans le froid, dormant à la belle étoile avec Ses Apôtres, privé de tout confort. Il n’avait pas une pierre où reposer Sa tête, dit l’Évangile. Pour enseigner et instruire les foules, ne fût-ce qu’une seule personne comme nous Le voyons au puits de la Samaritaine, Jésus ne recule devant aucune privation et paie de Sa personne. Il va, Se sacrifiant pour le bien. La nuit, allant à l’écart, Il prolonge pendant des heures Sa prière d’intercession pour le salut des hommes.

Et comment achève-t-Il Sa vie? Crucifié entre deux larrons, sur le Calvaire. Nous L’avons vu petit Enfant, si charmant dans la crèche, et nous Le contemplons 33ans plus tard, couvert de plaies sur la Croix. Voilà Sa vie: la prière et l’immolation, le sacrifice. C’est cela notre Jésus, c’est cela notre Dieu. Il est notre Rédempteur. Il est venu nous montrer la voie. Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il Me suive Celui qui ne porte pas sa croix, et ne Me suit pas, ne peut être Mon disciple Je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Nul ne vient au Père que par Moi

Actuellement, certainement beaucoup plus qu’à l’époque où Notre-Dame apparaissait à Fatima, l’humanité s’est éloignée de cette voie de prière et de sacrifice qui est celle de Jésus et de Jésus crucifié. Mes frères, mes sœurs, à nous Dieu a demandé d’œuvrer au salut de Son Église, instituée par Jésus-Christ pour le salut des âmes. Plus que tout autre chrétien, nous devons suivre cette voie de prière et de pénitence. Si la Sainte Vierge est venue nous le dire en suppliant, en multipliant les miracles, les prodiges, c’est pour nous confirmer que c’est bien Elle, la Mère de Dieu, qui est descendue de la part de Dieu nous avertir: «Mes enfants, l’heure est grave, l’heure presse!» Elle l’a dit il y a 100 ans!

La plupart des gens disent: «Ça fait 100 ans et rien n’est arrivé! Vous voyez! On n’est pas plus mal!» Oui, nous sommes beaucoup plus mal. Beaucoup de chrétiens sont actuellement comme en attente, ils se demandent où s’en va l’Église et la société en général. On s’ interroge: Que doit-on faire?… Quelle direction prendre face à tant de confusion? Tant de propos contradictoires circulent et nous mènent dans les directions les plus invraisemblables. L’humanité orgueilleuse s’est engagée sur des pistes de plus en plus éloignées de Dieu; elle rejette Dieu et Sa loi. On se dit: Est-ce bien vrai que l’humanité a atteint ce point de déchéance? Oui, c’est vrai. Nous en sommes là. La Sainte Vierge nous a donné la solution à tous ces maux. Elle n’a pas engagé de discussions, Elle a prononcé peu de paroles. Il faut enseigner, mais il faut surtout prier et faire pénitence.

Mes frères, mes sœurs, le démon est astucieux. Il y a longtemps qu’il s’en prend à l’homme. Récemment, je disais à des confrères: «Moi, je suis conspirationniste.» Dans quel sens, me direz-vous? Je crois et je vois qu’il y a actuellement une grande conspiration de Satan pour ruiner l’œuvre de Dieu, Son œuvre qui est l’Église pour le salut des humains, et pour leur bonheur éternel avec Lui. À cause de l’abondance de péchés de toutes sortes sur la terre, l’Ennemi de Dieu a maintenant pris un pouvoir, une assurance sans pareils. Il s’infiltre dans les esprits de mille manières. Notre seule protection contre ses pièges? L’humilité, le recours constant à Dieu par la prière et la fuite du péché.

Le diable sait comment nous tromper, nous induire en erreur, nous détourner de notre voie. Nous parlons de pénitence, par exemple, et juste le mot nous fait peur. Et pour la plupart des chrétiens, la prière effraie presque tout autant. Voilà une conspiration réussie du démon: faire croire aux humains qu’ils seront malheureux en s ’approchant de Dieu. Et ainsi trompés, les chrétiens s’éloignent de la prière.

Pourtant, mes frères et sœurs, est-ce que nous réalisons le cadeau que Dieu nous fait? Quelle merveilleuse pensée de Dieu, qu’un pécheur puisse Lui adresser la parole! Autrefois – et encore aujourd’hui – un galérien, un condamné, un scélérat, avait-il accès à la cour du roi pour présenter une requête? C’était quasiment impossible. Même pour les nobles il était difficile d’obtenir une audience royale! Mais nous, pauvres pécheurs! regardons ce que Dieu a fait pour nous! Il suffit de nous recueillir dans notre cœur, de nous mettre en prière pour entrer en contact avec Lui. Par la prière, l’homme monte jusqu’à Dieu. Quel privilège, quelle faveur insigne! Le plus grand pécheur peut se mettre en prière et, par cette prière, s’élever jusqu’à Dieu et obtenir de Lui tout ce qu ’il veut. Le démon le sait. Voilà pourquoi dans sa haine et son astuce, il détourne les âmes et leur fait voir la prière comme un fardeau. «Il faut encore aller prier? Combien de temps cela va-t-il durer?…»

Admettons, mes frères et sœurs, admettons en toute humilité, que nous expérimentons de ces lourdeurs: déjouons ce complot du démon! Rentrons dans le dessein de notre Mère, qui nous dit: «Prière et Pénitence». Approchons-nous de Dieu, élevons-nous vers Lui dans la prière. Et si cette priè re nous coûte, allons-y avec plus de raison encore, parce que alors nous obéissons avec d’autant plus de mérite à la demande de Marie. Reconnaissons que nous sommes tellement déchus, contaminés par les plaisirs terrestres, que la prière nous semble souvent une pénitence. Chaque fois que nous la ressentons comme telle, humilions-nous devant Dieu: «Mon Dieu, est-ce possible? Vous m’autorisez à Vous prier si simplement, si aisément et je le ressens comme une pénitence. Pardon! Je Vous offre cela, mon Dieu. Je n’ai pas grand-chose à Vous offrir… Je Vous offre, ô mon Jésus, ce qui ne devrait pas m’être une pénitence. Et je le fais avec toute ma volonté et mon amour.»

En s’approchant de Dieu par la prière, le pécheur obtient de Dieu ce qu’il veut. Mes frères, mes sœurs, je vous le redis: l’humanité ne va pas bien. Le monde ne va pas bien, moins que jamais. Tout le monde le voit. Tous ne peuvent pas mettre le doigt sur ce qui ne va pas, mais tous sentent que ça ne va pas bien. Certains le voient plus que d’autres, plusieurs en souffrent beaucoup dans leur âme. Répondons avec une grande générosité à l’appel de notre Mère du Ciel. C’est le remède à tous ces maux.

Prière et pénitence! La toute première pénitence, conséquence du péché, fut imposée à nos premiers parents Adam et Ève, après le péché originel. Dieu condamna l’homme à travailler à la sueur de son front,et lui annonça qu’à l’avenir, il connaîtrait la douleur, ce qui n’était pas le cas avant la faute originelle. Travail et souffrance, c’est inévitable sur la terre, mais ces pénitences offertes à Dieu sont réparatrices et méritoires.

Écrivant, à sa demande, à l’évêque de Gurza, Lucie, la voyante de Fatima devenue religieuse, confie (entre autres choses) ce que Notre-Seigneur lui a communiqué à propos de la pénitence:

«Du jeudi au vendredi, écrit-elle, me trouvant dans la chapelle avec la permission de mes supérieures, à minuit Notre-Seigneur me dit: Le sacrifice que J’exige de chacun, c’est l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de Ma loi. Voilà la pénitence que Je demande et que J’exige maintenant.

Mes frères, mes sœurs, il faut bien accomplir nos devoirs, chacun selon son état, ses obligations, parfois très difficiles. Nos devoirs bien faits, jour après jour, comportent des sacrifices, à différents degrés. Voilà des pénitences! Et puis il y a les Commandements de Dieu à respecter, il y a le saint Évangile qu’il faut tendre à mettre en pratique dans le concret de notre vie. Voilà la vraie pénitence.

Aujourd’hui, nous sommes à l’époque des «droits». Le petit enfant n’a pas encore l’âge de raison que déjà on lui dit: «Tu as droit à ceci, tu as droit à cela.» Bien sûr, les enfants et tous les êtres humains ont des droits, mais ils ont avant tout des devoirs. De cela on oublie complètement de parler: nos devoirs envers Dieu d’abord, dont les droits sont souverains, et nos devoirs envers le prochain que la loi divine nous commande d’aimer comme soi-même.

Ces devoirs peuvent être souvent très coûteux. Les accomplir comporte des sacrifices qu’il faut porter de bon cœur. Mes frères, mes sœurs, pour reprendre les propos de notre Mère du Ciel: ces obligations, ces devoirs, «ne les faites pas par devoir, mais par amour!» C’est-à-dire ne les faites pas de mauvais gré, par contrainte, comme des condamnés traînant leur boulet! Autant que possible, que votre prochain sente que vous le faites de bon cœur, avec amour. Demandez cette grâce à Dieu dans votre prière: «Mon Dieu, la prière, la pénitence, même si elles me coûtent, je Vous en supplie, aidez-moi à le cacher, parce que je veux tout faire avec amour, pour Vous, mon Dieu.» Cette année tout spécialement, que ce soit votre ligne de conduite dans ce mot d’ordre que nous vous donnons: Prière et pénitence.

Quand l’humanité s’est rendue coupable, qu’est-ce que Dieu a fait? Il a envoyé Son Fils sur la terre pour intercéder et S’immoler dans un sacrifice total, absolu, extrême. Dieu nous demande de nous associer à Sa Rédemption, de la continuer par le sacrifice et la supplique vers le Ciel. J’achève en ma chair ce qui manque à la Passion du Christ pour Son corps qui est l’Église, dit saint Paul Disons souvent: «Mon Dieu, pardon et miséricorde!» en nous immolant nous-mêmes et en priant. Et demandons que nombreux à travers le monde soient les chrétiens qui veuillent payer de leur personne, pour le salut des âmes.

Mes frères et sœurs, nous vous souhaitons – ainsi qu’à toutes les âmes de bonne volonté qui veulent bien entendre notre souhait – de dire le Rosaire tous les jours de cette année. Nous formulons ce véhément souhait, qui n’engage néanmoins personne moralement, afin de répondre à l’attente de notre Mère du Ciel à Fatima. Si le Rosaire est impossible pour certains, que l’on dise au moins un chapelet chaque jour. Ce n’est pas mauvais de parler pour s’informer les uns les autres, mais ça peut être tellement une perte de temps si ce n’est pas appuyé par la prière et la pénitence. Au lieu de parler et de faire des spéculations, prions! J’invite tous les chrétiens de bonne volonté à dire au moins un chapelet par jour, tous ceux qui le peuvent, pour répondre à l’appel de la Sainte Vierge. C’est Son attente pour cette année: le Rosaire.

Sœur Lucie, la voyante, déclarait au Père Fuentes: «La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel… que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire.

Nous allons maintenant offrir le saint sacrifice de la Messe, qui est la grande prière de Jésus. Quand le prêtre célèbre la Messe, c’est Jésus qui S’immole sur l’autel et qui prie et supplie Son Père. C’est la prière et le sacrifice de Jésus qui devient la prière et le sacrifice de toute l’Église. Je vous invite, mes frères, mes sœurs, qui assistez à cette première messe de cette année centenaire de Fatima, de vous unir d’une manière très attentive, par le plus intime de votre cœur, à ce sacrifice, à cette prière de Jésus.

Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit descende sur vous par Marie, Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Source : magnificat.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir