Le Bonnet des Patriotes s’est rendu sur place pour essayer de s'entretenir avec les manifestants et les organisateurs.

Nous croyons aux débats aux vertus pédagogiques et au principe de la main tendue. Bien que la vision de Pegida ne soit pas notre tasse de thé, nous avions l'idée de nous entretenir avec ces gens pour connaître leur idéologie profonde. Taper sur l’Islam est devenu, de nos jours dans les pays occidentaux, un sport national qui confine à la banalité. L’islamisation du Québec n’est pas un fantasme mais est loin d’une réalité du quotidien. Il y a certes par ci et par là des nids de fanatisme, mais nous sommes loin de la situation que peut connaître la France, l’Angleterre ou la Belgique, là où les actions de Pegida prennent tout un sens dans le contexte l’immigration de masse en Europe.  Au Québec, la situation est tout autre.

Combattre une islamisation, c’est aussi oublier que les gouvernements successifs, en particulier la gauche caviar en Europe, n’ont jamais essayé de contrôler l’immigration. Pire encore, ils la favorisent pour créer de la concurrence salariale.
Combattre une islamisation, c’est aussi faire le jeu du système dominant pour qui l’Islam est un hochet avec lequel il s'amuse. Tantôt, il le manipule pour destituer un personnage devenu trop encombrant, tantôt il fait mine de le combattre en s’assurant qu’il ait à sa disposition toutes les armes nécessaires pour créer le chaos.
Combattre une islamisation, c’est aussi se rapprocher d’une extrême droite israélienne qui serait de facto fréquentable pendant que le Front National en France serait, lui, fasciste.
Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons être des “Pegida”.  Nous préfèrerons nous attaquer aux causes profondes de l'islamisation que sont le mondialisme et le libéralisme sauvage issus des Lumières. En revanche, nous serons d’accord avec Pegida qu’il faut savoir se faire respecter chez soi.

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir  que les manifestants de Pegida avaient été interceptés par la police ! Ce que nous confirmera d'ailleurs un policier du SPVM. Nous nous attentions à pouvoir discuter en profondeur avec les membres de Pegida et au lieu de cela, nous nous sommes retrouvés dans un repaire de gauchistes et de fumeurs de pot (excusez le pléonasme) dont les slogans égrenés collaient à l’idéologie dominante. Ainsi, nous avons pu entendre des “Tous unis contre l’islamophobie” ou bien “On veut pas de racisses à Montréal” et lire pêle-mêle  “Notre sécurité est dans la lutte à la défense des droits de tous !” “Respet pour la diversité humaine” (faute reproduite ici) “I love immigration” “Pas de fachos dans nos quartiers” et cerise sur le gâteau “Le mouvement ouvrier doit combattre les attaques antimusulmanes  ligue trotskyste” “Néo Nazis : décrissez”

Deux ou trois personnes du groupe Pegida ont été prises à partie dont une a fait l’objet d’une arrestation alors qu’elle n’avait commis aucun délit. Selon un des agents de la police, cet homme devait être protégé d’un possible lynchage. Les manifestants antifascistes qui habituellement n’aiment pas les policiers, ont, cette fois-ci, apprécié le fait d’empêcher un individu de s’exprimer.  On grogne contre le pouvoir patriarcal incarné par la méchante police, mais on exulte lorsque la violence de cette dernière s'abat sur ses ennemis politiques : loin de Bayard, tout cela est typique de la nouvelle infanterie de ligne de la gauche contemporaine, symbole de la féminisation des luttes naguère sociales, à présent sociétales ...On notera également la récupération de la manifestation “antifascistes” par Québec Solidaire et le Parti Vert du Québec (pour venir couper l’herbe sous les pieds des manifestants de Pegida).

Enfin, nous conseillons à nos chers ami(e)s Musulman(e)s, de s’émanciper de ces discours qui ne valent pas mieux que ceux d’en face. Qui a dit qu’il fallait faire appel à des “antifascistes” pour interdire la liberté de parole à ceux qui veulent s’exprimer ?