mardi, 27 octobre 2020 11:15

Venezuela: commando israélien capturé

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Deux unités de commandos israéliens ont été impliquées dans le coup d’État manqué contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, a annoncé la Chambre criminelle du tribunal national du Venezuela.

Selon la chaîne Al-Mayadeen qui se réfère au quotidien vénézuélien Utimas Noticias, deux unités de commandos israéliens ont été impliquées dans la tentative de coup d’État raté du mois de mai dernier contre le président du Venezuela. Les agents israéliens ont eu pour mission d’enlever Nicolas Maduro et de le transférer vers un endroit à l’extérieur du pays, précise la source.

Le chef de l’Assemblée constituante et vice-président du parti au pouvoir (Parti socialiste unifié du Venezuela, PSUV), Diosdado Cabello, était la deuxième personne, après Maduro, sur la liste d'enlèvement des commandos israéliens, ajoute la source.

Nicolas Maduro avait affirmé auparavant que ces opérations s’étaient effectuées sous l’ordre de Donald Trump, ajoutant que Caracas disposait à ce sujet d’un dossier complet qu’il allait très probablement remettre aux instances judiciaires internationales.

Le président légitime vénézuélien, Nicolas Maduro, a dénoncé en mai « une tentative d’incursion armée » commanditée par Washington contre le Venezuela, et de promettre que des mercenaires et traîtres impliqués dans cette tentative de coup d’État seraient certes punis.

Plus tôt en août 2018, alors qu'il tenait un discours pendant une cérémonie militaire à Caracas, Nicolas Maduro a échappé à une tentative d'assassinat.

Tentatives d’assassinat pour motifs économiques ?

L’importance stratégique et les ressources pétrolières richissimes du Venezuela ont fait que les États-Unis se lancent dans de vastes efforts afin d’en éliminer le président légitime Nicolas Maduro, efforts qui d’ailleurs ont tous échoué. Et nombreux sont des analystes à croire qu’en sanctionnant le secteur pétrolier du Venezuela, les États-Unis cherchent à prendre la place de ce pays aux marchés mondiaux de pétrole.

Dans une interview avec le journal économique iranien Bazaar (équivalent persan du mot marché), l’ambassadeur du Venezuela à Téhéran, Carlos Antonio Alcala Cordones, met au clair l’origine et les raisons des convoitises américaines envers son pays :

« Situé au nord de l'Amérique du Sud, en bordure de la mer des Caraïbes et de l'océan Atlantique, le Venezuela jouit de ressources naturelles richissimes et son emplacement lui assure une situation stratégique du point de vue géopolitique. (…) Au cours des 21 dernières années, les ennemis ont tout essayé afin d’assurer leur mainmise sur les ressources naturelles du Venezuela dont notamment le pétrole.

Ayant échoué à détruire la Révolution bolivarienne et renverser le gouvernement d’Hugo Chavez, les ennemis ont éliminé ce dernier. Et en parlant du président actuel vénézuélien Nicolas Maduro, les Américains voire le président Donald Trump ne dissimulent pas leur volonté de vouloir l’éliminer.

La loi bolivarienne de notre pays affirme que les ressources naturelles du Venezuela appartiennent uniquement au peuple vénézuélien. En tant qu’État souverain, le Venezuela se réserve donc le droit de décider d’en exporter à d’autres pays, de lancer de nouveaux champs de coopération avec d’autres pays. Sur ce fond, la Révolution bolivarienne représente un mauvais exemple au regard des Américains, parce que nous ne sommes engagés dans une lutte contre l’«empire états-unien», tout comme Cuba et le Nicaragua ont déjà réussi cette tâche. Et là-dessus, nous espérons que l’Argentine aussi rejoindra de nouveau la lutte contre les ingérences financières et militaires de Washington dans les Caraïbes. »

Carlos Antonio Alcala Cordones a estimé que malgré les pressions américaines visant à empêcher le Venezuela de pouvoir profiter pleinement de ses revenus pétroliers, ce pays était capable d’affronter le comportement arbitraire de Washington. « Imaginez un jour où nous puissions profiter à 100% de nos revenus pétroliers ; ce jour-là nous serons devenus une grande puissance régionale à proprement parler. Et ce ne sera pas au goût des États-Unis. En effet, les sanctions américaines contre la République vénézuélienne n’ont pas de fin ; que ce soit Biden ou Trump, ils suivent la même politique sous les apparences quelque peu différentes. »

Par la suite, l’ambassadeur du Venezuela à Téhéran a mis l’accent sur le front commun créé par Téhéran et Caracas face au maximalisme américain :

« Jusqu’ici, la République islamique d’Iran et la République bolivarienne du Venezuela ont su défendre leurs droits respectifs de profiter librement des avantages du commerce étranger, dans le cadre de leurs relations diplomatiques amicales et pacifiques, défiant ainsi les menaces brandies par l’Impérialisme américain. J’ai la ferme conviction qu’aucune puissance étrangère ne pourra mettre de bâtons dans les roues de ces deux révolutions ; notre défunt leader Hugo Chavez l’a judicieusement indiqué : l’avenir des deux pays dépendra de la lutte pour parvenir à la victoire. »

Source : parstoday.com

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